L’ANCIEN RÉSERVOIR DE GUILHEMÉRY
⇒ INSTALLATIONS ET BOUCLES SUR ÉCRAN
Vidéo | 05:32 | Belgique (École Agnès Varda)
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Dans le roman d’Olga Tokarczuk, Dieu, le temps, les hommes et les anges, l’un des personnages, le châtelain Popielski, reçoit un jeu mystérieux, le Jeu du Labyrinthe, qui décrit le sort de huit mondes différents. Le jeu s’avère le miroir de la réalité et chacune de ses phases correspond à ce qui a lieu autour. Le châtelain, ainsi complètement envoûté, finit par ne plus sortir de sa maison, il passe jour et nuit à jouer, le jeu devient totalement sa vie. Le texte de l’écrivaine polonaise devient la trame du film éponyme qui décline les images du jeu et avec une distanciation plaisante évoque la création du monde.
Le film a été réalisé dans l’école de Photographie et de Techniques visuelles Agnès Varda, de Bruxelles.
Vidéo | 01:00 | Belgique
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L’Autodafé est un acte de destruction publique, par le feu, de livres ou de manuscrits, sous couvert de purification religieuse. Le mot agglutine une formule portugaise, auto da fé/acte de foi dont l’origine remonte aux tribunaux de l’Inquisition espagnole et portugaise, à la fin du XVe siècle.
Trois téléviseurs à tubes cathodiques renversés, à même le sol, métaphore du chaos qui aurait tout bousculé. Sur chacun des écrans des collages photographiques constitués de diapositives argentiques monochromes couleur/les Rouge, Vert et Bleu, en format 6×6, collées les unes aux autres forment un vitrail.
Le système RVB est le système colorimétrique employé par la photographie et la vidéo -et nos écrans- pour la restitution du spectre colorimétrique perçu par l’œil humain.
En transparence, des images d’archives rappellent des actes de vandalisme d’œuvres du patrimoine culturel universel :
– La destruction du site archéologique de Palmyre en Syrie en 2015 par Daech.
– La destruction des Bouddhas de Bamiyan en Afghanistan en 2001 par les Talibans.
– Le bûcher des Autodafés de mai 1933 à Berlin provoqué par la campagne contre l’esprit non allemand organisés par les Nazis.
Ces images d’archives sont l’écho des flashes d’actualités qui inondent nos écrans de télévision par le filtre des émissions d’information et que nous voyons de loin, à l’abri dans notre confort moderne, sans savoir comment réagir face à cette violence faite à la culture, au savoir et à l’histoire.
Cette installation participe d’une réflexion plus large sur l’obscurantisme et la censure, notamment des œuvres artistiques et intellectuelles, elle poursuit le questionnement de Entartete Kunst, München, 1937 et Dessein intelligent, programmées aussi.
Vidéo | 29:49 | Belgique
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L’installation revient à l’ouvrage de Darwin De l’origine des espèces par sélection naturelle ou Des lois de transformation des êtres organisés, 1866, afin de poursuivre ce rappel de la menace obscurantiste.
Depuis septembre 2017, la Turquie a décidé de retirer de ses programmes scolaires, la théorie de l’Évolution des espèces, cependant cette dérive est partagée par les trois religions monothéistes qui rejettent ces notions scientifiques.
Depuis de nombreuses années les mouvements religieux chrétiens et notamment le mouvement créationniste, très puissant et influent aux Etats-Unis, oppose la Bible à Darwin et nie l’évolution au profit de la création.
Dans certaines universités américaines, une nouvelle notion, l’Intelligent Design /Dessein intelligent affirme que le monde est trop complexe pour ne pas avoir été créé par un être intelligent. Les créationnistes mettent sur le même plan la Genèse et les découvertes scientifiques de Darwin, tentant de donner une apparence scientifique à la Genèse, en rassemblant tous les faits, archéologiques, paléontologiques, qui pourraient accréditer certains passages de la Bible, afin de prouver que, selon eux, le texte de Darwin n’est pas une théorie scientifique mais une théorie philosophique.
Le schéma de cette installation vidéo reprend les codes de la censure en effaçant ligne par ligne le contenu de cette théorie de Darwin.
Vidéo | 09:55 | Belgique
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Une machine à écrire, des mains gantées de blanc tapent des signes à peine lisibles, alors que le son des lettres frappant le papier évoque des coups de pistolets. Ce sont les noms de nombreux artistes dont les œuvres ont été exposées par les nazis dans l’exposition de Munich en 1937, censée interdire et dénigrer l’art moderne en faveur de l’art officiel nazi : L’art dégenéré.
Les artistes reconnus ici : Hans Baluschek, Ernst Barlach, Willi Baumeister, Max Beckmann, Hans Bellmer, Marc Chagall, Lovis Corinth, Otto Dix, Max Ernst, Conrad Felixmüller, Michel Fingesten, Otto Freundlich -mort à Majdanek, Johnny Friedlaender, Otto Griebel, George Grosz, Hans Grundig, Richard Haizmann, John Heartfield, Erich Heckel, Katharina Heise, Eugen Hoffmann, Wassily Kandinsky, Ernst Ludwig Kirchner, Paul Klee, Paul Kleinschmidt, Oskar Kokoschka, Ernst Křenek, Rolf Kurth, Julo Levin -mort à Auschwitz, Max Liebermann, Franz Marc, Gerhard Marcks, Ludwig Meidner, Albert Mentzel, Hans Mettel, Jean Metzinger, Paula Modersohn-Becker, Marg Moll, Oskar Moll, Johannes Molzahn, Wilhelm Morgner, Otto Mueller, Gabriele Münter, Edvard Munch, Hanna Nagel, Emil Nolde, Felix Nussbaum, Max Pechstein, Franz Radziwill, Emy Roeder, Oskar Schlemmer, Karl Schmidt-Rottluff, Kurt Schwitters, Friedrich Skade, Pablo Picasso, Christoph Voll.
Installation | France
MUE résulte d’une recherche intermédiale liant danse et art visuel, jusqu’à cette forme : installation faisant dialoguer un solo chorégraphique et un travail d’animation dessinée. Des projections animées se superposent au corps de la danseuse avec lesquelles elle interagit. Ces animations s’envisagent comme des fragments de la « mémoire du corps ». Le mouvement se déploie et se répète sous diverses formes laissant derrière lui la trace de son passage. MUE explore plusieurs modalités d’interactions entre la vidéo et le corps présent, en travaillant la notion de trouble dans la perception du corps, de l’espace dans lequel il s’inscrit et des relations en jeu au sein du dispositif.
Vidéo | 12:00 | Italie
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Le point de départ était l’étude du gros-plan et l’idée de voir le visage non pas comme une pars pro toto/une partie pour le tout représentant une personne, mais une entité indépendante. Le visage devient le cadre et le champ dans lequel se fait l’action.
Tracy’s face est un fragment de la dernière scène de Manhattan, 1979, de Woody Allen. À ce moment du film, personnages et intrigue sont connus, ce qui induit une approche particulière de ce plan. Inversement, dans mon travail, le visage est décontextualisé voire indépendant du temps et de l’espace. Sans références, la seule relation est provoquée par les micromouvements indices des effets émotionnels de l’action. Cependant, c’est à la question « Pourquoi la vie vaut-elle d’être vécue ? » qu’Isaac/Allen répond « Le visage de Tracy… ». J’érige ce visage en entité, le recadre en format 1:1 et le « ralentit » grâce à une simple application pour smartphone, le FaceApp. Le plan originel, composé de 108 photogrammes, dure 4,5 secondes. Par l’IA de l’application, j’ai généré des photogrammes intermédiaires entre les originaux qui, de 108 sont désormais 215. Opération que j’ai répétée 200 fois, continuant de générer d’autres photogrammes intermédiaires. À la fin du processus, j’ai atteint 21600 photogrammes, projetés 30 photogrammes par seconde, ainsi l’effet est celui d’un ralenti à l’extrême, dans lequel seulement 0,5% des photogrammes sont « originaux ».
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The starting point was the study of the cinematic close-up and the idea of the face not as a pars pro toto representing the person, but as an independent entity.
The concept of framing vanishes, because the face becomes the frame and the field in which all the action takes place.
Tracy’s face is an excerpt from the last scene of Manhattan, 1979, by Allen. At this point, in the Allen’s film, we know the characters and their stories, so the sequence is read starting from this information. In my work, on the other hand, the face is abstracted from the context, it’s independent from time and space. Without references, the only relationship is that with the micromovements that translate action into emotion. To the question ‘Why is life worth living?’ Isaac/Allen answers ‘Tracy’s face …’. I wanted to elevate this face to entity, re-framing it in a 1:1 ratio and ‘slowing it down’ using a very popular smartphone app, FaceApp. The original shot lasts 4.5 seconds and is made up of 108 frames. Using the app’s AI, I generated intermediate frames between the originals which from 108 became, at first, 215. I repeated this operation 200 times, continuing to generate new intermediate frames. At the end of this process the frames were 21600. Projected at 30fps the effect is that of an extreme slow-motion, in which only 0.5% of the frames are ‘original’.
Vidéo | 04:05 | France
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À l’origine de ce projet, il y a une pépite du cinéma expérimental signée, en 1953, par Kenneth Anger – Eaux d’artifice – qui m’a fait revenir aux sources de mes premiers émois cinématographiques. J’ai emprunté le titre de cette œuvre et suis parti explorer les différentes acceptions de cette mystérieuse formule pour composer cette nouvelle vidéo. Eaux d’artifice forme, ici, un oxymore, une hésitation entre le naturel et le spectaculaire fabriqué. Derrière des atours de féérie désuète, Kenneth Anger convoquait une dimension alchimique : cette ode baroque à l’élément aquatique pouvait s’apparenter à un principe de purification et de régénération. C’est en filmant cascades et grottes dans les montagnes sauvages de Haute-Provence que mon projet s’est concrétisé, après avoir pratiqué méditations et bains dans ces lieux sauvages. Un peu plus tard, dans les jardins du Château de Versailles, je me suis arrêté sur le bassin d’Apollon, ensemble sculptural en plomb doré figurant Apollon sur son char – le dieu jaillissant de l’onde, s’apprêtant à effectuer sa course quotidienne au-dessus de la terre. Sur la musique de l’Hiver des Quatre saisons de Vivaldi, j’ai déambulé autour de ces eaux festives et j’ai filmé au ralenti les eaux jaillissantes des fontaines, offrant une réelle théâtralisation de jeux aquatiques. Eaux d’artifice se développe autour d’un danseur qui joue « à cache-cache » avec les fontaines diurnes jaillissantes, les eaux nocturnes « cascadantes » d’un labyrinthe de rochers, grottes et chutes d’eau. Mon film est essentiellement le développement musical de ce « cache-cache » et culmine avec la silhouette du danseur qui ne forme plus qu’un avec l’eau. Le film se termine sous une chute d’eau « artificielle » qui absorbe pierres et rochers. Le corps du danseur « jaillit de l’onde dorée » suggérant qu’il a trouvé la lumière…
Vidéo | 16:02 | France (Paris/Toulouse)
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Séparation(s) est un projet de film expérimental mené conjointement par l’artiste plasticien Jérôme Grivel et le chercheur en science des données Cédric Févotte, directeur de recherche CNRS à l’Institut de Recherche en Informatique de Toulouse (IRIT). Ils ont bénéficié de la collaboration de Romain Poirier, musicien et ingénieur du son, pour l’écriture de la musique originale.
Dans la continuité de la démarche artistique de Jérôme Grivel, ce projet prend appui sur les recherches scientifiques de Cédric Févotte pour mener une réflexion sur les liens et les confrontations entre systèmes cognitifs humains et artificiels, leurs différentes façons de convoquer une mémoire, leurs réactions à la synesthésie et aux états de conscience modifiés comme l’hypnose, la transe ou encore les rêves. Ils ont ensemble construit un film musical abstrait et contemplatif, à la narration ouverte et personnelle.
Le film est le résultat d’un procédé original de synthèse automatique d’un flux visuel (vidéo) guidé par un flux audio (en l’occurrence, musical). Il est généré par un programme informatique construit sur le principe d’apprentissage machine, l’une des branches de l’intelligence artificielle. Dans une première phase, un jeu de données dites d’apprentissage a été constitué à partir de séquences cinématographiques. Les flux audio et visuel de ces séquences (sons et images) ont alors fait l’objet d’une analyse conjointe permettant d’en extraire un ensemble de motifs audiovisuels représentatifs. Dans une seconde phase, la structure de ces motifs est utilisée pour générer des images originales à partir d’une nouvelle bande sonore. En d’autres termes, la musique fait resurgir des images correspondant aux motifs audiovisuels préalablement appris. Ces images défilent et se mélangent à l’écran, au gré du contenu spectral de la musique.
Le jeu de données rassemblé par Jérôme Grivel est constitué de « scènes de séparations », par exemple représentant des personnages qui se quittent, ou dans lesquelles se jouent une perte sentimentale ou émotionnelle, ou encore l’expression d’un deuil. Elles sont prélevées dans des films muets, sans parole mais dotés d’un accompagnement musical. Le choix de ce type de scènes est une allusion à la « séparation de sources », la méthode de traitement utilisée pour les phases d’apprentissage et de synthèse, dont Cédric Févotte est un spécialiste reconnu.
Le vocabulaire visuel du film est ainsi constitué d’un échantillonnage cinématographique construit autour de sentiments liés à la séparation et à la perte affective, sentiments à la fois complexes et universellement vécus par la psyché humaine. Cet échantillonnage produit une forme de mémoire sélective et affective des premiers instants du cinéma. Les images que convoque la musique originale composée par Jérôme Grivel en collaboration avec Romain Poirier font resurgir cette mémoire encapsulée dans l’ensemble d’extraits choisis.
C’est donc une tout autre manière d’envisager l’écriture musicale et cinématographique puisqu’ici la bande son va non seulement générer les images du film, mais elle va le faire en fonction des réminiscences visuelles et musicales contenues dans les séquences d’apprentissage. Cette méthode leur a permis, en composant une partition de modulation temporelle des différents paramètres régissant l’algorithme de synthèse, de composer un film musical, abstrait et contemplatif, où chacun pourra créer sa propre narration, se laissant porter par la musique et s’attachant aux images reconnaissables (ici un visage, là un couple qui s’embrasse) dans ce flux en mouvement constant et synchronisé à la musique. On y retrouve une double évocation spectrale, tout autant par le caractère fantomatique des images invoquées (qui peut rappeler les « photographies spirites » ou encore les pratiques de photographie post-mortem précédant de peu la production cinématographique utilisée pour le projet) que par le procédé d’analyse du contenu audio. Il se joue ici deux rapports à la narration et à la mémoire. Le système cognitif humain s’appuie sur les images qu’il reconnaît et les associe librement en fonction des effets musicaux pour créer une forme d’histoire. Le « système cognitif » artificiel a quant à lui sa propre narration et sa propre manière de convoquer les images : analyse spectrale du contenu musical et appel à un ensemble de “primitives” (les motifs audiovisuels extraits à partir des séquences d’apprentissage).
Séparation(s) confronte ces deux systèmes cognitifs (humain et artificiel) dans une rêverie contemplative, douce et mélancolique à la fois.
Vidéo | 30:31 | Ukraine Venir voir cette oeuvre
Aquatoria comme une peinture vidéo abstraite et poétique, se tient en équilibre entre la vidéo d’art et le cinéma. Elle ainsi qu’une peinture en mouvement poétique, porte la réflexion sur le mouvement des clubs des années 70 à 90. Tous les plans ont choisi l’aube, et en tryptique préfère la bande-son originale à une narration.
La discothèque en est l’actant, le Capitaine lui tire dessus avec un arc avant de tomber inopinément dans le rêve d’un Indien, gardien de phare, qui décrit au Capitaine trois femmes actuelle, du passé et du futur; chacune d’elle échappée d’une fête bruyante, accueille un nouveau jour au port.
La discothèque les rassemble tous dans une même ambiance entre onirisme, voyage, cet état d’idylle fragile, quand le monde naît. Ce n’est pas quelqu’un qui regarde le soleil, mais le soleil qui tourne son regard vers lui. L’art n’est pas une réflexion de la réalité mais la réalité est une réflexion. Tout est réflexion !
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Aquatoria is an abstract poetic video painting, experimental movie balancing on the verge of video art and cinema. Author’s reflection on the club movements of the 70-80-90s. All footage was shot at dawn and shown on three screens, accompanied by the original soundtrack without narration.
The main character is the Disco ball. The Сaptain shoots him with a bow, and accidentally falls into the dream of an Indian, a lighthouse keeper, who demonstrates to the Captain three women – present, past and future. Each of them escaped from a noisy party and welcomes a new day at the port.
The Disco ball collects all the characters into one story, drawing the viewer’s imagination into a trip, a dream, a state of fragile idyll, when the world comes to life. In this movie, it is not a person who looks at the sun, but the sun turns its gaze on it. Art is not a reflection of reality, but a reality of reflection. Everything is reflections!
Installation | 30:01 | France
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Miroir/D/Lié est la continuité et le développement de Ma Chair…
Il y a l’histoire du lien (Fil d’Ariane) mais aussi le lien qui parle de l’autre, du double.
Avec le concept du double, le concept du Miroir, une constante dans ma démarche de création : un outil et un moyen qui vont questionner l’homme et son reflet.
Se perdre pour chercher à se reconnaître à travers la brisure du miroir qui dédouble et par l’eau qui trouble (et déforme).
La figure reste de ce que l’on veut reconnaître de soi mais aussi de cet autre qui nous ressemble.
Dans le dédoublement du corps : nul isolement, nul narcissisme ; c’est bien au contraire une façon de chercher et de trouver son rapport au monde.
Aujourd’hui deux idées se rejoignent : celle du cadre qui a toujours été un concept par rapport à l’espace avec celle du cercle qui hante mon monvement.
La nature est présente dans ce dédoublement ; elle est aussi un lien, un équilibre et une proportion de toute chose, celle de l’espace et du temps.
Celui qui réalise la photo et la vidéo s’interroge sur son rapport au double.
Concevoir entre le trouble et la disparition un rapport au réel, un rapport entre la forme et l’ouverture pour que le spectateur qui regarde, chercher et s’interroge.
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En se promenant dans la vidéoinstallation Miroir/D/Lié, on se rappelle le dispositif de Ma chair. Il faut, pour y entrer, soulever un rideau, car la chorégraphe a pris possession de la lumière.
Et l’on va d’un espace à l’autre, au fil de l’écoulement du temps des images/mouvements où se créent des ruptures, des correspondances d’un côté à l’autre.
On peut s’asseoir, flâner d’un côté ou de l’autre, mais au moment du passage, il est difficile de ne pas rester un peu, là, entre deux, prendre conscience des deux histoires qui s’écoulent et qui n’en sont qu’une.
Il y a des images, des objets, sortis de la nature mais devenus rouges, branchages devenus traits d’artiste, peaux devenues masques.
Des miroirs, au mur, vous font soudain face, qui vous déforment comme si vous étiez un arbre soumis à des forces telluriques.
Il y a des vidéos sur les murs, où le mouvement des corps va de l’impulsion au mouvement des sentiments, une histoire de liberté s’écrit comme si elle c’étaient les éléments qui la généraient.
Vidéo | 03:30 | Canada (Vidéographe)
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Un couple se fait face depuis des îles individuelles séparées par de l’eau. Alors que la marée descend, on découvre qu’ils se tiennent sur une seule et même terre. L’image dédoublée en miroir de l’action montre la relation à travers le temps et les états.
L’intérêt continu que Rachel Echenberg porte à l’empathie active et les possibilités de chacun a mené à des oeuvres qui mettent l’accent sur des relations vulnérables, intimes et incontrôlables.
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A couple faces each other from individual islands surrounded by water. As the tide goes out, it reveals that they are on a single ground. The doubled mirror image of the action measures the relationship through time and shape.
Echenberg’s continual interest in possibilities for active empathy has lead to artworks that highlight vulnerable, intimate and uncontrollable relationships.
