Vidéo | 12:00 | France
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« Qu’en à vouloir trouver à tout cela un sens plus large et plus élevé à emporter après le spectacle avec le programme et les esquimaux, je suis incapable d’en voir l’intérêt, mais ce doit être possible.
Je n’y suis plus, et je n’y serai plus jamais. Estragon, Vladimir, Podzo, Lucky, leur temps et leur espace, je n’ai pu les connaître un peu que très loin du besoin de comprendre, et de vouloir des comptes peut-être, qu’ils se débrouillent, sans moi. Eux et moi, nous sommes quittes. » (Samuel Beckett)
Mon parcours et surtout différentes rencontres m’ont amené à regarder, à voir d’une certaine façon, d’une autre façon.
Aujourd’hui, je cherche à réaliser des films qui sont au cinéma ce que la poésie est à la littérature.
Je commence la plupart du temps par retenir un titre dans un coin de ma tête qui va me servir plus ou moins de guide pour récolter des éléments visuels et sonores qui seront par la suite classés par thématiques. Les éléments que j’aurais moi-même créés se mélangent alors à ceux qui préexistent.
Je superpose les images, varie leur vitesse, change leur colorimétrie… pour créer autre chose. Je fais un collage cinématographique, où les bouts de films, de musiques, de vidéos, de pensées forment un tout uniforme, une œuvre nouvelle.
Je ne raconte pas d’histoire mais tente au contraire de me soustraire au sens seul et articule entre eux des blocs ou fragments qui se percutent puis s’entremêlent pour tenter de susciter des émotions.
Les citations sont constitutives de mes films et viennent ponctuer l’ensemble qui forme comme un incertain autoportrait aux contours flous sur un sol mouvant ou un bulletin d’état de ma conscience à un instant T. Il résulte surtout du film une expérience personnelle, intime, qu’on a envie de garder pour soi.