IDM#1 & IDM#2, 2025, installation (FR) : « l’installation interactive IDM #2 (Invention De Morel) renverse le processus de l’oeuvre littéraire qu’elle cite en son titre: L’invention de Morel d’Adolfo Bioy Casares, publié en 1940, où les personnages se retrouvent piégés dans la machine contre leur gré;.
Morel devient, ici, l’inventeur fou d’une télévision dans laquelle la figure des visiteur.se.s apparaît et disparaît presque imperceptiblement, dans une neige cathodique qui rappelle les séries Z des années 90. IDM #1/ Intertitres Définitivement Métaphysiques, deux phrases du Nosferatu de Murnau rejouent le processus répété de l’apparition et de la disparition, réactivant ainsi la mémoire vivante du cinéma et de la littérature fantastique.
IDM #1 /Intertitres définitivement Métaphysiques, se compose de deux cadres de 30 x 30 cm : dont l’un emprunte le : “Ne soyez pas si pressés…”. en une encre à l’huile et peinture acrylique sur plaque d’aluminium alors que le second retient “Personne n’échappe à son destin…” en peinture thermochrome è qui devient transparente à la chaleur et encre à l’huile sur verre anti-reflets et peinture acrylique sur plaque d’aluminium alors que l’élément chauffant et électronique est programmé sur un cycle de chauffe et de refroidissement. Ces deux « »cartons » » accueillent et conditionnent à la temporalité de la pièce qui ne se saisit pas au premier regard, puisqu’il s’agit d’un processus d’apparition et de disparition, de présence et d’absence, de découverte et d’oubli. Jouant avec une apparente simplicité et une ambiguïté certaine, les deux phrases fidèles à la typographie et aux couleurs des intertitres du Nosferatu le vampire de Friedrich Wilhelm Murnau, de 1922 instaurent un contexte et un dialogue avec l’autre élément de la pièce.
IDM #2 (Invention De Morel), 2025. tv cathodique et dispositif électronique relié à un service web.
S’y joue la vision d’une collection d’image fantomatiques apparaissant dans la neige cathodique. Le spectateur, s’il fait preuve de patience, voit se révéler des visages et autres formes humaines sur l’écran de la TV. S’il le souhaite il participe en donnant son image/selfie par un site web spécialement dédié et accessible via le qr code sur le cartel et les badges nfc). À l’instar d’un réseau social ou l’on poste son image, le dispositif IDM enregistre et diffuse dans un bruit parasite, les photos données par les spectacteurs. À la fois visibles et invisibles, ces images deviennent des figures fantomatiques qui à peine vues, s’évanouissent déjà.