Installation | France (Paris/Toulouse)
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Première collaboration entre Jérôme Grivel, artiste plasticien et Cédric Févotte, chercheur CNRS en science des données.
Le dispositif est constitué de 20 extraits cinématographiques (moniteurs) et d’un film synthétisé par un programme informatique construit sur le principe d’apprentissage machine, l’une des branches de l’intelligence artificielle (projection).
Les extraits représentent des scènes de séparation, en clin d’œil à l’activité scientifique de Cédric Févotte, dont la recherche est vouée au traitement des signaux et notamment à la séparation de sources.
Par l’analyse des images associées aux sons, les extraits forment une base d’apprentissage pour la synthèse d’une nouvelle séquence cinématographique amorcée par un thème musical composé pour l’occasion.
Série photographique | France
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En analogie avec le support photographique, sur lequel la lumière vient se coucher pour révéler une image, je décide pour la série Color Studies d’observer durant des jours entiers les ombres changeantes et déclinantes du soleil, les passages intermittents des nuages, les reflets de couleurs sur la paroi blanche d’une balustrade, ou le vent faire et défaire d’improbables sculptures de papier. Je déroule mes toiles comme pour coucher un récit… Celui de l’enfant qui passe et s’invente des histoires, mais aussi celui du vent et des nuages combinés, qui soudainement détruisent le dessin que j’espérais, pour m’en proposer un autre.
Color Studies se lit comme une série de recherches sur la notion de “geste artistique”, sur la notion du temps et de notre humble et fragile place dans la nature.
La couleur simplifie la forme, se joue des perspectives, modifie notre perception des volumes et vient perturber, transformer notre vision, dans des constructions nourries bien souvent de références à la peinture ou à la sculpture.
L’élaboration de ces fragiles installations donne naissance à de multiples improvisations, où j’observe l’oeuvre en train de se faire, constamment à la recherche d’une certaine forme d’abstraction poétique.
⇒ PERFORMANCES
Performance | France
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« C’est une fille très seule et pas très riche. Elle fait ses petits trucs tout en rêvant de grands trucs. Elle est fan d’Ayrton Senna, pilote de Formule 1 mort en 1994 sur circuit. Parce que comme lui elle est disciplinée, obsessionnelle, dure. Mais contrairement à lui personne ne lui donne de trophée. Et elle n’a même pas l’élégance de mourir jeune. »
Performance | Toulouse
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Une performance participative où Florence Davoust vous invite à la rejoindre pour gratter des pellicules de film afin de créer un tableau unique.
Venez assister et prêter votre main à cette performance !
LYCÉE OZENNE
⇒ BOUCLES SUR ÉCRAN
Vidéo | 1:02 | Allemagne
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How to make a better world ? tournée près d’une fenêtre, cadre l’artiste alors qu’il énonce, en sourire, les mots : amour, tolérance, solidarité et paix. Très simplement, mais efficacement, Comment construire un monde meilleur ? donne des pistes à arpenter par chacun afin de construire un monde meilleur.
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This video shot next to a window, shows the artist saying the words: love, tolerance, solidarity and peace. The video How to make a better world? is a reflection on values that help build a better world.
Vidéo | 5:40 | Mexique (GIV)
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La vidéo performative explore le concept du transitoire dans une perspective cosmique. Le geste simple s’avère symbolique – spirituel, dessinant la prise de conscience de l’artiste devant la pandémie. Elle inclut la visualisation des phases de la lune depuis mars 2021 – mois de la déclaration du confinement au Mexique, où vit l’artiste – jusqu’à la dernière pleine lune de décembre.
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Un videoperformance donde se explora el concepto de transitoriedad desde una perspectiva cósmica. También, esta pieza es una acción simbólica – espiritual, resultado del impacto en la conciencia que las consecuencias de la pandemia han tenido en mí. Como memoria de este suceso, el video incluye la visualización de las fases lunares desde marzo de 2021–mes en que México se declara en cuarentena– hasta la última luna llena de diciembre.
Vidéo | 00:37 | Canada (GIV)
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Exploration d’un espace confiné. Retour au lieu-refuge. Poussée par le vent de changement qui souffle dans sa chambre, une femme relève la tête.
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Exploration of a confined space. Return to the place of refuge. Driven by the wind of change blowing in her room, a woman looks up.
Vidéo | 05:57 | France
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J’ai déménagé à Cergy. Ma chambre, temporaire, est petite. Je manque de place, je dois tout mesurer, bien ranger. La capacité de stockage est limitée. J’aime bien mesurer, j’aime bien compter, mais mon ancienne chambre me manque. Je regarde ma chambre, l’endroit où je passe tout mon temps, dans tous les axes. Je décortique cet espace. J’aimerais pouvoir l’agrandir comme je peux agrandir la capacité de stockage de mon ordinateur.
Vidéo | 6:25 | Australie
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Pour de nombreux pays durant l’ère coloniale européenne, le français était la langue internationale politique et commerciale. Au-delà même du fait historique, signature explore les relations entre l’écriture de lettres, l’étiquette diplomatique, l’espace incertain entre la vérité et le mensonge et les glissements pendant la traduction… La version française requiert des décisions linguistiques différant de celles en anglais…
La musique composée sur une polyrythmie de 7/4 temps, porte des accentuations sur les deuxièmes et cinquièmes temps.
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For much of the European colonial era, French was the language of international politics and trade. signature explores the relations between letter writing, the etiquette of diplomacy, the uncertain space between truth and deception, and their slippages during translation… The French version required linguistic decisions that different from those in English…
The music is in a polyrhythmic 7/4 time with accents sitting off the 2nd and 5th beats.
Vidéo | 6:30 | France
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Elle danse intranquille. Il rampe. Le fauteuil roulant est immobile. Elle aurait voudrait d’après une chorégraphie de Luigia Riva est une réflexion métaphorique sur la frustration, les limites du désir sexuel et le handicap-affectif à l’ère Covid-19. La parole, le toucher et l’étreinte sont vecteurs d’aérosols contaminants. Pour exprimer, illimiter la possibilité de nos rapports avec une distance de sécurité, il reste la danse et le langage corporel.
Vidéo | 13:00 | France
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Par là… Mème est le montage de 10 des vidéos de la série Mème.
Dans l’ordre de montage. Mème n°3, n°11, n°5, n°7, n°2, n°6, n°9, n°10.
Par là… Mème* très largement et sensiblement recoupe des questions concernant les liens entre… humains…, leurs appartenances et territoires. De courts instants distinguent des personnes dans leur individualité, leur histoire et/ou leurs pratiques artistiques. Dans Mème, il y a des situations, des actions sans dialogue, avec seulement notre observation de ce qui s’y joue. Les personnes ont toutes un lien, par leur savoir, leur histoire vécue ou une filiation, et le mème compose une appartenance et une conscience de l’autre aussi fugitive soit-elle. Une partie de ce que nous acquérons dans nos apprentissages vient de l’observation des autres et de nos environnements, nous l’assimilons par mimétisme*, imitation, en développant et enrichissant ainsi nos capacités et nos savoirs, tant corporels qu’affectifs et cognitifs. Dans ces récits « fictionnels » chaque Mème, la question du portrait et de notre regard s’impose alors que les paysages, les territoires, les lieux peuvent être à l’origine du travail, ils en deviennent le « décor » et le questionnement. Ou, ce peut-être le scénario qui se construit à partir d’une action choisie, d’une personne, d’un objet ou d’une œuvre. Dans certaines vidéos sont évoquées, presque effleurées, des transpositions d’événements sociétaux actuels ou historiques, évènements qui interfèrent dans notre quotidien et habitent notre mémoire commune, ils se glissent ici en écho à nos vies.
David Bideau a composé la musique en libre expression et les ambiances et textures sonores ajoutent une strate, une autre densité au propos.
Mème* est le terme anglais employé par Richard Dawkins dans Le Gène égoïste, 1976 ; il est né de l’association entre gène et mimesis, imitation en grec.
*le mimétisme, l’imitation selon Pierre-Marie Baudonnière, Directeur de recherche au CNRS « est à la base du processus d’humanisation et de l’avènement de la culture ».
Dans Mème n°2, 3, 5, 6, 7, 9, 10 et 11 sont impliqué.e.s des ami.e.s artistes, collègues, anciens étudiants de l’EESAB-site de Lorient. Ils cohabitent dans le champ avec d’autres personnes qui sont de mes intimes, de ma famille et des ami.e.s… Ils se retrouvent dans le cours monté alors qu’ils ont pu ne pas partager ces instants de filmage, ils ne se sont pour certains jamais croisés. Par là… Mème suspend, interroge le spectateur dans une attente, une perception contemplative.
Vidéo | 06:39 | France
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Eté 1985, devant une peinture de l’école hollandaise à Venise, avec des corps, certains dressés, un autre mort. Le sang s’échappe de la tête de celui qui est mort: « on dirait une grenade », je dis. Cela y ressemblait beaucoup.
2014, Paris, mes mains écorchent et démontent une grenade
Au montage, je retire mes mains : je n’ai rien fait.
Ne restent que les soubresauts heurtés du fruit qui se défait.
La musique s’y juxtapose, dans un jeu de balancements et de déséquilibres.
Le désordre de l’image échappe à la rigueur de Bach.
Le fruit est chair et arme à la fois.
Je m’en lave les mains.
Vidéo | 9:49 | États-Unis
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Boat Film invite le spectateur à tomber dans une image mystérieuse et hypnotique : un bateau abandonné pris en train de tourner en rond. Des questions de vérité sont soulevées et renversées encore et encore dans le sillage de l’image. De cette façon, la vidéo s’engage avec des discours autour du cinéma numérique contre le cinéma celluloïd, célébrant à la fois les distinctions ontologiques, tout en attirant l’attention sur la façon dont nous pouvons parfois permettre à ces différences de guider notre expérience et notre compréhension des images plus qu’il n’est approprié. En fin de compte, c’est l’imagination du spectateur qui est célébrée, car le bateau devient complètement abstrait – et tout reste dans l’univers.
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Boat Film invites viewers to fall into a mysterious, hypnotic image : an abandoned boat caught going in circles. Questions of truth are raised and upended again and again in the image’s wake. In this way the video engages with discourses around digital vs. celluloid cinema, both celebrating ontological distinctions, as well as calling attention to how we can sometimes allow these differences to guide our experience and understanding of images more than is appropriate. Ultimately, it is the viewer’s imagination which is celebrated, as the boat becomes fully abstract – and all the is left in the universe.
Vidéo | 05:22 | Canada (GIV)
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Hello Earth est une conversation à trois voix entre l’artiste, une bougie et une ampoule sur un variateur d’intensité, dans la tentative personnelle de revenir dans le temps à travers des interactions avec la lumière. Par moments, la lumière électrique pèse sur nos yeux par son exigence tyrannique d’attention. Cependant quand le courant est coupé, nous faisons l’expérience d’une liberté par laquelle nous retournons à des moyens plus simples et plus doux d’illumination. Ce retour, bien que bienfaisant et sans excès, n’est que temporaire. Nous sommes finalement obligés d’accepter l’irréversibilité de la complexité technologique que nous avons, nous-mêmes, créée.
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Hello Earth is a three-way conversation between the artist, a candle and a lightbulb on a dimmer, in a personal attempt to go back in time through interactions of light. At times, electrical light weighs upon our eyes with its tyrannical demand for attention. But when the power is out, we experience a freedom that lets us return to simpler and gentler ways of illumination. This return, though nurturing and devoid of excess, is only temporary. We are eventually forced to accept the irreversibility of technological complexity we have created.
Vidéo | 03:00 | Pologne
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La vidéo-performance a été créée dans l’espace de l’ancien réservoir d’eau historique de Sobieski. Le réservoir a la forme d’un cercle d’une centaine de mètres de long. Le réservoir alimentait la ville en eau, mais il est maintenant vide depuis longtemps.
L’œuvre achevée reposait sur la recherche menée de l’espace au sens de sa topographie – la circularité, mais aussi sur la condition d’absence de lumière et d’eau, qui révélait des oppositions binaires et antagoniques dans le cadre : début/fin, lumière/obscurité , absence/présence, linéarité/cyclicité. Ces dichotomies sont devenues des inspirations pour la création d’œuvres spécifiques. La sémantique et l’étymologie des mots sont également devenues une force motrice dans la réalisation du concept artistique : ,,layer » comme un lieu inondé d’eau ; ,,mémoire » comme un retour vers le passé; ,,end » porte le sens du début.
La performance a duré 58 minutes. Au début de celle-ci il y avait un seau plein d’eau. L’eau s’est écoulée d’un seau à l’autre à chaque passe. La performance s’est terminée quand il ne restait plus d’eau durant le processus.
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The video-performance was created in the space of the historic Old Sobieski Water Reservoir. The reservoir is in the form of a circle, about a hundred meters long. The reservoir used to supply the city with water, but now it has been empty for a long time.
The completed artwork was based on the conducted research of space in the sense of its topography – circularity, but also on the condition of the absence of light and water, which revealed binary and antagonistic oppositions in the setting: beginning/end, light/darkness, absence/presence, linearity/cyclicity. These dichotomies became inspirations for the creation of specific work. The semantics and etymology of words also became a driving force in the realization of the artistic concept: ,,layer » as a place flooded with water; ,,memory » as a return to the past; ,,end » carries the meaning of the beginning.
The performance lasted 58 minutes. At the beginning of the performance there was a bucket full of water. The water poured from one bucket to another with each pass. The performance ended when the water ran out in the process.
⇒ PERFORMANCE
Performance | Toulouse
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Une performance participative où Florence Davoust vous invite à la rejoindre pour gratter des pellicules de film afin de créer un tableau unique.
Venez assister et prêter votre main à cette performance !
ATELIER CINÉMA ABC
⇒ ARTISTES
Cinéaste | Allemagne
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Artiste cinéaste allemand, il nous invite à discuter autour de son nouveau poème cinématographique qui est “capable de transformer des scènes quotidiennes en joyaux cinématographiques.”
Performance | France/ Brésil
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Artiste polyvalente, entre sculpture et gravure, Renata Andrade nous présente ici ses performances autour de la sculpture.
Chercheur et Artiste plasticien | France
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Directeur de recherche CNRS à l’Institut de Recherche en Informatique de Toulouse (IRIT) et artiste plasticien qui se développe dans diverses disciplines. Ils présentent tous les deux Séparation(s), qu’ils ont co-réalisé ensemble.
PRÉP’ART
⇒ INSTALLATIONS ET BOUCLES SUR ÉCRAN
Peintures | Région Occitanie
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Série de 10 portraits
Tous ces personnages sont des amis, des couples d’amis. Ils ont la particularité d’être là
quand il le faut , quand c’est vital . Et cette fois-là ils étaient tous là…
Il y a la justice
Face à la justice il y a des hommes
Ils n’ont qu’une possibilité c’est de …
Ne rien voir 視 ne rien entendre 聽 ne rien dire 言 ne rien faire 動
Alors il me restait une possibilité …
Peindre cette série de portraits 作画 肖像
Vidéo | 06:21 | Toulouse/Allemagne
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En architecture, tracer une ligne équivaut à représenter un mur en plan, c’est-à-dire en vue de dessus. Dès lors, cet élément divise l’espace et impose une dualité. En additionnant à ce simple trait d’autres lignes, l’artiste Laure Catugier fait apparaître des formes qui reprennent entre autres les codes de représentation en architecture tels que vue de profil, vue en plan, perspective, etc. Cette pratique du dessin fait référence à ses études à l’École d’architecture de
Toulouse au tout début des années 2000, une époque où le tracé à la main était encore une
forme d’expression indispensable au métier, aujourd’hui quasiment remplacé par le dessin
numérique.
Vidéo | 03:26 | Italie
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Le Discobole unit l’équilibre et la beauté du corps humain dans un état de tension cristallisée. Il unit l’oeuvre grecque et l’art numérique; le sérieux est embarqué en couleurs. Du modèle transféré en un logiciel, certains points sont fixes – ceux qui correspondent aux pieds – d’autres, grâce à un apport de force, simulent le mouvement du disque. L’évaluation numérique conduite en une recherche approfondie, exprime les tensions internes et les simule en couleurs et mouvements 3D. Ainsi la machine explore-t-elle de façon autonome la géométrie cachée, raisonnablement canonisée dans le monde classique et déploie ainsi sa recherche sur le modèle humain pour aller encore plus loin.
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The Discobolus synthesizes the balance and beauty of the human body, in a crystallized state of tension. The model is transferred into a calculation software: some points are constrained (corresponding to the feet), while others are given a force (simulating the movement of the disk). Numerical evaluation lead in a deep research, revealing the internal tensions, simulated by colors and 3D movements. The machine autonomously investigates inside the hidden geometries, wisely canonized in the classical world, going into research on the human model, to go further.
Vidéo | 02:55 | Italie
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Le canon de la beauté : Vénus, est modélisé par un logiciel qui interagit avec sa structure, modulant les caractéristiques physiques et mécaniques du matériau. Certains traits du modèle restent inchangés, d’autres en sont déformés ce qui produit tensions internes et déplacements, ce qu’un dégradé de couleurs rend plus visibles alors que la Vénus est simulée en 3D.
Le calcul numérique conduit à une recherche poussée sur les canons de la beauté en mettant à l’épreuve sa résistance et en étudiant ses propriétés cachées.
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The prototype of beauty is modelled by structural software, where it’s associated with the physical and mechanical characteristics of the material. Some faces of the model are constrained, while others force it: in this way, internal tensions are created within the material and displacements are producted and made visible thanks to color gradient and simulated in 3D.
Numeric evalutation lead in a deep research on the model of beauty, testing its resistance and investigating hidden proprieties.
Installation | Toulouse/Allemagne
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Les vidéos performatives de Laure Catugier résultent de la même exploration : mettre le corps à l’épreuve de la géométrie dans l’espace. Ayant suivi une formation d’architecte en amont de ses études, l’artiste joue de l’équilibre des forces physiques, ainsi dans Versus de 2015, où s’observe la confrontation entre l’architecte et son outil de travail, une table tout ce qu’il y a de plus basique. Telle une alpiniste, elle s’attèle à défier le sens de gravité dans Climbing de 2021. Durant l’action d’escalader une surface horizontale, le sol d’un appartement, elle semble en équilibre au bout d’une simple rallonge en guise de corde de rappel qui pourrait lâcher à tout moment. La question du poids des choses revient également Things get heavy de 2018, où chaque élément d’un appartement est pesé à l’aide d’une balance afin d’en calculer la masse totale.
Un autre aspect du travail artistique de Laure Catugier questionne la notion de mesure ou comment nous sommes régis par des règles mathématiques invisibilisées. Masterpiece, également de 2018, énumère des titres et les dimensions des tableaux ainsi cités, tableaux considérés comme les plus grands chefs d’œuvre modernes, entraînant la réflexion sur leur occupation de l’espace mais aussi sur ce que pourrait être la taille idéale d’une œuvre d’art.
Vidéo | 14:00 | Allemagne
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Auftritt und Abgang von Mascha (Entrée et sortie de Mashcha) le titre joue avec sa fonction programmatique puisqu’il annonce à demi-mots les déambulations d’une femme or elles s’avèrent à travers un processus de transformation digitale. Ainsi dans les locaux d’une grande entreprise de visualisation architecturale, des opérations délicates et minutieuses parviennent à un rendu photographique réaliste afin de promouvoir des espaces de bureau à construire. Pour ce faire, Mascha B. est captée en scanner 3D, pour un traitement numérique y compris des retouches. Une salle de bureau, elle aussi calculée numériquement est à son tour meublée avant l’arrivée de Mascha B. et de ses collègues virtuels. Le processus de composition bénéficie du contrepoint d’une aria de l’opéra Les Contes d’Hoffmann, crée en 1881, exaltant l’histoire amoureuse d’un homme avec une automate, Olympia.
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Auftritt und Abgang von Mascha B. (Entrance and Exit of Mascha B.) follows a young woman through a digital transformation process.
