Installation | Allemagne
Les vidéos performatives de Laure Catugier résultent de la même exploration : mettre le corps à l’épreuve de la géométrie dans l’espace. Ayant suivi une formation d’architecte en amont de ses études, l’artiste joue de l’équilibre des forces physiques, ainsi dans Versus de 2015, où s’observe la confrontation entre l’architecte et son outil de travail, une table tout ce qu’il y a de plus basique. Telle une alpiniste, elle s’attèle à défier le sens de gravité dans Climbing de 2021. Durant l’action d’escalader une surface horizontale, le sol d’un appartement, elle semble en équilibre au bout d’une simple rallonge en guise de corde de rappel qui pourrait lâcher à tout moment. La question du poids des choses revient également Things get heavy de 2018, où chaque élément d’un appartement est pesé à l’aide d’une balance afin d’en calculer la masse totale.
Un autre aspect du travail artistique de Laure Catugier questionne la notion de mesure ou comment nous sommes régis par des règles mathématiques invisibilisées. Masterpiece, également de 2018, énumère des titres et les dimensions des tableaux ainsi cités, tableaux considérés comme les plus grands chefs d’œuvre modernes, entraînant la réflexion sur leur occupation de l’espace mais aussi sur ce que pourrait être la taille idéale d’une œuvre d’art.