Je m’en lave les mains, 2015, film, 6’39 (FR – Occitanie) : « Eté 1985 devant une peinture de l’école hollandaise à Venise, « » » »avec des corps, certains dressés, un autre mort. Réflexion d’Anaïs devant le sang qui s’échappe de la tête de celui qui est mort: « » » »on dirait une grenade » » » ». Cela y ressemblait beaucoup. » » » »
2014, Paris, mes mains écorchent et démontent une grenade.
Au montage, je retire mon corps des images : je n’ai rien fait.
Ne restent que les soubresauts heurtés du fruit qui se défait.
La musique s’y juxtapose, dans un jeu de balancements et de déséquilibres.
Le désordre de l’image échappe à la rigueur de Bach.
Le fruit est chair et arme à la fois.
De la chair qui explose, doucement, presque en silence.
Je m’en lave les mains. »