In the premises of a big architectural visualization company, delicate operations give rise to a photorealistic rendering that is to promote a yet-to-be-built office space. For that, Mascha B. gets 3D-scanned, processed and retouched digitally. A virtual office room is furnished and inhabited by Mascha B. and digital colleagues. The final rendering process is accompanied by the aria from the 1881 fantastic opera The Tales of Hoffmann, in which the hero hopelessly falls in love with the mechanical puppet Olympia.
Installation | Région Occitanie
Michèle Mathey travaille depuis plusieurs années déjà sur « l’enveloppe » en temps que protection. Elle a pour cela fait des peintures et des objets manteaux, et sa réflexion l’a menée inéluctablement vers une autre forme d’enveloppe : la MAISON. Elle exprime dans sa création son parcours personnel jalonné d’architectures en déconstruction, exploration, reconstruction, accompagné d’une réflexion qui a trait à sa dimension symbolique, sa matérialité, et aux archétypes de la chose construite.
Vidéo | 31:22 | France
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Leonardo da Vinci – Trattato della Pittura. Parte seconda. 254. De’ colori
De’ colori di egual perfezione, quello si dimostrerà di maggior eccellenza che sarà veduto in compagnia del color retto contrario.
Entre les couleurs d’une égale perfection, celle-là paraîtra plus excellente, qui sera vue auprès de la couleur qui lui est directement contraire.
942 codes de couleurs défilent sur une durée de 31mn22s.
Le code est celui de la couleur du fond, il est écrit dans la couleur complémentaire en ton et valeur.
Le code, base du langage numérique, l’idée qu’une combinaison de chiffres et de lettres “créent” une couleur.
Le code html des couleurs : 6 caractères, parmi les chiffres de 0 à 9 et les lettres de A à D. par exemple, #000000 noir, #FFFFFF blanc.
Nombre des longueurs d’onde du spectre, théoriquement infini, nombre de combinaisons possibles avec les 6 caractères : 16 777 216 couleurs. J’en ai choisi 942 discernables.
Ce qui m’a intéressé dans ce travail entièrement numérique, c’est l’automatisation par le code, qui donne à chaque fois la couleur et sa complémentaire : une recherche picturale en une suite de tableaux “justes”.
En effet, suivant l’écran, le système d’exploitation, les couleurs seront différentes, mais à chaque fois la complémentaire sera juste, et donc harmonieuse, pour un système donné.
⇒ PROJECTION
Vidéo | 17:30 | États-Unis
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Une analyse poétique des impulsions du collectionneur, son besoin de cartographier le monde en identifiant les objets, les personnes et les œuvres d’art qui définissent la sensibilité de chacun. Les choix faits dans l’enfance ont un effet irrévocable sur la façon de voir le monde. Dissoudre toutes les impressions sensorielles dans une solution saturée induit la venue spontanée des référents de cette sensibilité, à l’image de cristaux. Une collection d’excentricités, convoquée par le dialogue poétique des deux performers, survient dans un paysage de tourbillons, où flottent des jupes évasées, se glisse une carte couverte de punaises rouges, s’exposent des meules qui transforment des fruits en livres ainsi que de nombreux autres signes de la construction de la topographie d’un individu.
Vidéo | 6:40 | États-Unis
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« La Mort en Kashi est ‘libération’ » – Mort en Banaras, Jonathan P. Parry, 1994
Empédocle, dans son poème sur la Physique et ce qui purifie, a parlé des « éléments non-générés » (feu, eau, terre, air), « qui n’ont jamais eu de commencement ou de fin » et desquels « toutes les choses qui ont été et seront, et les choses qui sont » sont nées ; il a aussi parlé d’un temps sans commencement d’ailleurs. Mélangeant des dichotomies et la complémentarité, Lorenzo Gattorna filme les piliers élémentaires du monde et les maintient ensemble grâce à ceux du cinéma : la lumière, l’obscurité, le noir et blanc, la couleur, l’abstrait et le figuratif, le film brut. Ce dernier en particulier est montré nu, un atome d’images, de matière pure, de lumière pure, d’espace pur. Ce monde, filmé par les cinéastes, n’est pas très différents de celui d’Empédocle, et pourtant il n’en a pas assez d’être représenté.
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‘Death in Kashi is « liberation »‘. – Death in Banaras, Jonathan P. Parry, 1994
Empedocles, in his Physical and lustral poem, spoke of « non-generated elements » (fire, water, earth, air), « which never have a beginning or an end » and from which « all the things that were and will be, and the things that are »were born; he also spoke of a time without beginning, actually. Rubbing dichotomies and complementarity, Lorenzo Gattorna films the elemental pillars of the world and holds them together with the elementary ones of cinema : light, dark, black and white, color, abstraction and figuration, raw film. The latter in particular is shown naked, an atom of images, pure matter, pure light, pure space. This world, filmed by filmmakers, is not very different from Empedocles’s, yet it has not had enough of being represented. »
Vidéo | 04:11 | Canada (Vidéographe)
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Grâce au pouvoir de la suggestion, ma poésie sonore et visuelle unit les sens et les sensations, les rythmes et les variations temporelles, intérieures et extérieures.
Devant Madame Jarrar se déploie un paysage devenu terne, aux gestes routiniers ; en elle se bousculent les émotions et les souvenirs, la vision du corps jeune de son mari décédé, toujours objet d’amour et de désir.
Les images surannées, usées comme son personnage, explorent ce corps aimé puis soigné, rongé par la maladie : c’est le lieu du manque, de la douleur, du souvenir, celui du réconfort aussi.
Au soir de sa vie, Madame Jarrar entend toujours le refrain que lui chantait sa mère Abneti Alsaghira / Ma petite fille, elle garde en elle la perception de la jeune fille qu’elle a été.
Vidéo | 12:48 | Turquie
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Alkarısı (sorcière) continue de voler les bébés des maisons du village. La femme battue gît affamée dans une zone brûlée de la forêt près du village. Alkarısı s’approche de cette femme sous la forme d’une chèvre. Ensemble, elles reviennent à la tente de fortune en étoffe de crin, qui est un type de tentes particulières appartenant aux Yuruks en Anatolie, faites avec des poils de chèvres, où vit un petit groupe de femmes qui mangent le foie des bébés. D’un autre côté, la ville continue de s’étendre rapidement.
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Alkarısı (witch), continues to steal babies from the houses of a village. The battered woman lies hungry in a burnt area of the forest around the village. Alkarısı, comes to this woman in the form of a goat. Together, they come to the makeshift haircloth tent, which is a special sort of tent that belongs to the Yuruks in Anatolia made from goat hair, where a small community of women who eats babies’ liver. On the other hand, the city continues to expand rapidly.
Vidéo | 16:23 | États-Unis
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Réveillé chaque matin par le chant d’un pigeon, l’artiste lit le journal de prison de son arrière-grand-père. Il apprend que le pigeon l’avait aussi accompagné quand il écrivait. Ce pigeon solitaire, intemporel, remplit les vides de ce qui a été oublié, réveillant des blessures de famille inexprimées. Les souvenirs de mon arrière grand-père semblent constituer des souvenirs personnels légitimes. Je suis convaincu que le pigeon qui m’a rendu visite est le même pigeon qui a accompagné mon arrière-grand-père. Il a appris cette chanson en prison, et il a dépassé le temps pour me la chanter.
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Awake each morning by the voice of a pigeon, the filmmaker reads his great-grandfather’s prison diary. He learns that a pigeon accompanied him too while he wrote. This solitary, timeless pigeon fills the gaps of what is forgotten, awaking unspoken family wounds. My great-grandfather’s memories seem to constitute memories of mine in their own rights. I am convinced that the pigeon that visits me is the same pigeon that accompanied my great-grandfather. He learned his song in prison, and transcended time to sing it to me.
⇒ PERFORMANCES
Performance | France/Iran
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Cette performance questionne la liberté de choix des femmes dans leur vie privée et publique et les violations des droits qu’elles subissent dans certaines sociétés patriarcales et religieuses, encore aujourd’hui, comme en Iran où le port du hijab est obligatoire. Par ailleurs, ce travail insiste sur le fait que les femmes doivent arriver à connaître et croire en leurs droits, d’égal à égal avec les hommes.
Avec un crayon noir dans la main, j’écris sur mon corps « mon corps est à moi, ton corps est à toi, … ». C’est un peu comme le devoir d’enfants du primaire écrivant de multiples fois les expressions qu’ils doivent mémoriser. C’est comme-ci j’avais besoin d’apprendre que je suis la seule propriétaire de mon corps, de ma vie. C’est comme-ci nous ne connaissons pas nos droits et les limites des autres dans nos vies intimes et/ou sociales.
Performance | Toulouse
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Une performance participative où Florence Davoust vous invite à la rejoindre pour gratter des pellicules de film afin de créer un tableau unique.
Venez assister et prêter votre main à cette performance !
CINÉMA LE CRATÈRE
⇒ PROJECTION
Vidéo | 04:10 | France
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Quand le monde va trop vite, l’électricité participe à cette accélération.
Des corps avancent dans la même direction, sans indices de leur destination.
Les corps s’accélèrent, s’essoufflent jusqu’à leur disparition. Le son de l’arc électrique rythme les différentes cadences de ces corps anonymes. La plupart marchent nus ou en simple slip, afin de ne pas signifier de profession, puisque nous sommes tous concerné par cette accélération « électrique », cette accélération qui correspond à une demande « virtuelle »/numérique.
Le mot FARE revient en Off comme une obsession, un mantra.
Le son doit être un peu fort.
Vidéo | 09:16 | Canada (Vidéographe)
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Amateures ou sportives de haut-niveau, les cheerleaders ou « meneuses de claque » ont toujours été hypersexualisées et le restent dans la culture populaire. En détournant le pompon emblématique de cette icône du sport, La Claque investit les différents clichés, tabous et paradoxes du féminin jusqu-à créer un univers parallèle où la sororité est source d’ « empuissancement », de prise de pouvoir.
La Claque est un premier film, réalisé dans le cadre de la recherche-création de sa pièce interdisciplinaire Sportriarcat. Elle y réunit une équipe de créatrices en danse, théâtre et cinéma.
Vidéo | 04:12 | Canada (GIV)
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GONE est une performance créée à l’aide de filtres de réalité augmentée qui explorent le désir d’un robot et la répulsion de son propriétaire – la colère et la tristesse de ne pas être « allumé », oublié, redémarré ou d’avoir des parties de son corps stockées dans le Cloud. La vidéo explore comment l’accélération radicale de la technologie redéfinit l’intimité.
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GONE is a performance created using augmented reality filters that explore a robot’s desire and its owner’s repulsion – the anger and sadness of not being « turned on, » forgotten, rebooted, or having body parts stored in the cloud. The video explores how the radical acceleration of technology is redefining intimacy.
Vidéo | 2:04 | Iran/Royaume-Uni
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Nous perdons tous le contact avec notre enfant intérieur à un moment ou à un autre. Être bombardés quotidiennement d’informations et de données nous tient tellement occupés que cela nous distrait de nos valeurs fondamentales et de notre intégrité. Détourner les bruits de la vie quotidienne, parvenir à un voyage ardu pour éclairer et protéger son enfant intérieur, deviennent fort difficiles. J’ai fait usage de bug pour illustrer le sujet des âmes perdues et fatiguées dans le monde actuel et les souvenirs qui peuvent être continuellement montés, construits et reconstruits ; souvenirs qui nous ont quittés mais auxquels nous nous accrochons toujours. Mon travail construit un monde onirique et révèle le voyou en chacun de nous pour passer du côté obscur au côté lumineux, tâchant de rester conscient malgré tous ces bruits et parasites.
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We all lose touch with our inner child at one time or another. Being bombarded by information and data on a daily basis keeps us so occupied and distracts us from our core values and integrities. It has become harder to deflect the noises of everyday life, an arduous journey to enlighten and protect one’s inner child. I used glitch to demonstrate the subject of lost and weary souls in today’s world and the memories that can be continuously edited, constructed, and reconstructed that have left us but we still cling onto. My work deploys a dreamy world and shows the thug-o-war within oneself to go from the dark side to the bright side, trying to stay aware while being surrounded by too many noises and parasites.
Vidéo | 01:59 | France
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J’ai mangé la clef est un très court-métrage que j’ai créé de façon très expérimentale à partir de fragments d’images super 8, colorées, composites et d’une voix qui guide. Quand l’image se dévoile, derrière l’effet kaléidoscopique du morcellement, le spectateur se balade dans un vieux musée poussiéreux, des étagères, des meubles, des fossiles qui semblent appartenir à une autre époque. La recherche d’une mémoire échappée pendant l’enfance…
Vidéo | 06:43 | France
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Je lévite est un court-métrage réalisé en autoportraits et à partir de photographies argentiques couleurs. Jouant sur l’inversion des valeurs et les surimpressions on suit le voyage nocturne de l’enfant-narratrice qui nous dévoile peu à peu l’envers du décor et pourquoi chaque nuit elle monte se cacher au plafond… « Est ce le corps à l’abandon qui rêve de moi ou est-ce moi qui rêve le corps laissé à l’abandon? Qui rêve de qui? Qui rêve de quoi? Qui rêve de moi? »
Vidéo | 6:02 | Portugal
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Le moi – en tant que représentation la plus profonde de soi-même – et son intense désir de s’imprégner dans l’expression et le langage de l’Autre, enflamme le projet [self] Insertions, comme une autre vision intempestive. Il ne s’agit pas d’un simple ajout mais plutôt d’une approche particulière | potentiel de l’interprète comme partie intégrante du travail de l’Autre et de son propre monde. La vidéo et le son comme médias les plus évidents s’y combinent absolument.
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The self – as the deepest representation of itself – and its intense desire to permeate in the expression and language of the Other, blazes the project [self] Insertions, as another untimely view. It’s not a simple addition, but rather a particular approach about the artist’s | performer’s potential as an inherent part of the work of the Other and its own world. The video and sound will be the most evident media and will be combined in a new work.
Vidéo | 4:35 | Canada
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L’obscurité n’émerge jamais mais elle est présente. Une sorte d’atmosphère adolescente, des tempêtes inattendues et des paysages invitants s’entremêlent les uns aux autres. Dans une ambiance envoûtante, la proximité et la distance se révèlent à travers une structure réfléchie où les images et les sons confondent l’imaginaire et le réel. La sensualité et le désir sont interdits, d’une certaine façon, comme face à un mur de verre. Et ce n’est qu’en regardant derrière soi que l’on constate que notre corps se trouve dans un espace/lieu semblable à la lune.
Vidéo | 4:00 | États-Unis
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Le film Traces dure 4 minutes et a été tourné à l’origine en 16 mm avec en plus des images trouvées tournées à l’origine sur un film 8 mm. Les images originales filmées ont été traitées à la main et finies plus tard numériquement. Le film retrace l’espace entre les mouvements humains et les apogées à travers des factures d’électricité et des promenades côtières. À travers des questions de visibilité comme d’invisibilité, Traces fait face aux transitions et transgressions tout en jouant avec la perception. Nous finissons quelque part différemment que nous avons commencé et seulement visible pour certains.
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The film Traces is 4 minutes long, and originally shot on 16mm with addition of found footage originally shot on 8mm film. The original footage filmed was hand processed and later finished digitally. The film retraces the space between human movements and climaxes through electric bills and coastal walks. Through questions of visibility as well as invisibility, Traces copes with transitions and transgressions while playing with perception. We end somewhere different we began and only visible to some.
Vidéo | 18:30 | France
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Sexy pigs est un film raconté par un narrateur omniscient qui nous guide à travers des scènes IRL et des paysages 3D. Ce narrateur, à la forme hybride, nous plonge dans des questions autour de la surveillance, des jeux de pouvoir, des rêves et des souvenirs de jeunesse. Sexy pigs commence lorsque les stocks de nourriture d’une porcherie sont épuisés. Les cochons sont maintenant affamés. C’est le début de ce conte politique. Sexy pigs est une série de métaphores et d’allégories, explorant les transformations et les figures polymorphes qui traduisent la crise dans laquelle nous vivons.
Nous disons souvent aux cochons :
« Vous êtes des ignorants, des adolescents narcissiques et égocentriques avec plusieurs maladies mentales non diagnostiquées ».
Ce à quoi les cochons répondent toujours et uniquement
» nourrissez-moi, nourrissez-moi »
et oui en effet ils ont faim
mais une première question nous vient à l’esprit
comment nourrir les cochons,
alors qu’ils sont affamés
et que les stocks de nourriture sont épuisés
nous disons aussi aux cochons
que la fin du monde arrive
mais les cochons, pleins de bonne volonté et d’énergie
sont concentrés sur l’avenir
Ils ne voient pas la fin du monde.
mais seulement la fin d’un système
le début d’un nouveau monde
et chaque début est toujours excitant »
——
Sexy pigs is a movie told by an omniscient narrator who guides us through IRL scenes and 3D landscapes. This narrator, with an hybrid shape, dives us into questions around surveillance, power games, dreams and youth memories. Sexy pigs starts when the food stocks of a pigsty are drained. Pigs are now starving. Here is the beginning of this political tale. Sexy pigs is a series of metaphors and allegories, exploring transformations and polymorphic figures that translates the crisis in which we live in.
We often tell the pigs:
« you ignorants, are narcissistic and self absorbed teenagers with several undiagnosed mental illnesses »
to which the the pigs always and only answer
« feed me, feed me »
and yes indeed they’re hungry
but a first question comes to our mind
how do we feed the pigs,
when they are starving
and that the food stocks are drained
we also tell the pigs
that the end of the world is coming
but the pigs, full of willing and energy
are focused on the future
they don’t see the end of the world
but only the end of a system
the beginning of a new world
and every beginning is always exciting »
Vidéo | 04:14 | Royaume-Uni
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Lost Photons emprunte des images de Matrix, récoltées sur un DVD acheté dans une boutique solidaire, pour 2 €, il y a plus de dix ans. Je n’ai jamais vu ce film en entier ni même un seul de la série. Et ce qui m’a attiré, c’est le mouvement physique spectaculaire nourri par le graphisme et l’allure androgyne des acteurs principaux. La vidéo numérique offre la capacité de récolter des images de partout et de les monter en un collage qui produit sa propre chronologie. Lost Photons parle d’un vieux film déformé par l’érosion chimique avant d’être érigé comme relique dans un temps futur. La musique, Bach/Bartók, elle, vient et d’un passé lointain et d’un passé plus proche, mêlant, ainsi, une œuvre religieuse à des échos d’histoire du cinéma avant un interlude au piano de piqués accentués.
——
Lost Photons is made from a DVD of the influential film The Matrix which was purchased from a charity shop over 10 years ago for €2. I’ve never seen this film in its entirety or any of its sequels. I was drawn to it because of the spectacular physical movement powered by computer graphics and the androgynous look of the main actors. Lost Photons is about an old film defaced through chemical erosion then cast forward as a relic into some future time. The music, Bach/Bartók is from the long past and the nearer past, setting a devotional piece with echoes from cinema history before a short staccato percussive piano.
Vidéo | 05:43 | Espagne
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Mantén el café caliente dénonce l’objectivation des femmes, très précisément par les médias audiovisuels, principalement dans le cinéma et la publicité. La femme y est généralement représentée comme un accessoire de l’homme, une figure qui lui sert à développer son personnage, à exprimer ses préoccupations, à exhiber son rôle principal. Rarement son propre personnage reçoit un profil propre et défini indépendamment de celui exercé par le protagoniste masculin ; elle est restreinte à un élément du spectacle scénique.
Le footage se souvient de Only Angels Have Wings de Howard Howks. Deux femmes se meuvent dans un univers purement masculin et risqué, elles-mêmes aviatrices dans un contexte compliqué. Deux femmes en principe très libérées, puisque voyageant seules à travers l’Amérique latine or aucune n’a d’autre occupation que celle d’être une préoccupation ou un stimulus pour les mâles. Aucune n’a de rôle différencié, elle n’est que la subordonnée de l’homme. J’ai retenu ce film comme exemplaire de la représentation de la femme au cinéma ; les deux femmes sont interchangeables, l’histoire d’amour s’achève dans l’humiliation.
