Dans mes archives, je retrouve une image numérique qui m’a toujours parlé, mais que je n’avais jamais su monter. Le même jour, plus tard, je retrouve dans ma cave une bobine 16 mm avec un plan que j’avais oublié avoir filmé. Un montage me vient à l’esprit, mais ce « raccord » ne peut avoir lieu ; il s’agit plutôt d’une « coupure » entre deux matérialités, un corps qui se déploie dans l’espace et une image qui se lit dans le temps.
Sur cette crête, entre deux mers, un chant survient en rafales. Puisque le film est projeté en numérique, nous dirons qu’il s’agit d’une comptine pour apprendre à compter au-delà de un. Il n’est pas certain qu’on y arrive.