——
El trabajo es una denuncia sobre la cosificación de la mujer, especialmente en los medios audiovisuales, el cine y la publicidad principalmente. La imagen de la mujer es habitualmente representada como un coadyuvante del hombre, una figura que sirve para que el varón desarrolle su papel, manifieste sus inquietudes y visibilice su rol protagonista en el film o en el producto audiovisual que corresponda. Raramente su papel tiene un perfil propio y definido independientemente del ejercido por el protagonista masculino, siendo muchas veces un simple lucimiento escénico.
He trabajado a partir de apropiación audiovisual, concretamente con la película de 1939 Solo los ángeles tienen alas de Howard Howks. En ella se representan a dos mujeres en un mundo netamente masculino y arriesgado, aviadores de la época en una zona complicada. Dos mujeres en principio muy liberales, ya que se las muestra viajando solas por Latinoamérica. Sin embargo, ninguna tiene una ocupación salvo la de ser preocupación o estímulo del elenco masculino. Ninguna tiene un rol diferenciado si no que están subordinadas al hombre. He elegido el film como ejemplo eficaz y perfecta de representación esta imagen femenina en el cine, donde ambas mujeres son intercambiables y dónde un romance acaba en vejación.
Vidéo | 5:18 | Italie
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L’idée de Aeternus Amor est née lors de la visite d’une exposition sur Canova, à Rome en septembre 2019. Le contact avec les merveilleuses œuvres du sculpteur, malgré la période difficile que je traversais alors, m’avait imprégnée d’un profond sentiment de bien-être.
La beauté est magique et, puisqu’elle avait modifié mon humeur, je lui reconnus le pouvoir de modifier notre monde appauvri. Jusque-là mes vidéos avaient un caractère social et politique, mais après cette rencontre avec Canova, j’ai saisi que communiquer la beauté était une mission plus noble que de la dénoncer, surtout à notre époque où tout le monde a son mot à dire. Mon projet était de répondre au chaos et au bruit par l’harmonie, c’est pourquoi j’ai réaliser la délicate histoire d’amour entre Adonis et Vénus, en restant proche du style néo-classique de Canova. Cette vidéo, en animation 3D, inaugure une série consacrée aux mythes, parce que, peut-être, c’est seulement dans les histoires anciennes greffées dans l’inconscient collectif que se peut retrouver notre humanité.
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L’idea di questo video è nata durante la visita ad una mostra su Canova tenutasi a Roma nel settembre del 2019. Stare a contatto con le meravigliose opere dello scultore, nonostante stessi attraversando un periodo difficile, mi aveva pervaso di un profondo senso di benessere.
La bellezza è magia e, come aveva cambiato il mio stato d’animo, penso abbia il potere di cambiare il nostro mondo così impoverito. In precedenza i miei video avevano un carattere di denuncia sociale e politica, ma dopo questo incontro con Canova ho pensato che cercare di comunicare bellezza fosse una missione più alta rispetto a quella di denuncia, specialmente in un epoca in cui tutti hanno da dire la loro. Al caos e al chiasso rispondere con l’armonia, questo l’intento. Così ho deciso di realizzare la delicata storia d’amore fra Adone e Venere cercando, umilmente, di ispirarmi allo stile neo -classico del grande scultore. Questo video, realizzato con animazione 3D, è stato il primo di una serie dedicata ai miti, perché forse solo nelle antiche storie che sono sedimentate nell’inconscio collettivo si può ritrovare la nostra umanità.
Vidéo | 16:02 | France (Paris/Toulouse)
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Séparation(s) est un projet de film expérimental mené conjointement par l’artiste plasticien Jérôme Grivel et le chercheur en science des données Cédric Févotte, directeur de recherche CNRS à l’Institut de Recherche en Informatique de Toulouse (IRIT). Ils ont bénéficié de la collaboration de Romain Poirier, musicien et ingénieur du son, pour l’écriture de la musique originale.
Dans la continuité de la démarche artistique de Jérôme Grivel, ce projet prend appui sur les recherches scientifiques de Cédric Févotte pour mener une réflexion sur les liens et les confrontations entre systèmes cognitifs humains et artificiels, leurs différentes façons de convoquer une mémoire, leurs réactions à la synesthésie et aux états de conscience modifiés comme l’hypnose, la transe ou encore les rêves. Ils ont ensemble construit un film musical abstrait et contemplatif, à la narration ouverte et personnelle.
Le film est le résultat d’un procédé original de synthèse automatique d’un flux visuel (vidéo) guidé par un flux audio (en l’occurrence, musical). Il est généré par un programme informatique construit sur le principe d’apprentissage machine, l’une des branches de l’intelligence artificielle. Dans une première phase, un jeu de données dites d’apprentissage a été constitué à partir de séquences cinématographiques. Les flux audio et visuel de ces séquences (sons et images) ont alors fait l’objet d’une analyse conjointe permettant d’en extraire un ensemble de motifs audiovisuels représentatifs. Dans une seconde phase, la structure de ces motifs est utilisée pour générer des images originales à partir d’une nouvelle bande sonore. En d’autres termes, la musique fait resurgir des images correspondant aux motifs audiovisuels préalablement appris. Ces images défilent et se mélangent à l’écran, au gré du contenu spectral de la musique.
Le jeu de données rassemblé par Jérôme Grivel est constitué de « scènes de séparations », par exemple représentant des personnages qui se quittent, ou dans lesquelles se jouent une perte sentimentale ou émotionnelle, ou encore l’expression d’un deuil. Elles sont prélevées dans des films muets, sans parole mais dotés d’un accompagnement musical. Le choix de ce type de scènes est une allusion à la « séparation de sources », la méthode de traitement utilisée pour les phases d’apprentissage et de synthèse, dont Cédric Févotte est un spécialiste reconnu.
Le vocabulaire visuel du film est ainsi constitué d’un échantillonnage cinématographique construit autour de sentiments liés à la séparation et à la perte affective, sentiments à la fois complexes et universellement vécus par la psyché humaine. Cet échantillonnage produit une forme de mémoire sélective et affective des premiers instants du cinéma. Les images que convoque la musique originale composée par Jérôme Grivel en collaboration avec Romain Poirier font resurgir cette mémoire encapsulée dans l’ensemble d’extraits choisis.
C’est donc une tout autre manière d’envisager l’écriture musicale et cinématographique puisqu’ici la bande son va non seulement générer les images du film, mais elle va le faire en fonction des réminiscences visuelles et musicales contenues dans les séquences d’apprentissage. Cette méthode leur a permis, en composant une partition de modulation temporelle des différents paramètres régissant l’algorithme de synthèse, de composer un film musical, abstrait et contemplatif, où chacun pourra créer sa propre narration, se laissant porter par la musique et s’attachant aux images reconnaissables (ici un visage, là un couple qui s’embrasse) dans ce flux en mouvement constant et synchronisé à la musique. On y retrouve une double évocation spectrale, tout autant par le caractère fantomatique des images invoquées (qui peut rappeler les « photographies spirites » ou encore les pratiques de photographie post-mortem précédant de peu la production cinématographique utilisée pour le projet) que par le procédé d’analyse du contenu audio. Il se joue ici deux rapports à la narration et à la mémoire. Le système cognitif humain s’appuie sur les images qu’il reconnaît et les associe librement en fonction des effets musicaux pour créer une forme d’histoire. Le « système cognitif » artificiel a quant à lui sa propre narration et sa propre manière de convoquer les images : analyse spectrale du contenu musical et appel à un ensemble de “primitives” (les motifs audiovisuels extraits à partir des séquences d’apprentissage).
Séparation(s) confronte ces deux systèmes cognitifs (humain et artificiel) dans une rêverie contemplative, douce et mélancolique à la fois.
Vidéo | 03:58 | Espagne
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La solitude est ce qui nous regarde du fond de l’étang, nous transformant en reflet. C’est ce qui nous saisit par la jugulaire et ne nous lâche plus, nous asphyxiant. C’est ce qui nous accompagne comme une ombre têtue, comme un petit chien haut perché qui attrape l’ourlet de notre pantalon de ses petites dents pointues. C’est un taureau sans paupières, c’est un chemin sans lierre.
Et nous pouvons être environnés de personnes par le bruit, les voitures qui passent, la famille, les factures à régler et, parfois, nous sommes tout aussi seuls. Seuls pris dans ce sentiment de malaise dans sa forme la plus pure. Seuls, aussi, dans ces images qui nous hantent jusqu’à ce que nous nous rencontrions.
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La soledad es eso que nos mira desde el fondo del charco devolviéndonos en reflejo. Es eso que nos agarra por la yugular y no nos suelta, dejándonos sin aire. Es lo que nos acompaña como una sombra terca, como un perro faldero de ladridos agudos que nos agarra la bota del pantalón con sus dientes diminutos y afilados. Es un toro sin párpados, es camino sin hiedra.
Y podemos estar rodeados de gente, de ruido, de coches que pasan, de familia, de facturas por pagar, y a veces estamos igualmente solos. Solos en ese sentimiento de desasosiego en estado puro. Solos, también, en estas imágenes que nos persiguen hasta encontrarnos.
Vidéo | 02:37 | Canada (GIV)
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Avez-vous déjà écouté les sons provenant des chambres?
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Did you ever listen to the sounds that come from the rooms?
Vidéo | 09:00 | États-Unis
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THE TITLE WAS SHOT a été provoqué par une commande pour une conférence de théoriciens du cinéma à Berlin en 2009 : The Cinematic Configurations of ‘I’ and ‘We’.
Composé de fragments de plus de 25 films des années 1920 aux années 90, ce film fantasque confronte cow-boys, Indiens et jeunes filles en détresse. Tarzan, Jane, un gorille transgenre et un lion menaçant dansent le tango d’image en image, poussés par les considérations philosophiques de Wittgenstein, de Gilles Deleuze et de Slavoj Zizek en une farce cinéphilique au rythme effréné et palpitant.
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THE TITLE WAS SHOT was commissioned for a conference of film theoreticians in Berlin in 2009 entitled: The Cinematic Configurations of ‘I’ and ‘We’.
Composed of fragments from over 25 films dating from the 1920s to the 90s, this whimsical short features cowboys, Indians and damsels in distress. Tarzan, Jane, a transgender gorilla, and a menacing lion tango from frame to frame, prodded by Wittgenstein, Gilles Deleuze and Slavoj Zizek’s philosophical considerations.
A fast-paced, heart-pounding cinephilic farce.
Vidéo | 03:18 | Canada (GIV)
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« Dans philosophie, comme tout le monde le remarque il y a ami dans le mot.
Ce que les Grecs ont inventé, c’est pas la sagesse; c’est l’idée très bizarre de « ami de la sagesse ».
Qu’est-ce que peut bien vouloir dire ami de la sagesse? »
– Gilles Deleuze
Vidéo construite à partir d’un Gif Animé déconstruit où l’on voit trois chiens déguisés en pingouins, et d’un extrait de F comme Fidélité de L’Abécédaire de Gilles Deleuze.
Le stoïcisme des chiens – amplifié par le jeu des répétitions de l’image (Loop), et accompagné par les réflexions et la voix de Deleuze amène une forme de Gravitas emplie d’étonnements et de perplexité.
Images : Gif Animé déconstruit. Auteur inconnu.
Narration : F comme Fidélité (extrait). L’Abécédaire de Gilles Deleuze, Claire Parnet, 1988-89.
Vidéo | 09:46 | République Tchèque
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Voyager dans le temps est facile au Bates motel. Les trous dans les murs détruisent l’espace-temps. Les souvenirs voyagent entre les chambres, le long des corridors, à travers les fenêtres. Un jeune Norman, qui se repaît d’observation, devient lui-même l’observé par des versions de lui-même plus anciennes. En examinant les quatre premières versions de Psychose, je me suis interrogé : une maison hantée peut-elle être nostalgique ? Et ce fut important pour moi d’être piégé avec Norman dans la maison, dans le motel. Alors que ses versions vieillissantes et usées étaient obsédées par ses décisions plus précoces et plus faillibles, des questions ont émergé : réparer le motel, était-ce en fait se réparer soi-même ? Pourquoi le son de la pluie battante était-il impossible à distinguer d’une douche en fonctionnement ? Toutes les fenêtres, qu’importe la position cardinale, donnaient sur une chose : le motel. Si la maison avait été construite avec des fenêtres orientées vers l’arrière, je ne les aurais jamais remarquées. Pendant la visite des Studios Universal, voici déjà des années, le Bates motel et la maison sur la colline le surplombant ont provoqué, en moi, plus de nostalgie que lorsque je revois une maison de ma propre enfance. C’était agréable d’être un invité ; c’est pourquoi j’ai travaillé sur cette œuvre pendant environ un an. Ma première visite date de la fin 2019, alors que je quittai brièvement, la chambre, en Mars 2020, je fis une deuxième visite en automne 2020 et libérai la chambre pour la dernière fois, début 2021. Retenu du Livre d’or du motel : J’ai apprécié le séjour. Les chambres étaient propres. Les draps un peu humides.
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Time travel is easy at the Bates motel. Holes in walls collapse spacetime. Memories transit rooms, down corridors, through windows. A young Norman, who reveled in seeing, becomes the seen by older versions of himself. When rooting through the first four Psycho films, I was asking, can a haunted house be nostalgic ? It was important for me to be trapped with Norman in the house, in the motel. As his aging, weathered versions obsessed over his younger, more fallible decisions, questions arose : Was repairing the motel really about repairing himself? Why was the sound of falling rain indistinguishable from a running shower? Every window, no matter what cardinal direction, faced but one – the motel. If the house were built with rear facing windows, I never noticed them. Years ago on the Universal Studios backlot tour, the Bates motel and the home on the hill above it elicited more nostalgia for me than seeing a home from my own childhood. It felt good to be a guest ; that’s why I worked on this piece for a period of one year. My first check-in was late 2019, with a brief check out in March 2020, then a second check-in Autumn 2020 and final check out early 2021. From the motel guest book : Enjoyed the stay. Rooms were clean. Linens a little damp.
Vidéo | 07:49 | France
Dans certaines légendes, on raconte que si une personne meurt brusquement, par accident ou par suicide, et que ce n’était pas son heure de partir, elle erre entre notre réalité et l’autre dimension qu’elle doit rejoindre.
Retenue parmi les vivants, elle perd son identité et s’égare dans les limbes de ses désirs et de sa mémoire. Les époques, les connaissances et les circonstances se mélangent… Il est même dit que certaines personnes particulièrement sensibles, ont la capacité à les sentir se mouvoir parmi nous et à entendre leur plainte…
⇒ PERFORMANCE
Performance | Toulouse
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Une performance participative où Florence Davoust vous invite à la rejoindre pour gratter des pellicules de film afin de créer un tableau unique.
Venez assister et prêter votre main à cette performance !
ENSAV
⇒ PROJECTION
Vidéo | 6:10 | Allemagne
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L’œuvre de Mélissa Faivre est immersive, hallucinante ou même vertigineuse, selon la réception, ou éventuellement l’expérience visuelle du récepteur. Elle est riche en couleurs, en mouvement et en associations.
Memorabilia cumule images, vidéo et photographies superposées image par image. La source se compose d’images quotidiennes de plantes, de ciel, d’eau, de feu et de film analogue précédemment manipulé, rayé, brûlé. Le montage atteint un niveau de multi-dispersion semblant guidée par pur fantasme ; en même temps, il déclenche souvenirs et associations individuels. En outre, se ressent une accélération rapide, un tableau d’images et de références, ou un flux lent et contemplatif de textures multicouches.
Mélissa Faivre parle des quatre éléments ; en effet les images connotent une expérience humaine de base, grande ou petite. Memorabilia suggère, paradoxalement, une réalité fragile et incertaine et une réflexion optimiste sur les sources élémentaires de l’expérience humaine.
(Traduit d’un texte par Klaus W. Eisenlohr)
Vidéo | 18:10 | Espagne/France
Le détachement renvoie doublement au matériel et à l’affectif, tout en liant l’émotionnel au physique. Le détachement peut être un geste douloureux mais nécessaire au même titre que les imaginaires de l’effondrement n’impliquent pas nécessairement une fin mais un début souhaité.
La Mémoire du détachement décrit l’effondrement qui est montré comme l’apparition d’éléments non spécifiques investissant l’espace urbain, tout en répondant à l’imaginaire collectif. De tels imaginaires s’avèrent révélateurs du comportement d’une société.
Ils se construisent avec des images réelles ou des images modifiées ayant fait l’objet d’un accord social et directement liées à l’évolution des technologies d’enregistrement et de manipulation des images. Ces images prises ou élaborées articulent des récits politiques qui, à leur tour, servent de justifications. D’abord sélectionnés puis produits et diffusés ils deviennent autant d’objets de consommation dans la construction d’une histoire. Dès lors, on peut s’interroger sur le rôle que l’on attribue aux images de l’effondrement et à comment sont justifiés les dispositifs de contrôle justifiés. En effet, dans l’architecture de l’imaginaire, le possible remplace le fantasme.
Les composants de Memòria del Despreniment sont métaphoriques de l’accumulation des informations et des savoirs ainsi que de l’entropie ou du déclin, selon une intrigue proche des scénarios contemporains du débordement.
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Desprenderse nos remite doblemente a lo material y lo afectivo, vinculando a la vez lo emocional con lo físico. El desprendimiento puede resultar un gesto doloroso pero a la vez necesario de la misma manera que los imaginarios del colapso no implican necesariamente un final sino un comienzo deseado.
En la Memòria del Despreniment el colapso es mostrado como la aparición de elementos inespecíficos que se apropian del espacio urbano y que responden a imaginarios colectivos; imaginarios que nos desvelan detalles del comportamiento de una sociedad.
Estos imaginarios culturales son construidos a partir de imágenes reales o modificadas que han sido convenidas socialmente y guardan relación directa con la evolución de las tecnologías de registro y manipulación de la imagen. Imágenes tomadas o elaboradas que articulan relatos políticos que sirven a su vez como justificantes. Las primeras han sido seleccionadas y las segundas producidas y difundidas como objetos de consumo en la construcción de un relato. Cuál es el rol que atribuimos a las imágenes del colapso y de que manera se justifican los dispositivos de control? En la arquitectura de los imaginarios lo fantasioso es substituido por lo posible.
Los elementos en el video sirven como metáforas sobre la acumulación de información y conocimiento, así como el aumento de la entropía o el declive, a través de una trama que desvela los escenarios contemporáneos del desbordamiento.
Vidéo | 5:40 | Lituanie
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Un paysage industriel marin plein de la présence humaine et de différentes réalités. Un murmure proche et séducteur parle du travail de l’artiste. La conversation intime combinée avec les images lointaines distingue différents passages du temps : la jeunesse, le moment dans la vie de l’artiste quand le travail est réalisé ainsi que les intentions de le continuer ; les images du soir s’assombrissant petit à petit ; la spontanéité de la conversation ; quelque chose qui est commun et récurrent et la modernité.
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An industrial seascape is filled with human presence, where different realities come together. A close seductive whisper speaks about the artist work. The intimate conversation combined with the distant images unfolds different passages of time: youth, the moment in the artist‘s life when the work was made and intentions of continuing it ; the slowly darkening images of the evening ; the spontaneity of the conversation ; something that is common and recurring and the modernity.
Vidéo | 2:01 | Australie
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De séculaires ferries voyagent vers et depuis Sydney Cove. Les gigantesques navires de croisière, qui autrefois accostaient à son terminal des passagers venant d’outre-mer, brillent par leur absence. Les Gadigal, peuple aborigène australien de la nation Eora a occupé Sydney Cove pendant des dizaines de milliers d’années avant que les membres de la première flotte britannique de 1788 ne choisissent ce lieu comme site pour établir une colonie pénitentiaire.
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Age-old public transport ferries travel to and from Sydney Cove. Gigantic cruise ships that once docked at the Sydney Cove Overseas Passenger Terminal are conspicuous by their absence. The Australian Aboriginal Gadigal People of the Eora Nation occupied Sydney Cove for tens of thousands of years before those aboard the first British fleet of 1788 chose it as the site for establishing a penal colony.
Vidéo | 9:49 | États-Unis
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Boat Film invite le spectateur à tomber dans une image mystérieuse et hypnotique : un bateau abandonné pris en train de tourner en rond. Des questions de vérité sont soulevées et renversées encore et encore dans le sillage de l’image. De cette façon, la vidéo s’engage avec des discours autour du cinéma numérique contre le cinéma celluloïd, célébrant à la fois les distinctions ontologiques, tout en attirant l’attention sur la façon dont nous pouvons parfois permettre à ces différences de guider notre expérience et notre compréhension des images plus qu’il n’est approprié. En fin de compte, c’est l’imagination du spectateur qui est célébrée, car le bateau devient complètement abstrait – et tout reste dans l’univers.
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Boat Film invites viewers to fall into a mysterious, hypnotic image : an abandoned boat caught going in circles. Questions of truth are raised and upended again and again in the image’s wake. In this way the video engages with discourses around digital vs. celluloid cinema, both celebrating ontological distinctions, as well as calling attention to how we can sometimes allow these differences to guide our experience and understanding of images more than is appropriate. Ultimately, it is the viewer’s imagination which is celebrated, as the boat becomes fully abstract – and all the is left in the universe.
Vidéo | 7:50 | Allemagne
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Une introduction au mode de vie maritime de la péninsule de Crimée captée le 16.06.2020, grâce aux images en flux disponibles gratuitement à partir de webcams installées dans des lieux publics à des fins de promotion du tourisme local. La nuit, des caméras captent la foule rassemblée afin d’assister à la répétition du défilé militaire du Jour de la Victoire.
Mes œuvres se lancent dans des voyages à travers des paysages à la fois réels et numériques, en une archive alternative de matériaux non-fictionnel et autobiographique, composée d’interviews, de documents et de footage. À la suite de ces recueils, je travaille diverses techniques de déconstruction du matériau documentaire, afin d’abolir toute hiérarchie entre ces différentes sources et avant de les réassembler en y adjoignant des éléments fictionnels. Travaillant avec des médiums hybrides, mêlant formats numériques et analogiques, j’analyse la manière dont nos pensées les plus personnelles sont façonnées par l’imagerie collective nourrie de l’histoire, des médias et de la vie sociale contemporaine.
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An introduction to the maritime lifestyle of the Crimean peninsular on 16.06.2020, using freely available streams from webcams installed in public places for the purpose of local tourism promotion. At night-time cameras witness the crowds assembled to watch the rehearsal for the Victory Day military parade.
For my works I embark on journeys through both real and digital landscapes creating an alternative archive of non- fictional and autobiographical material, based on interviews, found footage documents and images. Later I implement a variety of performative techniques to deconstruct documentary materials, abolish the hierarchy between various sources and reassemble them applying fictional elements. Through working with hybrid media, mixing both digital and analogue formats, I’m investigating how our most personal thoughts are shaped by collective imagery based on history, media and contemporary social life.
Vidéo | 14:00 | Brésil
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Pour tenter d’atténuer la tristesse née de la mort de mon jeune frère, mort d’une maladie du cerveau dégénérative, qui lui a fait perdre la mémoire et a affaibli son corps, je voyage jusqu’à un lieu extrême de la planète. Seul, là, au sommet d’une montagne, au bord d’un gouffre, je trouve enfin un équilibre entre la vie et la mort. Deux ans plus tard, j’y retourne et très personnellement, je saisis que là seulement, à la Terre de Feu, frigorifié, épuisé, le corps endolori par l’escalade des montagnes, j’ai pu voir le visage de mon frère et goûter une bribe de confort.
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To try to recover from the sadness of the death of my younger brother, who died from a brain disease that made him lose his memory and degenerate his body, I travel to an extreme place on the planet. Alone, in that place, on top of a mountain and on the edge of an abyss, I finally find a balance between life and death. Two years later, I return to that place and, in a subjective way, I count that only there, in Tierra del Fuego, cold, exhausted and with my body aching from climbing mountains, I could see my brother’s face and taste a fragment of comfort.
Vidéo | 2:33 | Canada
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Il y a des années, ma Mère a vendu sa maison. Des centaines de photos haute-définition ont été prises de son intérieur pour l’annonce en ligne de la vente. Ces images sont restées en ma possession, sur une carte SD bizarrement rangée et ainsi sujette aux dégradations environnementales. En désassemblant chaque image endommagée, presque effacées, dans ses composants de lumière et d’ombre, j’ai développé une série en VHS des pièces de la maison (sans jamais vraiment reconstituer ce qui avait un jour été).
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Years ago, my Mother sold her home. Hundreds of high dynamic range digital photos were taken of the house interiors for the online sale listing. The images were left in my possession, on an SD card that was strangely stored and subject to environmental degradation. Disassembling each damaged, barely there high dynamic range photo into its light and dark component parts, I build a VHS cascade of house pieces (never quite reconstituting what was).
Vidéo | 04:03 | Allemagne
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backdrop décrit notre vie comme une mise en scène d’un monde apparemment idéal. En effet, malgré la crise et les menaces actuelles, nous nous accrochons à une illusion de sécurité et de bonheur partagé, bien que nous commencions lentement à percevoir combien cette vie est vraiment fragile. En un très lent travelling notre mode de vie se démystifie et révèle que nous sommes incapables d’y changer volontairement quoi que ce soit. Nous sommes absolument piégés dans notre supposé monde de prospérité.
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The film shows that we live in the stage setting of an apparently ideal world. Despite the
current crises and threats, we cling to this illusion of security and idyll, although we are slowly beginning to sense how fragile this life finally is. The very slow tracking shot demystifies our way of life and reveals that we are ultimately unable to voluntarily change anything about it. We are still trapped in our supposed world of prosperity.
Vidéo | 07:08 | Allemagne
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Lors d’un jogging de minuit, nous avons rencontré le sans-abri Pepé (en fait Pierre). En raison de ses rhumatismes, Pepé subit des sueurs fortes et nauséabondes lors de situations stressantes, ce qui l’a entraîné sur le chemin de l’isolement et de la perte et lui a valu le surnom de dessin animé « Pepé Le Pew ». Assis au fond d’un parc au sud de Cologne entre des objets délaissés du quotidien, avec en arrière-plan une maison illuminée et majestueuse, il nous a parlé de voix et de bruits dans ses oreilles et d’images survenues alors qu’il était seul la nuit. Encore et encore, il a touché une grande lampe, qu’il devait particulièrement affectionner : « j’aime ces lieux et ces objets, ils sont si proches de moi ». Pepé avait certainement dû recevoir une bonne éducation ; il parlait très vite comme s’il voulait dicter quelque chose. Il a dit : « je me souviens de tout, absolument de tout – des nuages s’élevaient de leurs poches » avant un mélange de citations et de métaphores, que clairement, il appréciait. On aurait dit qu’il voulait dissimuler des traces, mais en même temps transmettre – peut-être L’Allégorie de la Caverne qu’il croyait avoir intériorisée. En rappel, Socrate y explique à Glaucon le chemin de la pensée, chemin qui doit conduire du visible à l’invisible, tout en signalant les difficultés que rencontre le philosophe, en exprimant la vérité supérieure des idées aux incrédules pour rendre palpables, les « ténèbres » du concret à ceux qui y sont habitués. Il a demandé, courez-vous encore un tour – nous avons accepté. « A bientôt » nous dit-il. Cependant, nous ne l’avons pas retrouver – seuls les objets laissés dans leur solitude et leur désespoir, privés de leur fonction, restaient groupés au bord de la route dans leur propre sensualité.
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During a midnight jogging tour, we met the homeless Pepé (actually Pierre). Due to his rheumatic disease, Pepé got strong and foul-smelling sweats in stressful situations, which led him down the path of isolation and descent and earned him the nickname of the cartoon character ‘Pepé Le Pew’. He sat at the end of a park in the south of Cologne between parked everyday objects, in the background an adjoining, stately illuminated house and told us about voices and noises in his ears and his images while being alone at night. Again and again he touched a large lamp, which he must have taken a particularly fond of – I like these places and the objects, they’re so close to me, he said. Pepé had certainly had a good education ; he spoke very quickly, as if he wanted to dictate something. He said – I remember everything, absolutely everything – clouds rose from their pockets ; then followed a mix of quotations and metaphors, which he clearly enjoyed. It seemed as if he wanted to cover up traces, but at the same time to convey something – perhaps the ‘The Allegory of the Cave’ that he believed he had internalized. Let us remember : With the ‘allegory of the cave’, Socrates explains to Glaucon the path of thought, which has to lead from the visible to the invisible, and at the same time tries to point out the difficulties that the philosopher encounters, the higher truth of ideas to the unbelievers to make the ‘darkness’ of the concrete believable to people who are used to it. He asked, do you run another lap – we said yes. See you soon, he said. However, he was then no longer to be found – only the exposed objects in their loneliness and forlornness, deprived of their function, were still grouped by the roadside in their own sensuality.
Vidéo | 12:12 | Allemagne
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À la fin de 2014, je fis face à deux problèmes : le premier venait de ce que je possédais une petite maison très vieille qui avait urgemment besoin de rénovation ; le deuxième de ce que je voulais faire un nouveau film. Dans une illumination, je décidai de les réunir, en considérant la maison comme une métaphore du monde dans lequel nous vivons, afin de rendre compte de mes pensées concernant ce monde et les dangers surgissant dans notre société.
J’ai néanmoins vite saisi la naïveté de mon idée. Pour animer un plan de dix secondes, j’avais besoin d’une semaine voire de dix jours, ce qui n’est pas si mal. Cependant, je vivais dans la maison, ce qui impliquait de déplacer moi-même les meubles de la pièce dans laquelle je tournais, ce qui ajoutait une semaine au moins au processus de tournage. Le pire fut quand à la fin du tournage, j’eus besoin de deux ou trois mois pour seulement réparer les dommages, déplacer des tonnes de débris hors de la maison et tout nettoyer ; j’étais arrivé à un point de non retour. Après quelques années, j’ai terminé l’animation, bien que je vive encore dans ma métaphore puisque la maison est toujours en ruine.
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At the end of 2014 I had two issues. The first was that I owned a very old and small house that urgently needed to be renovated and I wanted to make a new film. In a glimpse of enlightenment I decided to make both at the same time. The idea was to use the house as a metaphor of the world we are living in and to document my thoughts about this world and the dangers that are arising in the society.
But pretty soon I realized that my idea was very naive. To animate a ten seconds shot I needed a week or ten days, which is not that bad. But I was living inside the house. That means, that I have to move the furniture of the room where I was shooting by myself and this added a week or more to the shooting process. But the worst part was at the end of the shooting because I needed two to three months just to repair the damages, move tons of debris out of the house and clean everything. But I was in a point of no return. After a few years I could finish the animation, even though, I still live in a metaphor because the house is still a ruin.
Vidéo | 6:00 | Croatie (Bonobo Studio)
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Tourné en 16 mm, ce discours visuel s’enracine sur des documents d’archives et s’inspire d’un poème de Hans Magnus Enzensberger. Il s’agit de personnes oubliées, de leur vie et de leurs actes. Ces archives ont été découvertes dans un marché aux puces de Zagreb, l’une revient sur un architecte fameux, l’autre sur un compositeur célèbre. Le film s’intéresse à cet événement mais aussi à la disparition et à l’oubli humain.
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Filmed on 16mm film, this visual expression is rooted in archival materials and based on a poem by Hans Magnus Enzensberger. It speaks of forgotten people, their lives and their deeds. These two Archives were found at a flea market in Zagreb. One is of a famous architect and the other of a famous composer. The film ponders on this occurrence, as well as on the vanishing and forgetfulness of humans.
Vidéo | 07:50 | États-Unis
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« En octobre 1971, le physicien Joseph Hafele et l’astronome Richard Keating ont mené une expérience pour tester la théorie de la relativité d’Einstein. »
En utilisant à la fois des images fixes et animées – les choses les plus proches que nous ayons pour voyager dans le temps – pour poser des questions de temps par rapport à la lumière, au mouvement et à la masse. La lumière crée-t-elle, prolonge-t-elle, renverse-t-elle le temps ? Le mouvement modifie-t-il notre expérience du temps ? La masse déforme-t-elle notre impression du temps ? Un examen de la façon dont nous vivons le temps tel qu’il est reflété dans l’image enregistrée.
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« In October 1971, physicist Joseph Hafele and astronomer Richard Keating conducted an experiment to test Einstein’s theory of relativity. »
Using both still and moving images – the closest things we have to time travel – to ask questions of time relative to light, motion, and mass. Does light create, prolong, reverse time? Does motion alter our experience of time? Does mass warp our sense of time? An examination of how we experience time as reflected in the recorded image.
Vidéo | 05:09 | France
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Une série de plans d’oculaires et d’optiques, empruntés au cinéma narratif dans son imposant corpus, dont le montage tend à provoquer une sensation d’engourdissement et de somnolence.
Bruit Blanc se souvient de ce que Henri Bergson suggérait dans L’Évolution créatrice : cette corrélation entre le « mécanisme cinématographique » et celui du rêve, qui lie l’attention du spectateur au déplacement du plan de l’action à celui de l’action du dormeur avant le rêve. En d’autres termes, le cinéma et le rêve procèdent selon Bergson par « lumières extérieures », par des stimuli lumineux dont le premier se traduit par la projection sur l’écran et le second par une forme de « miroitement », d’impressions physiques éprouvées durant la veille.
Dans les deux cas, il s’agit in fine de recréer ou de revivre des sensations proches du souvenir.
Cependant, le spectateur comme le dormeur n’ont pas que des perceptions visuelles. Le dormeur comme le spectateur discernent durant ces expériences singulières des stimuli sonores « bourdonnement, tintement, sifflement », qui passent le plus souvent inaperçus durant la veille mais se détachent pendant la projection et le sommeil.
En ce sens, le titre convoque le « bruit blanc », ces sons utilisés pour en masquer d’autres. Un tel bruit, sourd mais audible naturellement, est composé de toutes les fréquences. En outre, la bande sonore du film a été pensée comme un bruit blanc : elle est composée d’une superposition de silences – non comme absence de son mais comme sensation pure. Ces silences ont été retenus de pistes sonores d’amorces de pellicules ; spécifiquement de sons dits « sons optiques » : un langage visuel propre au support film par lequel chaque fréquence se traduit en une densité lumineuse.
Qu’il s’agisse de l’image ou de la bande sonore, Bruit Blanc « fait écran » tel un mirage afin de faire dériver le regardeur d’une sensation à une autre, d’un monde à l’autre, du visible à l’invisible.
Vidéo | 7:50 | France (CJC)
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Une mémoire qui s’efface, rongée par le grain et les transferts successifs, d’une séquence travelling tournée en Super8 à Volgograd en 1993.
Une économie du recyclage permanent, au gré des évolutions techniques: S8, V8, VHS, numérisation, de transferts en transferts, jusqu’à l’obtention d’une matière dense, fébrile, fragile, proche parfois de la gravure, avec un grossissement du grain comme en photocopie, laissant échapper des images toujours en limite de lisibilité, dévorées de noir, densifiées et brouillées tout à la fois par les jeux de superpositions/surimpressions.
Ceci est une version simple, tous nos travaux se déclinant sous diverses formes : triple écran, installations, performance.
Vidéo | 27:54 | Ukraine
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L’album FON a été enregistré en 1998 par Foa Hoka et sa visualisation a été commencée simultanément par Sampled Pictures.
D’anciens synthétiseurs analogiques soviétiques ont été utilisés dans le processus, ainsi, les résultats des synthèses étaient imprévisibles.
L’unicité de chaque acte est déterminée par le fait qu’il est impossible de reproduire le son de l’une des performances.
Chacun des Actes est un rapport sur l’expédition au pays des électrons perdus.
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FON album was recorded by Foa Hoka in 1998 and its visualization has been started simultaneously by Sampled Pictures.
Ancient analog Soviet synthesizers have been used in the process, so, the results of syntheses were unpredictable.
The uniqueness of every Act is determined by the fact that it is impossible to reproduce the sound of any of the performances.
Each of the Acts is a report on the expedition to the country of lost electrons.
⇒ EXPOSITION
Installation | Tapisseries | France/Ukraine
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Le duo franco-ukranien Camille et Nikita Kravtsov, connu également sous le pseudonyme The Toot And The Root, invente depuis 2015 une démarche artistique particulière férue de l’absurde. Elle pratiquant la broderie, lui peintre plasticien, ensemble ils font les tapisseries UFO Robot Attack dont ils disent : « L’absurdité est notre réaction au monde qui nous entoure, à la société et à son fonctionnement. L’absurde échappe à toute logique, provoque l’insensé, l’aberrant. Tout est propice à l’absurde, un comportement, une pensée, une image… jusqu’au monde. Or désormais compris comme la règle, l’absurde ne choque plus. Ils assemblent la broderie fabriqué par un travail long et méticuleux à des esquisses nerveuses et vivaces. Leurs lignes impulsent un mouvement cinétique, emporté par l’illusion optique, un mouvement court et rapide fixé par la broderie. Une image 2D provient de cette fusion de deux rythmes opposés : rapidité du dessin et lenteur de la broderie. Le lièvre y avance au pas de la tortue puisque ce qui les intrigue, c’est la relativisation de la vitesse. Ils défendent la broderie comme création artisanale et surtout savoir en passe d’être oublié. Quant à l’esquisse, elle est l’inachevé, l’annotation d’une recherche, les prémices d’une œuvre, tout sauf un produit fini. Le long lent processus de la broderie accorde au dessin inachevé la chance d’émerger or dans le croisement de ces deux techniques si éloignées, s’écrit le langage absurde qui exprime leur regard sur le monde. Ce regard fondé aussi sur des images empruntées à des revues des années 1920, comme à des torchons imprimés, compose des images inattendues tout en donnant un nouveau sens à des objets – pensées- surannés. Ils se disent témoins de la violence et porteurs d’un message contre la guerre.
Vidéo | 13:23 | France
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Pièce inspirée par l’estampe de Hokusai de 1814 intitulée Le rêve de la femme du pêcheur (蛸と海海⼥女女), elle même inspirée par l’histoire de la Princesse Tamatori. Cette œuvre fait partie du « shunga » (livre d’art érotique) Kinoe no Komatsu qui décrit les mésaventures d’une pêcheuse de perles défiant un roi dragon, dieu de la mer, pour récupérer un joyau volé. De ce conte tragique, Hokusai en offre une vision très érotisée où le monstre est protégé par des poulpes très entreprenants et séduits par la princesse. Cette pièce utilise le data moshing pour marier corps et matières dans une arabesque sous-marine saturée de couleurs.
Vidéo | 8:58 | Inde
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Dustbin of a Middle Class Family annonce explicitement la découverte du contenu d’une POUBELLE d’une famille de classe moyenne en Inde. Une poubelle peut, en effet, s’avèrer très indicielle d’une personne ; beaucoup peut être appris en analysant ce qu’elle jette, le film s’y essaie. Il décrit une société grâce aux rebuts d’une poubelle d’une famille de classe moyenne. Il prouve comment toujours quelque chose se révèle dans un tas d’ordures. Il s’écrit en « sculpture cinétique » dans laquelle un stylo constamment martelé est finalement détruit par un marteau, une « sculpture cinétique » dans laquelle une main-jouet tente constamment d’atteindre un billet de dix roupies et où diverses autres images de paysages, de rues, de biens de consommation et d’autres images métaphoriques sont flashées en un glitch de 8 minutes.
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Dustbin of a Middle Class Family attempts to give the viewer an experience of going through the contains of a DUSTBIN, a dustbin can give a very interesting overview of a person, lot can be learned by studying what a person throws away, the film tries the same, it tries to portray a society trough the contains of a dustbin of a middle class family, just how we always find something to look at in a pile of trash, the videos of a “kinetic sculpture” in which a pen which is constantly hammered and eventually destroyed by a hammer, a kinetic sculpture where a toy hand constantly tries to reach a ten rupee note (money) and various other images of landscapes, streets, consumer goods and other metaphoric images are flashed between a 8 minute glitch.
PERFORMANCES ITINÉRANTES
⇒ PERFORMANCE
Performance | France
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Requiem, une prière pour les morts… Ce morceau composé par Kazuo Fukushima exprime les différentes sensations ressenties lors de la perte d’un proche, d’abord le déni, la colère puis l’acceptation et le retour du calme même si la personne reste à jamais dans nos souvenirs et notre coeur.
Cette performance vous accompagnera de l’ENSAV au CROUS.
CINÉMA ABC
⇒ PROJECTION
Vidéo | 2:56 | Canada (Spira)
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Formée de boucles visuelles et sonores, cette œuvre explore des textures organiques en relation avec des images tournées en Gaspésie en 1966. La caméra nerveuse de mon grand-père, alliée à sa fascination pour certains mouvements anodins, résonne avec ma pratique artistique. Un atelier de création de pellicule organique à base d’algues m’a incitée à composer avec ces images, m’induisant à travailler la pellicule de manière organique et écologique mais aussi ludique. J’ai fait ce film par jeu et plaisir. L’atelier offert par le TAIS – Toronto Animated Image Society- m’a donné le prétexte et l’élan de créer cette courte expérimentation. Vladimir Konic a imaginé en période de confinement, une méthode pour créer et numériser une pellicule à base d’algues. Les textures et couleurs créées avec ces encres et pellicules organiques m’ont happée. Leur combinaison avec des images d’archives familiales récemment numérisées s’est faite naturellement. Quoi de plus naturel que de marier des images de Gaspésie avec des textures d’algues? Le procédé allie technologies analogiques et numériques, film 8mm et pellicule organique. La trame sonore provient de chutes inutilisées d’autres projets.
Vidéo | 04:12 | Canada (Vidéographe)
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Ensoleillé. Des séquences sémantiques guident le regard, un regard qui se trouve parfois soulevé, propulsé vers le bas, ensuite trop haut ou immobile devant un plan méconnaissable et pourtant si familier. Les images, liées par des échos de palettes chromatiques et de calques linéaires, défilent au rythme d’une voix qui rappelle une incantation sacrée. L’ensemble du travail de Charlotte Clermont aborde le concept du moment par la construction d’associations symboliques et affectives. Sa pratique se développe autour de la collaboration, par l’intermédiaire de la vidéo et du son. Elle fait usage de dispositifs d’enregistrements analogiques, en travaillant la malléabilité des pellicules et bandes-magnétiques, dans l’intérêt de construire des espaces-temps qui se situent entre l’imaginaire et le souvenir, le passé et le présent.
Vidéo | 09:00 | Pays-Bas (LIMA)
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Une voix over relate l’histoire d’un marin qui rêve d’une patrie qu’il n’a jamais connue ; jour après jour, le marin édifie son nouveau pays d’origine, le créant, le modelant avec le fond de son âme, néanmoins les mots prononcés ne se comprennent pas.
S’inspirant de la pièce de Fernado Pessoa, The Mariner, The Sailor s’intéresse à la manière dont chacun de nous conçoit ce qui est notre chez-soi et ce qui lui est étranger, alors que simultanément, elle s’approche des questions liées aux langues et à leur traduction.
En jouant sur la perception de celui qui regarde, l’embrouillant et la mouvant, alors même que les paysages piègent les yeux par des illusions en jeu d’ombre, la voix féminine parle en Na’vi, une langue inventée pour le film Avatar.
Comme une deuxième voix ou un dialogue intérieur, les sous-titres explicitent la relation particulière établie entre les mots, les images et l’imagination.
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A voice-over tells the story of a sailor that dreams of a homeland he’d never had ; day after day the sailor constructs his new native land creating it, shaping it to the substance of his soul, however the viewer cannot grasp the words of the narration.
Inspired by Fernado Pessoa’s static drama The Mariner the video deals with the notion of what each of us addresses as home and foreign and at the same time with issues related to language and its translation.
Playing with the perception of who is watching, confusing it and mixing it, whilst images of landscapes trick the eyes of the viewer creating shadow play illusions, the female voice speaks Na’vi, an invented language artificially created upon commission for the movie Avatar.
Like a second voice or an inner dialogue, subtitles explain the peculiar relation established among words, images and imagination.
Vidéo | 06:44 | France
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Un jour de printemps où je marchais rue Monge à Paris, près du métro Censier-Daubenton, passèrent devant moi, traversant la rue, deux jeunes filles habillées comme celles de certains tableaux impressionnistes. L’une d’elle, brune, revêtait une robe en dentelle blanche et un canotier, l’autre, rousse, une jupe de lin bleu clair, un chemisier blanc bouffant et tenait une ombrelle. Elles faisaient ainsi, vraiment XIXe siècle et moi, spontanément j’ai pensé : « Oh ! Albertine et Andrée sans doute ». Depuis, j’ai souvent pensé que cela pouvait être beau de provoquer, dans les films auxquels je songeais alors, de petites irruptions de personnages d’À la recherche du temps perdu, mais de la même façon que m’étaient apparues ces deux jeunes filles, à la fois anachronique et documentaire. Et puis, j’ai un peu oublié. C’est plus tard, dans un moment de désœuvrement, que je me suis mis à bidouiller sur ma table de montage, les images super 8 numérisées d’un précédent film, La jeune fille dans la serre et pour lequel j’avais demandé à une amie, Djohor, de bien vouloir jouer. Au départ, il s’agissait pour moi d’expériences plastiques, à la façon de la chimie amusante de Gaston Lagaffe. J’avais en tête quelques films de Claudine Ezyckman. Mais voilà, sur ces rushes, il y avait aussi des cygnes, une petite église, un chemin, des fleurs… et c’est là que Gilberte Swann a surgi, droite comme une évidence, au milieu d’images qui renvoyaient toute soudainement à l’œuvre de Marcel Proust, et moi, tout content, j’avais un petit film.
Vidéo | 15:35 | France (Heure Exquise)
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Respiration symphonique en quatre mouvements où musique et sensualité des images par glissements subtils s’offrent en contrepoint. Petite histoire d’une rencontre à déchiffrer.
Le film Sign a été pensé et construit avec des images d’une installation de 2011 ; images qui avaient été travaillées en 1994, dans les studios numériques du CICV, en collaboration avec le monteur truquiste, Bernard Bats ; quant à la musique, elle a été composée par André Bon, un ami de longue date, rencontré dès 1973, au Service de la Recherche de l’ORTF alors qu’il étudiait la musique concrète au Groupe de Recherche Musicale.
4 Doors est le titre de sa composition, qui m’a très vite dirigé vers des images anciennes, en partie déjà assemblées dans cette installation Paysages de Chine mais que j’avais déjà retenues dans mon film L’étreinte de 2003.
J’avais en mémoire, semble-t-il, ces images pour cette musique ! Il faut le croire. L’emploi d’anciennes images retravaillées est toujours possible ; elles restent importantes pour moi, de temps en temps dans ma création et je ne crains pas de reprendre des images signifiantes à mon sens, souhaitant que ce qui « parle » par les images puisse le faire dans un nouveau montage et que le spectateur soit pris et surpris par d’autres sensations et de nouvelles émotions.
La musique est la colonne vertébrale de Sign ; les images s’enroulent avec leurs propres respiration et significations autour de cette musique, ainsi s’entremêlent deux créations faites pour s’entendre. C’est ce qu’espère le réalisateur !
Vidéo | 03:00 | Pologne
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La vidéo-performance a été créée dans l’espace de l’ancien réservoir d’eau historique de Sobieski. Le réservoir a la forme d’un cercle d’une centaine de mètres de long. Le réservoir alimentait la ville en eau, mais il est maintenant vide depuis longtemps.
L’œuvre achevée reposait sur la recherche menée de l’espace au sens de sa topographie – la circularité, mais aussi sur la condition d’absence de lumière et d’eau, qui révélait des oppositions binaires et antagoniques dans le cadre : début/fin, lumière/obscurité , absence/présence, linéarité/cyclicité. Ces dichotomies sont devenues des inspirations pour la création d’œuvres spécifiques. La sémantique et l’étymologie des mots sont également devenues une force motrice dans la réalisation du concept artistique : ,,layer » comme un lieu inondé d’eau ; ,,mémoire » comme un retour vers le passé; ,,end » porte le sens du début.
La performance a duré 58 minutes. Au début de celle-ci il y avait un seau plein d’eau. L’eau s’est écoulée d’un seau à l’autre à chaque passe. La performance s’est terminée quand il ne restait plus d’eau durant le processus.
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The video-performance was created in the space of the historic Old Sobieski Water Reservoir. The reservoir is in the form of a circle, about a hundred meters long. The reservoir used to supply the city with water, but now it has been empty for a long time.
The completed artwork was based on the conducted research of space in the sense of its topography – circularity, but also on the condition of the absence of light and water, which revealed binary and antagonistic oppositions in the setting: beginning/end, light/darkness, absence/presence, linearity/cyclicity. These dichotomies became inspirations for the creation of specific work. The semantics and etymology of words also became a driving force in the realization of the artistic concept: ,,layer » as a place flooded with water; ,,memory » as a return to the past; ,,end » carries the meaning of the beginning.
The performance lasted 58 minutes. At the beginning of the performance there was a bucket full of water. The water poured from one bucket to another with each pass. The performance ended when the water ran out in the process.
Vidéo | 03:03 | France/Espagne (Heure Exquise !)
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Like themselves (Comme elles-mêmes) explore l’idée d’habitus corporel, de conduite, de transmission générationnelle. Dans la vidéo, nous suivons une jeune fille qui a appris le métier de «plagiste» de ses aînés pendant que nous regardons une femme âgée faisant la même tâche. Une scène quotidienne qui, dans son simple naturel, révèle des questions essentielles d’identité et de nature humaine. La similitude entre les 2 personnages est telle que l’une pourrait être la version jeune de l’autre ou inversement ; elles semblent former deux temporalités d’un seul être.
Vidéo | 11:40 | Canada (GIV)
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La Méduse du lac est une ode à une décennie de dérives renouvelées en longeant une même berge. Elles m’ont invité à commettre les captations diversifiées que le montage superpose. S’y entendent les ritournelles de chants d’oiseaux et un silence. Une nageuse vectorielle traverse le champ. Soudain, ses cheveux peints à l’encre la métamorphosent en méduse qui rejetterait des serpents, puis elle les réintègre et nous libère du regard figé ; celui de la réciprocité du voir et de l’être-vu… du déjà-vu.
Vidéo | 02:34 | Canada (Vidéographe)
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Le silence a subitement disparu quelque part au milieu du mois de janvier 2019, à la suite d’un événement traumatique survenu un an auparavant. Depuis ce jour, plusieurs bruits blancs, scintillements auditifs et autres fréquences dysfonctionnelles m’accompagnent à chaque moment du quotidien, comme une superposition de symboles impalpables du trauma.
Ce film-autoportrait tourné en Super-8 illustre le chaos sensoriel provoqué par ce que l’on nomme les « acouphènes permanents », qui relèvent de la typologie des douleurs dites »fantômes », semblables à d’inépuisables vagues d’ondes sonores qu’il m’a fallu apprivoiser afin de définir un nouvel état du silence.
Vidéo | 05:12 | France
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Réalisée dans le Parc Saint Léger à Pougues-les-Eaux, Ophelia évoque le réveil d’une créature qui capture des hommes pour les donner en proie à un marais. Ma volonté première était d’être la figure topique de film de genre, du monstre portant la femme évanouie ; cependant, comme figure au féminin, elle arbore dans ses bras un homme évanoui. La difficulté de le porter crée une tension dans le corps, provoque plus de densité, privilégie sa verticalité, en brisant l’horizontalité des plans suggérée par la ligne d’eau du marais. Le montage alterné se double d’un montage sonore par contamination ainsi qu’un jeu sur la subjectivité des plans d’eau pour susciter une ambiguïté quant à la nature de l’action. Le marais peut s’appréhender comme une entité à part entière ou comme une vision fantasmagorique plus abstraite.
Vidéo | 02:01 | France
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Quelqu’un traverse les fins voiles d’une pellicule vers le dehors.
Je tourne beaucoup sur pellicule, des pellicules anciennes, fêlées et divinatoires. J’aime leurs imperfections, les craquelures qui rendent visible l’action du temps, leurs vibrations mystérieuses qui tranchent avec la netteté du numérique. D’emblée j’ai choisi cet outil pour raconter des histoire perdues, enfouies, fragments de rêves et souvenirs qui s’effacent, d’un passé indéfini : j’y explore l’autre côté du miroir, le revers négatif du réel.
I was where I was raconte un égarement, soudain et douloureux, dans un monde irréel. Une traversée de la nuit, à la recherche d’une issue.
Vidéo | 12:00 | France
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« Qu’en à vouloir trouver à tout cela un sens plus large et plus élevé à emporter après le spectacle avec le programme et les esquimaux, je suis incapable d’en voir l’intérêt, mais ce doit être possible.
Je n’y suis plus, et je n’y serai plus jamais. Estragon, Vladimir, Podzo, Lucky, leur temps et leur espace, je n’ai pu les connaître un peu que très loin du besoin de comprendre, et de vouloir des comptes peut-être, qu’ils se débrouillent, sans moi. Eux et moi, nous sommes quittes. » (Samuel Beckett)
Mon parcours et surtout différentes rencontres m’ont amené à regarder, à voir d’une certaine façon, d’une autre façon.
Aujourd’hui, je cherche à réaliser des films qui sont au cinéma ce que la poésie est à la littérature.
Je commence la plupart du temps par retenir un titre dans un coin de ma tête qui va me servir plus ou moins de guide pour récolter des éléments visuels et sonores qui seront par la suite classés par thématiques. Les éléments que j’aurais moi-même créés se mélangent alors à ceux qui préexistent.
Je superpose les images, varie leur vitesse, change leur colorimétrie… pour créer autre chose. Je fais un collage cinématographique, où les bouts de films, de musiques, de vidéos, de pensées forment un tout uniforme, une œuvre nouvelle.
Je ne raconte pas d’histoire mais tente au contraire de me soustraire au sens seul et articule entre eux des blocs ou fragments qui se percutent puis s’entremêlent pour tenter de susciter des émotions.
Les citations sont constitutives de mes films et viennent ponctuer l’ensemble qui forme comme un incertain autoportrait aux contours flous sur un sol mouvant ou un bulletin d’état de ma conscience à un instant T. Il résulte surtout du film une expérience personnelle, intime, qu’on a envie de garder pour soi.
Vidéo | 8:41 | France / Espagne
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Price définit, en 1984, la « domestication » comme un processus par lequel une population animale s’adapte à l’homme et à une situation de captivité par une série de modifications génétiques qui se produisent au long de générations ainsi qu’une série de processus d’adaptation produits par l’environnement et répétés par ces générations. Cette définition concerne à la fois les animaux, les plantes mais aussi les êtres humains. De la domination équilibrée à la poursuite de la survie selon l’échange d’avantages, la domestication a atteint l’exploitation voire l’extermination. Ainsi la biogénétique se lance-t-elle sur une voie accélérée de transformations et de modifications qui pourraient s’avèrer en certains cas indésirables, si elles sont menées par le contrôle des ressources et des corps au profit de l’accumulation de pouvoir et de richesse par/pour un groupe restreint.
La nature et les êtres qu’elle abrite demeurent dans un imaginaire collectif mené par les désirs et les rêves, ils n’appartiennent pas à une réalité modifiée. La forêt y a été « paysagée », ce qui brouille sa valeur symbolique, désormais remplacée par la valeur économique ou d’expérience ; ce sont des chaînes qui emprisonnent le cheval, des écrans qui encadrent et contrôlent le paysage. Des écrans qui nous conduisent jusqu’à un espace virtuel où le monde physique a été dématérialisé.
La nature comme métaphore de l’état collectif actuel. Exploitation, division, précarité, inégalités… L’évolution des avancées technologiques, le contrôle des médias, le contrôle des institutions par le pouvoir économique, aux mains de quelques-uns, ont aliéné une grande partie de la population. Perdu dans des espaces virtuels à la recherche de paradis perdus.
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La definicion de “domesticacion” hecha por Price (1984), decia « La domesticación es un proceso mediante el cual una población animal se adapta al hombre y a una situación de cautividad a través de una serie de modificaciones genéticas que suceden en el curso de generaciones y a través de una serie de procesos de adaptación producidos por el ambiente y repetidos por generaciones ». Esto es aplicable tanto a animales, plantas y a los mismos seres humanos. De la dominación equilibrada en pos de la supervivencia dentro de la obtención de un beneficio mutuo se ha llegado a la explotación e incluso al exterminio. La biogenetica abre un camino acelerado de transformaciones y modificaciones que pudieran ser en algunos casos indeseadas, si se dirigen al control de los recursos y los cuerpos en beneficio de acumulación de poder y riqueza por parte de una elite.
La naturaleza y los seres que alberga, restan en un imaginario colectivo que pertenece a los deseos y sueños y no a una realidad modificada. En la cual el bosque se ha ajardinado desdibujando su valor simbólico, siendo este sustituido por el valor económico o experiencial; son las cadenas que aprisionan al caballo, las pantallas que encuadran y controlan el paisaje. Pantallas que nos adentran a un espacio virtual en donde el mundo físico ha quedado desmaterializado.
La naturaleza como metáfora de un estado colectivo actual. Explotación, división, precariedad, desigualdad … La evolución de los avances tecnológicos, el control de los medios de comunicación, el control de las instituciones por parte del poder económico, en manos de una élite, han alienado a gran parte de la población. Perdida en espacios virtuales en busca de paraísos perdidos.
OMBRES BLANCHES
⇒ PHOTOGRAPHIES
Photographie | 60×40 cm | Région Occitanie
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Mes expériences dans le monde de l’art et de la création m’ont amené à considérer les lieux d’exposition et de spectacle comme une nouvelle matière à mettre en œuvre dans ce que j’appelle mon univers d’image. Les lieux où l’on expose et où l’on s’expose sont passionnants car ils sont les seuls endroits où les humains font partie intégrante de l’œuvre que je veux créer. Ils viennent en contrepoint, en « écriture », dans des endroits qui sont conçus pour les œuvres d’art, statiques dans leur grande majorité. Cette association entre les personnages « regardeurs », les lieux, généralement équilibrés, beaux et bien éclairés et les œuvres d’art chargées de leur sens, est souvent un miracle d’équilibre dans la composition. Cette mise en abime, les regardeurs sont regardés puis réexposés dans mes photographies et peut-être regardés par eux-mêmes, m’intéresse par la complicité qui me lie à eux. Je fais également partie des regardeurs et peut-être fais-je partie de leur monde, une façon de créer un lien peut-être. D’autres photographies, pour la plupart en montage également peuvent m’entrainer dans une foule beaucoup plus anonyme, multiple où l’énergie dégagée par le mouvement ou la variété infinie des silhouettes, des visages me fascine.
Photographies | France
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Journal 62 est issue d’une série de 500 autoportraits pris de mars 2013 à septembre 2014. Chaque image dévoile une action du quotidien : se maquiller, attendre le train ou étudier… Ce sont des gestes et des moments que je vivais réellement et que je reconstituais pour la prise de vue. La photographie garde ainsi trace d’une fictionnalisation de mon quotidien et une intimité sélectionnée, composée et faussée. Malgré son titre, mon Journal détourne les codes du journal intime défini, lui, comme un recueil de confidences écrit secrètement ; contrairement à un journal intime censé rester privé, ce travail se construit en fonction d’une vision extérieure puisqu’au fur et à mesure de la réalisation de cette série, je me suis créé un avatar, ainsi chaque photographie marque-t-elle une frontière entre ce que je fais découvrir en photographie et ce que je vis dans la réalité. L’appareil photographique témoigne d’une scène de vie : je me sais photographiée et j’agis, je pose en fonction de ce regard mécanique.
Le Journal a été influencé par les autofictions de Fernando Pessoa – Le Livre de l’intranquillité de 1982 – et de Sylvia Plath – La Cloche de détresse de 1963.
La série Dialogues & Interstices, quant à elle, interroge les limites très fines entre la photographie et le cinéma et, surtout, entre vérité et fiction. Pour ce faire, j’ai photographié mes proches et mes connaissances dans leur environnement puis, lors du traitement des images, j’ai ajouté des sous-titres. Ainsi, les modèles deviennent-ils des acteurs auxquels sont attribuées des paroles, des pensées et qui perdent tout contrôle sur leur identité. Ce travail se réfère au livre d’Erving Goffman La Mise en scène de la vie quotidienne qui argumente que lorsque nous sommes face aux autres, nous nous comportons comme des acteurs. En effet, ce projet renforce l’idée que la vie réelle n’est qu’un acte et qu’elle repose souvent sur des mensonges et des manipulations.
Le titre Dialogues & Interstices ouvre plusieurs sens : d’abord les dialogues de film, mais aussi les dialogues entre les photographies qui, dans le cas contraire, s’avèrent des interstices. Les dialogues sous-titrés mettent en relation les personnes photographiées. Les photographies de Dialogues & Interstices mêlent un rapport entre visuel et textuel par lequel chaque image s’envisage comme une bribe de vie ou comme la trace d’une seule histoire unique.
⇒ PERFORMANCE
Performance | France
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Plusieurs personnes situées l’une après l’autre, munie chacune d’un appareil de photo – professionnel ou amateur –, se photographient. Ainsi, chaque personne photographie-t-elle celle devant elle avec, pour contrainte, de faire figurer le corps entier dans le champ. Toutes les photographies sont prises au même instant et leur sujet est le en-train-de-se-faire : ce que chacun/e photographie est un/e photographe en train de photographier un/e autre photographe.
Pour participer au happening, il faudra vous inscrire au préalable, à l’adresse suivante : traversevideo.festival@gmail.com
PERFORMANCES ITINÉRANTES
⇒ PERFORMANCES
Performance | France
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Plusieurs personnes situées l’une après l’autre, munie chacune d’un appareil de photo – professionnel ou amateur –, se photographient. Ainsi, chaque personne photographie-t-elle celle devant elle avec, pour contrainte, de faire figurer le corps entier dans le champ. Toutes les photographies sont prises au même instant et leur sujet est le en-train-de-se-faire : ce que chacun/e photographie est un/e photographe en train de photographier un/e autre photographe.
Pour participer au happening, il faudra vous inscrire au préalable, à l’adresse suivante : traversevideo.festival@gmail.com
Performance | France
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Requiem, une prière pour les morts… Ce morceau composé par Kazuo Fukushima exprime les différentes sensations ressenties lors de la perte d’un proche, d’abord le déni, la colère puis l’acceptation et le retour du calme même si la personne reste à jamais dans nos souvenirs et notre coeur.
Cette performance vous accompagnera de l’ENSAV au CROUS.
CINÉMATHÈQUE DE TOULOUSE
⇒ PROJECTION
Vidéo | 04:05 | France
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À l’origine de ce projet, il y a une pépite du cinéma expérimental signée, en 1953, par Kenneth Anger – Eaux d’artifice – qui m’a fait revenir aux sources de mes premiers émois cinématographiques. J’ai emprunté le titre de cette œuvre et suis parti explorer les différentes acceptions de cette mystérieuse formule pour composer cette nouvelle vidéo. Eaux d’artifice forme, ici, un oxymore, une hésitation entre le naturel et le spectaculaire fabriqué. Derrière des atours de féérie désuète, Kenneth Anger convoquait une dimension alchimique : cette ode baroque à l’élément aquatique pouvait s’apparenter à un principe de purification et de régénération. C’est en filmant cascades et grottes dans les montagnes sauvages de Haute-Provence que mon projet s’est concrétisé, après avoir pratiqué méditations et bains dans ces lieux sauvages. Un peu plus tard, dans les jardins du Château de Versailles, je me suis arrêté sur le bassin d’Apollon, ensemble sculptural en plomb doré figurant Apollon sur son char – le dieu jaillissant de l’onde, s’apprêtant à effectuer sa course quotidienne au-dessus de la terre. Sur la musique de l’Hiver des Quatre saisons de Vivaldi, j’ai déambulé autour de ces eaux festives et j’ai filmé au ralenti les eaux jaillissantes des fontaines, offrant une réelle théâtralisation de jeux aquatiques. Eaux d’artifice se développe autour d’un danseur qui joue « à cache-cache » avec les fontaines diurnes jaillissantes, les eaux nocturnes « cascadantes » d’un labyrinthe de rochers, grottes et chutes d’eau. Mon film est essentiellement le développement musical de ce « cache-cache » et culmine avec la silhouette du danseur qui ne forme plus qu’un avec l’eau. Le film se termine sous une chute d’eau « artificielle » qui absorbe pierres et rochers. Le corps du danseur « jaillit de l’onde dorée » suggérant qu’il a trouvé la lumière…
Vidéo | 30:00 | AllemagneVenir voir cette oeuvre
1:1 // un film poème sonique-stéréoscopique sur les souvenirs de voyage
de Telemach Wiesinger -cinématographie- et Alexander Grebtschenko -musique.
Une visionneuse stéréo en bois, qui produisait déjà la « 3D » à l’époque des pionniers du dessin léger, a inspiré Telemach Wiesinger pour son poème cinématographique d’une demi-heure. 1:1 s’empare d’un film 16 mm, noir et blanc, en distingue deux images différentes, entre lesquelles – aussi étonnamment différente- celle d’un stéréoscope se déploie une troisième dimension. En dialogue avec la bande originale conçue par Alexander Grebtschenko, 1:1 invente sa propre sphère en une expérience audiovisuelle particulière. Tissant des fragments de films et des images glanées lors de voyages, le poème filmique relate comment l’on est sur la route les yeux ouverts. Un jeune couple en villégiature, devant une propriété de campagne donnant sur la Loire ; elle joue au tennis de table, lui part à la pêche… Les images de ce calme paradis pour les pêcheurs glissent vers des paysages portuaires animés jusqu’au large horizon océanique : rêve éveillé, souvenirs du jeune pêcheur, enrichis des figures surréalistes créées par son esprit ?
Le jeu avec la « stéréoscopie » provoque des effets visuels inattendus. Parallèlement à de légers décalages temporels, en miroir ou complémentaires, les duos d’images dialoguent diversement : des moments en superpositions offrent des formes uniques, des positifs rencontrent leur négatif, des plans fusionnent et divergent à nouveau. L’élément eau se perçoit presque physiquement alors que ses mouvements ouvrent le désir de voyage. Quiconque penserait le 16 mm obsolète y perçoit son intemporalité.
Pour Telemach Wiesinger, l’atelier-cinéma pellicule est aussi essentiel que les pinceaux, les spatules et le pigment pour un peintre. De la prise de vue au développement avec étape de montage à la table d’animation, le matériau passe plusieurs fois entre ses mains. Tous les « effets » naissent de processus manuels : filtres et expositions multiples directement dans l’appareil, une BOLEX avec mécanisme à ressort, expérimentation avec projecteur mono-image et appareil-photo mono-cadre d’une imprimante optique CRASS, montage avec un adhésif presse cinématographique. Une planification très précise est nécessaire dans cette pratique artisanale – mais un peu de coïncidence y reste la bienvenue – par exemple, lorsque des cristaux d’acide citrique incomplètement dissous dans la solution du développement deviennent des flocons de neige ou des grêlons.
La version finale en HD expose non seulement le vrai grain du film mais aussi le potentiel créatif de tels défauts. Jamais un tel film n’aurait pu être réalisé avec des « applications » numériques. Le montage image et le travail sonore s’imbriquent étroitement ainsi l’image a-t-elle son pendant sonore. Le compositeur Alexander Grebtschenko, dont la création se déplace de la musique écrite à l’improvisation, de la musique électronique à l’installation sonore, combine pour 1:1 une composition de bruit artisanal et de musique instrumentale. Des transitions dynamiques et une arche musicale de premier plan fusionnent la danse des images en une unité audiovisuelle. La bande-son répond de manière complexe à la « stéréoscopie » visuelle et un dialogue passionnant se déroule entre le son et l’image.
Enfin et surtout, l’un des objets cinétiques surréalistes du compositeur rend l’humour des deux partenaires du film indubitable. Grâce à cet enthousiasme créatif, le nouveau poème cinématographique de Telemach Wiesinger transforme des scènes quotidienne en bijoux cinématographiques. Les photographies en décomposition de l’ancienne visionneuse stéréo, photographiées par photographe paysagiste Giorgio Sommer, 1834-1914, visibles vers la fin du film, rappellent l’inflation d’images qui commençait déjà alors. Le film-poème 1:1 a le pouvoir de résister à cette inflation – dans l’esprit de Jean Cocteau qui a probablement inventé la formule du « cinéaste poète » et qui écrivit: « Un film n’est pas un rêve qui se raconte, mais un rêve que nous rêvons ensemble grâce à l’hypnose.“
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1:1 // a sonic-stereoscopic film poem about travel memories
by Telemach Wiesinger (cinematography) and Alexander Grebtschenko (music)
A wooden stereo viewer, which already impressed people with « 3D » in the pioneering days of light drawing, inspired the German artist Telemach Wiesinger to create the half-hour film poem 1:1. The wide-screen image, composed on 16 mm black-and-white film, consists of two individual images each, between which – amazingly different from a stereoscope – a third dimension unfolds. In dialogue with the soundtrack designed by Alexander Grebtschenko, 1:1 becomes a unique audiovisual experience.
Woven from staged scenes and images collected on journeys, the film poem tells about being on the road with open eyes. The frame story shows a young couple in front of a country estate on the French Loire; while she plays table tennis, he sets off to go fishing … The pictures lure the viewer from a quiet angler’s paradise to busy harbor landscapes and a broad ocean horizon – perhaps a daydream, memories of the young angler, populated by the surreal figures of his mind?
The creative play with „stereoscopy“ unfolds an impressive visual effect. Parallel with slight time shifts, mirrored or complementary, the pairs of pictures enter into dialogue in many ways: overlapping parts that create their own unique forms, positives that meet their negatives, merging of content and diverging again. The element of water is almost physically perceptible, and its moving variety of forms guides the wanderlust.
Anyone who thought 16mm black-and-white film was obsolete will experience its timelessness in 1:1. For Telemach Wiesinger, the analog film workshop is as essential as a painter’s brushes, spatulas and paint. From recording to developing to composition at the animation table, the material passes through his hands several times. All « effects » come from the manual process: the use of filters and multiple exposure directly in the camera (a BOLEX with spring mechanism), experimenting with single-frame projector and single-frame camera of a CRASS optical printer, editing with an adhesive film press.
A lot of exact planning is necessary in this handicraft art, but a little bit of coincidence is welcome as well – for example, when incompletely dissolved crystals of citric acid in the developer solution appear in the image as snowflakes or hailstones. 1-to-1 in the making, the final release in HD on DCP shows not only the real film grain but also the creative potential of such defects. The astounding result of Wiesinger’s consistent approach clearly shows : Never could such a film be made with digital « apps ».
The editing and sound work on this film was closely intertwined, and so the elaborate image finds its highly appropriate counterpart in sound. Composer Alexander Grebtschenko, whose work moves in a wide field between written music, improvisation, electronic music and sound installation, combines for 1:1 artisan noise-making and instrumental music in masterful studio work. Dynamic transitions and a leading musical arch merge the dance of images into an audiovisual unity. The soundtrack answers the visual « stereoscopy » in a complex way and an exciting dialogue unfolds between sound and image. Last but not least, one of the composer’s surreal kinetic objects, performing in the film, makes the humor of both film partners unmistakable.
Thanks to this creative enthusiasm, the new film poem of Telemach Wiesinger is capable of transforming everyday scenes into cinematic gems.
The decomposing photographs of the old stereo viewer, photographed by the once famous landscape photographer Giorgio Sommer (1834-1914), appearing towards the end of the film, are reminiscent of the inflation of images that was already beginning at that time. Filmpoem 1:1 has the power to withstand this inflation – in the spirit of Jean Cocteau who probably coined the term « cinéaste poète » (poet-filmmaker) and once wrote: « A film is not a dream that is told, but a dream that we dream together thanks to hypnosis.“
See you at the cinema!
(Thomas Spiegelmann, 2021)
Vidéo | 7:47 | Allemagne Venir voir cette oeuvre
Overwhelming Attraction s’empare de plans de mélodrames soviétiques, tournés en technicolor, dans les années 1950, afin de dessiner les chorégraphies macabres du post-stalinisme. Tout le monde espionne tout le monde. Personne ne sait plus à quoi ressemble son conjoint.
Ma pratique artistique a constamment oscillé entre l’écriture documentaire et celle performative pour aborder les questions de l’archive personnelle et de l’action publique. En effet, née deux ans avant la dissolution de l’URSS, j’ai ainsi grandi dans une société à l’idéologie « mixte », hors d’un modèle de comportement unique, ce qui a nourri mon intérêt pour retracer les indices d’une telle bipolarité du quotidien des sociétés post-soviétiques.
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Based on Soviet technicolor melodramas from the 1950s the film recreates the macabre choreographies of poststalinism. Everybody is spying on everybody else. Nobody is sure anymore how their sweetheart looks like. My artistic practice has constantly oscillated between documentary and performative practices to address the questions of personal archive and public performance. Born two years before the dissolution of the Soviet Union, I grew up in a society of mixed ideologies and without a single set framework of behavior, which influenced my interest in retracing the debris of such everyday bipolarity in post-Soviet societies.
Vidéo | 04:04 | AngleterreVenir voir cette oeuvre
::another story :: se contruit de plans de L’Avventura et de 8½ réunis par le montage, déplaçant l’aventure d’un soir qui donne son titre au film d’Antonioni au salon d’hôtel fellinien, en transposant le wagon de l’un dans le train de l’autre. Le flux du film est modifié afin de rappeler la nature animée spécifique du cinéma. La musique emporte avant de glisser au-dessus des dialogues entraînant l’œuvre à dériver sur son propre temps sans autre explication.
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:: another story :: was made by editing together clips from L’Avventura and 8½ and pivoting the work around a sexual encounter relocated from a hotel salon in one film to a train carriage in another. The film flow is modified to emphasize the animated quality that gives cinema its reality. Music covers then slides over spoken language making the piece drift along in its own time with no explanation.
Vidéo | 03:32 | EspagneVenir voir cette oeuvre
Collage 38.2 participe au vaste projet de recherche audiovisuelle expérimentale qui tente d’explorer, du point de vue des activités artistiques et expressives, les problèmes formels, structurels, narratifs et esthétiques du langage audiovisuel.
Pour ce faire, nous intervenons, construisons et déconstruisons des variations, spatiales et temporelles, de scènes mythiques du cinéma parvenues dans le domaine public. Nous transformons ses significations antérieures, élargissant ou variant sa valeur narrative et son aspect audiovisuel.
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Collage 38.2 es un collage que forma parte de un amplio proyecto de investigación audiovisual experimental que trata de explorar, desde el punto de vista de las actividades artístico-expresivas, cuestiones formales, estructurales, narrativas y estéticas en el lenguaje audiovisual.
Para ello intervenimos, construimos y deconstruimos variaciones, espaciales y temporales, de escenas míticas del cine que han pasado por el dominio público.
Modificamos sus significados previos, ampliando o variando su valor narrativo y su aspecto audiovisual.
Vidéo | 40:00 | FranceVenir voir cette oeuvre
« – Comment cela s’appelle-t-il, quand le jour se lève, comme aujourd’hui, et que tout est gâché, que tout est saccagé, et que l’air pourtant se respire, et qu’on a tout perdu, que la ville brûle, que les innocents s’entre-tuent, mais que les coupables agonisent, dans un coin du jour qui se lève ?
– Cela a un très beau nom, femme Narsès. Cela s’appelle l’aurore………… »
J. Giraudoux (Electre)
Mon parcours et surtout différentes rencontres m’ont amené à regarder, à voir d’une certaine façon, d’une autre façon.
Aujourd’hui, je cherche à réaliser des films qui sont au cinéma ce que la poésie est à la littérature.
Je commence la plupart du temps par retenir un titre dans un coin de ma tête qui va me servir plus ou moins de guide pour récolter des éléments visuels et sonores qui seront par la suite classés par thématiques. Les éléments que j’aurais moi-même créés se mélangent alors à ceux qui préexistent.
Je superpose les images, varie leur vitesse, change leur colorimétrie… pour créer autre chose. Je fais un collage cinématographique, où les bouts de films, de musiques, de vidéos, de pensées forment un tout uniforme, une œuvre nouvelle.
Je ne raconte pas d’histoire mais tente au contraire de me soustraire au sens seul et articule entre eux des blocs ou fragments qui se percutent puis s’entremêlent pour tenter de susciter des émotions.
Les citations sont constitutives de mes films et viennent ponctuer l’ensemble qui forme comme un incertain autoportrait aux contours flous sur un sol mouvant ou un bulletin d’état de ma conscience à un instant T. Il résulte surtout du film une expérience personnelle, intime, qu’on a envie de garder pour soi.
⇒ EXPOSITION SORCIÈRE
Vidéo | 07:50 | FranceVenir voir cette oeuvre
« Mère Jeanne des Anges est un palindrome vidéo que s’empare des possessions de Loudun ; un travail de footage, puisque j’ai emprunté à Mère Jeanne des Anges de Jerry Kawalerowicz, un plan que j’ai altéré graduellement, jusqu’au climax comme interprétation formelle de l’expérience de la possession : l’image noire et blanche du film original de 1961 se brouille convulsivement, bave, se contorsionne dans le regard du spectateur actuel.
En effet, Mère Jeanne des Anges se nourrit d’une obsession personnelle pour le cinéma du flicker, du clignotement, en sorte de réponse au choc que constitua pour moi la découverte du travail de Ken Jacobs, de Takashi Ito, de Raphaël Montanez-Ortiz… Et si la filiation avec l’œuvre de Martin Arnold est évidente, je m’en dégage en ébauchant un travail sculptural.
D’une part, je cherchais à sculpter visuellement un espace, passant par un travail de taille du plan, afin d’en faire émerger une forme circulaire. Une telle réduction vise à transformer le plan iconique en signe.
D’autre part, je cherchais à sculpter une structure, ce qui a conduit à ce palindrome, fondé sur le principe de la symétrie, ce qui a réclamé l’épuration de la structure afin de la rendre tangible.
Si Mère Jeanne des Anges est une vidéo-flicker, je ne voudrais pas qu’on la cantonnât à un exercice puisqu’elle entre dans une démarche de croisement vidéosculpture. »
Vidéo | 02:02 | JaponVenir voir cette oeuvre
Le travail de Michael Lyons a rencontré plus d’une fois le public des Rencontres Traverse, l’hypnotisant par l’abstraction de motifs de kimono de Katagami en 2018 ou la contemplation teintée de bleu de temples japonais de Ryoanji en 2019. Cette année, si Michael Lyons ne quitte le Japon, puisque la Queen of dots en un flicker endiablé, portraiture Yayoi Kusama, l’artiste japonaise aux pois.
La reine des pois est également une reine d’Instagram et de Tumblr. Réalisé 02022020. L’amour pour toujours.
Vidéo | 05:49 | EspagneVenir voir cette oeuvre
Soleil noir, en poésie audiovisuelle, approche la mélancolie selon les pensées inspirées à l’artiste par les poèmes de Gérard de Nerval et les textes de Julia Kristeva. Images, sons et actes évoquent des sensations et des inquiétudes les plus intimes d’un état mélancolique, ils entraînent la réflexion vers la tristesse et la dépression subies dans notre vie quotidienne. Quel est ce soleil noir dont le rayonnement voile et brûle mes espoirs ? Comment échapper à la prison de la tristesse ? La création vaincra-t-elle la mélancolie ?
Vidéo | 04:00 | Canada (GIV)Venir voir cette oeuvre
Grâce à des approches expérimentales et des distorsions visuellles, Wandering Womb explore les conséquences historiques et contemporaines entourant la notion archaïque d’«Hystérie féminine». En utilisant des extraits de films trouvés contemporains, l’œuvre formule un commentaire sur la représentation des femmes «hystériques» dans le cinéma hollywoodien.
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Through experimental approaches and visual distortions, Wandering Womb confronts the historical and contemporary consequences surrounding the antiquated notion of « female hysteria ». By using found-footage from contemporary films, this also serves to create a commentary on the continuous use of « hysterical » women in Hollywood filmmaking.
Vidéo | 01:08 | Canada (GIV)Venir voir cette oeuvre
Mixage de séquences mettant en vedette une sorcière.
Vidéo | 6:59 | France / EspagneVenir voir cette oeuvre
Une comédie bouffe, sans doute, proche de l’expression grandguignolesque, pourrait, à ce titre, entraîner un sens ambigu, violent, ridicule et cruel. Souvenirs, poids d’une enfance ayant subi les rôles et les stéréotypes. L’effort pour briser les cercles invisibles imposés par un système économique et idéologique. Une force castratrice omniprésente, imposée par un pouvoir arbitraire, directeur, ainsi que cette seconde force, découlant de la première, qui naît du même organisme vivant, et qui dans un jeu sadique destructeur, manipule, trompe et contrôle le corps qui l’abrite. Des corps soumis et dirigés évoluent dans un espace fermé, ils exécutent une danse bouffonne au service d’un drame planifié, déjà écrit. Ce n’est pas pour autant qu’ils échappent au hasard et à la question de fortune. C’est le coup de dés qui écrit la note suivante, la position de chaque corps et sa hiérarchie dans l’espace. Une performance sans fin dévoilée. Ouvert à la réécriture du désir. Un final utopique au possible.
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Una comedia bufa, tal vez cercana a la expresion grandguignolesque , y como tal podriamos estar ante un significado ambiguo , irrisorio, violento, ridiculo y cruel. Los recuerdos y el peso de una infancia marcada por los roles y los estereotiopos. El esfuerzo de romper los circulos invisibles impuestos por un sistema economico e ideologico. Una fuerza omnipresente, castradora, impuesta por un poder arbitrario y controlador, unida a una segunda fuerza, deriva de la primera, que nace del mismo organismo vivo, y que en un juego sadico destructivo, manipula, engana y controla al cuerpo que la alberga. Unos cuerpos sometidos y dirigidos se mueven dentro de este escenario cerrado, ejecutando una danza bufonesca al servicio de un drama planificado y ya escrito. Que no por ello se escapan del azar y del interrogante de la fortuna. Es el tiro del dado quien escribe la siguiente nota, la posicion de cada cuerpo y su jerarquia en el espacio. Una funcion sin final desvelado. Abierto a la reescritura del deseo,. Al final utopico de lo posible.
Vidéo | 03:15 | Canada (GIV)Venir voir cette oeuvre
«Les mots peuvent être comme de minuscules doses d’arsenic, on les avale sans y prendre garde, ils semblent ne faire aucun effet et voilà qu’après quelques temps l’effet toxique se fait sentir.» – Victor Klemperer
Cette vidéo est faite d’insultes envers l’artiste et plusieurs de ses ami.e.s LGBTQ2S de Montréal. Ces insultes en différentes langues représentent bien l’homophobie/transphobie peu importe d’où l’on vient sur la planète. Il est temps de retourner la version du stigmate.
En espérant qu’avec l’appropriation de l’injure sa force disparaîtra et qu’il y aura un peu plus d’amour pour soi ou pour les autres.
⇒ PERFORMANCE
Performance | Brésil/France Venir voir cette oeuvre
Dans cette performance, la sculptrice – Renata Andrade – met en scène un lien incroyablement intime avec son matériel de production et son thème récurrent. Nous ne savons plus différencier l’artiste, l’argile et l’arrbre. Tout se déroule dans un cadre organique avec fluidité. Où il y avait trois éléments, on ne retrouve qu’un tout parfaitement unifié.
CHAPELLE DES CARMÉLITES
⇒ INSTALLATIONS ET BOUCLES SUR ÉCRAN
Vidéo | 4:49 | ItalieVenir voir cette oeuvre
Rome du sacré et de la laïcité. Un grand gâteau aux couches de délices artistiques. Un chaos d’histoire, d’art, de beauté où les voyages dans le temps entraînent le regard sans pause.
Une Rome riche d’oiseaux, une Rome exotique, raffinée et populaire tout à la fois. Rome maître du monde. Rome ma merveilleuse ville.
Rome prolonge les Carnets de voyages, entraînant en diverses villes voire continents, composé à ce jour de douze vidéos.
Les œuvres, animations 2D de collages numériques, décrivent les villes sous de multiples aspects, dans un/leur mouvement continu, preuve à la fois du processus émotionnel et du processus cognitif censés être vécus par le voyageur.
Ce n’est pas la ville « objective » des guides de voyage mais l’image de la ville restée dans la mémoire. Les fragments de photos dont sont composés les collages, sont autant de notes d’un carnet de voyage, fragments qui survivent dans la mémoire au retour.
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Roma della sacralità e della laicità. Una grande torta con strati di delizie artistiche.
Un caos di storia, arte, bellezza, dove si compiono viaggi nel tempo ovunque si volga lo sguardo.
Roma piena di uccelli, esotica, raffinata e popolare. Roma caput mundi. La mia meravigliosa città.
Roma fa parte di un progetto in progress di video arte sul tema del viaggio in ambiente urbano, intitolato Travel Notebooks, ad oggi è composto da dodici video.
Le opere, animazioni 2D di collage digitali, mostrano le città nei loro molteplici aspetti e nel loro continuo movimento, rappresentando al tempo stesso il processo emotivo e cognitivo che avviene nel viaggiatore.
Quindi non viene rappresentata la città oggettiva ma l’immagine della città rimasta impressa nella memoria. I ritagli delle foto, che compongono i collage, sono appunti sul taccuino di un viaggiatore, frammenti che al ritorno sopravvivono nel ricordo.
Vidéo | 4:00 | États-UnisVenir voir cette oeuvre
L’Ange Gabriel est sur le point de parler est composé selon des algorithmes, optant pour le binaire (0, 1) comme matériau d’art. Il poursuit la relation entre la vue et l’ouïe qui convertit en musique les données d’image de L’Annonciation, composée dans l’atelier du peintre flamand du XVe siècle, Robert Campin et réalise une vidéo du processus. Les Annonciations antérieure parfois peignent en lettres d’or, les paroles de bénédiction de l’ange Gabriel à Marie : « AVE GRATIA PLENA DOMINUS TECUM », or la nouvelle technique et le nouveau matériau, l’huile adoptés par Campin dessinent les ondes sonores invisibles dans l’atmosphère et non plus des lettres en or. De telles manières de peindre ont été influentes dans l’histoire de l’art et désormais à celle-ci se superpose le nouveau matériau d’art binaire, se superposent les possibilités d’un nouveau matériau d’art qui ouvre, lui aussi, l’avenir comme la pratique des artistes flamands.
Tous les médias, les langues, les personnages, les images, la musique… tout ce qu’a inventé notre civilisation est convertible en binaire et enregistré. L’art contemporain désormais cherche à aborder différemment, un nouveau monde qui transcende les limites d’un sens, et non seulement la vue ou l’ouïe et ainsi les données sont-elles compatibles dès lors que le format de sortie est justement calculé. Ce projet « extrait » la musique d’une peinture du patrimoine, l’application développée par l’artiste a lu les données visuelles de la peinture à l’huile sur un panneau de chêne de l’ange à gauche vers la Vierge à droite avant de les convertir en gammes musicales, jouées au piano sous format MIDI.
Mérode Retable fait partie de la collection du Metropolitan Museum of Art de New York et son image est dans le domaine public.
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The artwork The angel Gabriel is about to tell is an algorithmic art created using binary (0, 1) as an art material. It pursues the relationship between sight and hearing that converts the image data of the Annunciation painting of the 15th-century Flemish painter Robert Campin’s workshop into music and makes a video of the process. The earlier Renaissance Annunciation sometimes portrayed the blessing voice of the angel Gabriel « AVE GRATIA PLENA DOMINUS TECUM » in gold letters. However, the new technique and material of the time using the oil painting of the Northern Renaissance of Robert Campin’s depicted the invisible soundwaves in the more real atmosphere instead of the voice of gold letters. The depiction of the ability of oil painting had a great influence on art history. The new art material binary is superimposed on the art history that the possibilities of a new art material to open up the future.
All media such as languages, characters, images, music, and others which our civilization has invented, can be converted to binary and be recorded in the 21st-century. Contemporary art has begun to deal with a new world that transcends the boundaries of one sense, not only sight or hearing. It means that data can be compatible as long as the output format is adjusted. For this project that extracts music from a classical painting, the application developed by the artist read the visual data of the oil painting on an oak panel in binary from the angel on the left toward the Virgin on the right and converted them into musical scales, and played by MIDI piano.
The painting called Mérode Altarpiece is in the collection of the Metropolitan Museum of Art in New York. The image is in the public domain.
Vidéo | 30:05 | France Venir voir cette oeuvre
Salomé est une proposition stéréoscopique de la pièce éponyme d’Oscar Wilde, qui décline l’épisode biblique dans lequel la belle-fille du tétrarque de Galilée demande à ce qu’on lui présente sur un plateau d’argent la tête de Jean le Baptiste – Iokanaan – en récompense de sa danse. L’essai filmique se fonde sur un principe simple : devant un fond peint en deux dimensions placer des corps bien réels. L’envie de capter les jeux s’opérant entre une image que l’on sait plate mais évoquant trois dimensions, et la chair dont le surplus de réalisme tend le plus souvent, par un effet inverse, à déréaliser les êtres.
Cette idée suit de près l’ambiguïté de l’histoire, et en particulier celle de Salomé, dont on ne parvient à démêler les desseins des désirs. Ainsi y a-t-il entre son corps et celui de Iokanaan, réceptacles d’affects violents, et la charge symbolique et morale du cadre dans lequel ils s’inscrivent -le texte religieux- et dont ils n’ont que faire, une véritable scission. Le texte de Wilde lui ajoute une étrangeté nouvelle : le sublime et le grotesque s’y mêlent sans transition.
Pour cela fut réalisé un panneau peint, figurant une structure architecturale en deux temps -une galerie et une pièce-, aux points de fuite distincts, instaurant un peu de la bizarrerie des images médiévales. Celui-ci fut placé dans un paysage, et soumis aux variations naturelles de la lumière, jusqu’à disparaître dans la nuit.
Mais ce qui est ici mis en perspective n’est pas les faits, mais seulement la réalité d’un corps, d’une parole, dans un décor qui se refuse à les intégrer.
Installation | FranceVenir voir cette oeuvre
Laken 11215-1 est un dispositif plastique issu d’une recherche collaborative entre Aurélie Fatin et Sophie Deschamp qui mêle à la fois installation textile, vidéo et son. Toutes deux plasticiennes, elles ont décidé d’explorer ensemble la frontière entre réel et virtuel, en mêlant leur pratique d’installation textile pour l’une et de dispositif avec vidéoprojection pour l’autre. Jouant du trouble qu’entraîne la projection vidéo sur le textile mis en place, le dispositif nous fait douter : Y a t’il une présence sous ce drap ? Et quelle présence ? Humaine, animale, hybride ? Réelle, virtuelle imaginaire ? Déambulant dans l’espace, le visiteur s’aperçoit que cette membrane est un support à la projection vidéo, mais l’installation vient aussi suggérer qu’il existe un espace autre où a pu se loger un corps.
La vidéo ainsi projetée sur l’installation textile, fragile et virtuelle, vient matérialiser ce corps qui a disparu. Virtualité et réalité se font ainsi écho et se répondent. Cet écho est par ailleurs appuyé par la boucle sonore qui accompagne la vidéo. Cette dernière est le résultat d’un montage réalisé à partir de plusieurs performances durant lesquelles un corps se meut, enfermé sous le drap qui a servi à réaliser l’installation. Successivement Sophie Deschamp, Aurélie Fatin, Raphaël Dal Conte, jouent avec la matière, l’explorent, luttant avec les contraintes qu’elle impose.
Installation | FranceVenir voir cette oeuvre
Dans cette installation, les photographies de grottes projetées sur des boîtes recouvertes de tissus deviennent l’enveloppe de ces volumes creux. Les parois rocheuses cachées sous terre sont alors déplacées, transférées sur un voile qui recouvre la petite cavité de la boîte. L’intérieur devient extérieur. Une autre forme d’inversion est également présente dans les valeurs de luminosité provenant du négatif : les formes sombres de la grotte deviennent lumineuses et les formes lumineuses deviennent sombres. L’architecture naturelle de la grotte se voit ainsi transformée en une cartographie des reliefs imaginaires, aux allures de radiographies rocheuses. Dans une échelle de grandeur où les proportions sont miniaturisées, les formes étranges et concrétions rocheuses des grottes deviennent aussi des motifs, des empreintes. Elles forment les tampons lumineux d’un espace indéterminé, qui viendra s’ancrer dans l’œil du spectateur sous forme de persistance rétinienne.
Vidéo | 04:15 | ToulouseVenir voir cette oeuvre
La partie textuelle s’inscrit dans le courant du réalisme spéculatif, initié en France par Quentin Meillassoux. À l’origine était la proposition « Seule la mort est immortelle » pour parodier l’autorité des religions sur la vie éternelle. Pour lui ôter son style aphoristique une argumentation parut nécessaire. Comme la proposition est sur la bordure du réel, échappant ainsi à la science, seul un développement métaphysique était possible, articulé sur deux points : a) le temps échappe au temps, n’est pas dans le temps et b) une répétition pure, dans le temps, est impossible .
Un traitement vidéo a offert la possibilité d’accentuer par un contrepoint musical le contraste entre la sécheresse des arguments développés, illustrée par une mise en forme de type machine à écrire, et la simplicité ludique de leurs enchaînements.
Installation | CanadaVenir voir cette oeuvre
FRESQUE GROTESQUE s’inspire de l’opéra, de la mythologie et des peintures grotesques – ce qu’atteste son titre- cet art décoratif adopté par l’architecture de la Renaissance italienne. L’immense peinture animée mêle une allégorie picturale à des signes surréalistes en une ode numérique aux arts vivants. La création suggère, ainsi, des fragments d’histoires suréelles animées par une galerie de figures terrestres enlacées à des motifs de candélabres, de feuillages, d’insectes, d’oiseaux et de fleurs. Le projet compose avec des techniques numériques et cinématographiques variées, ainsi le tournage d’actions en direct agies par des interprètes costumés – artistes de cirque et danseurs, est monté par l’animation traditionnelle mais aussi l’animation 2D et 3D auxquels se glissent des images en accéléré de plantes. Tous ces éléments visuels se rejoignent dans un environnement numérique pensé pour une animation générative grâce à des algorithmes programmés sur mesure et organisés selon un emploi du temps prédéterminé. Fresque Grotesque a été originellement conçu pour l’Atrium du Grand Théâtre du Québec. La projection es prévue pour être monumentale et doit dépasser l’échelle habituelle sur un mur vertical.
Le paysage mythologique avec une décoration et une configuration typiquement « grotesques », est censé suivre un cycle de douze tableaux, suivant une structure narrative pensée par l’artiste. La structure copie celle des Heures de la Mythologie Grecque, déesses qui portaient la division du jour guidées par le parcours du soleil à travers le ciel, les tableaux sont liés, chacun à un moment de la journée, celui-ci déterminant le thème de couleurs dégradées pour chacun, la figure prégnante ainsi que les motifs visuels et sonores. L’œuvre fonctionne comme une horloge géante, par ses bouquets génératifs de fleurs animées changeant à chaque heure. Tout au long de l’exposition, elle évolue à travers une lente et constante métamorphose.
Un paysage sonore original apporte une dimension supplémentaire immersive et sensorielle. Composée de quatre couches de musique, d’atmosphères minimalistes, d’accents délicats et d’enregistrements de prairies la bande-son, s’assortit en synergie avec les tableaux.
Le travail figuratif d’Allison Moore, privilégiant des narrations et des théâtralités expérimentales, révèle une esthétique qui se démarque du courant dominant des arts numériques d’aujourd’hui. Avec humour, exubérance et, pourtant des airs primesautiers, printaniers, Fresque Grotesque entraîne en une rencontre d’univers fantasmagoriques riches d’une myriade de détails qu’une observation attentive découvre avec grand plaisir.
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FRESQUE GROTESQUE is a generative video mural inspired by opera, mythology and grotesque painting, a decorative art style incorporated into the architecture of the Italian Renaissance era. The immense animated painting features a pictorial allegory with surreal tones. A visual and digital ode to live arts, the visual composition suggests fragments of fantastic stories with a gallery of earthy characters interwoven with motifs of candelabra, foliage, flowers, insects, birds and flowers. The work amalgamates various digital and cinematographic techniques, such as live-action filming with costumed performers (circus artists and dancers), traditional animation processes, 2D and 3D animation as well as timelapse images of plants. All visual elements are composites in a digital environment with generative animation with custom programmed algorithms and organized according to a predetermined schedule. The work was originally designed for the interior atrium of the Grand Theatre du Quebec. The installation of the projected image is meant to be monumental and larger than life scale on a vertical wall.
A mythological landscape with typically “grotesque” ornamentation and configuration , the fresco reveals itself over several weeks in a cycle of twelve tableaux, following a narrative framework chosen by the artist. Organized in a structure copying that of the Hours of Greek Mythology, a group of goddesses personifying the division of the time of a day guided by the path of the sun as it crosses the sky, the tableaux are associated with a time of day, determining the color gradient theme for each tableaux, the central characters of the scene as well as the visual and sound motifs that accompany them. The work also acts as a giant clock, with generative animated flower bouquets appearing each hour. Throughout its broadcast, the work evolves in a slow and constant metamorphosis.
An original soundscape gives the experience of the work an additional immersive and sensory dimension. Composed in four layers made of music, minimalist atmospheres, delicate accents and field recordings, the soundtrack, in synergy with the images, matches the twelve tableaux.
Allison Moore’s figurative works, organized around narrativities and experimental theatricalities, display an aesthetic that stands out from the mainstream that can be observed in digital arts today. With humor, exuberance and spring airs, Grotesque Fresque leads the spectators to encounter phantasmagorical universes with a myriad of details that an attentive observation can discover with wonder.
⇒ PERFORMANCES
Perrfomance | France
Perfomance | France
Venez retrouver Ioa Beduneau dans la magnifique chapelle des Carmélites, pour un concert entouré de fresques monumentales, tableau musical, carnet de voyage et autres installations expérimentales présentées par les Rencontres.
LES ABATTOIRS, MUSÉE – FRAC OCCITANIE
⇒ PROJECTION
Vidéo | 01:31 | Canada (Vidéographe)Venir voir cette oeuvre
L’origami fait jeux de perspectives et de dimensions. Des fractales et une géométrie lumineuses sont ici liquéfiées par le rayon cathodique d’un téléviseur préparé.
Vidéo | 2:59 | France Venir voir cette oeuvre
Je voulais des visages, des acteurs, des personnages qui auraient des choses à dire mais qui ne parleraient pas. Alors que je poursuivais une idée, chaque jour je passais à côté de mes futurs protagonistes, sans les voir. Je les traversais, je les dévisageais sans même m’en rendre compte.
Soudain je réalisai qu’ils étaient là depuis longtemps, depuis toujours, tout autour de moi. Ces corps que j’avais cherchés, avaient jusque-là patiemment servi de décor. C’était donc eux, les sujets muets qui taisaient activement tout ce qu’ils avaient à dire : les bâtiments. J’ai alors commencé à faire leurs portraits. Mes mains soutenaient mon troisième œil, celui avec lequel j’avais appris à les voir et, sans un mot, j’ai voulu traduire ce qui a bien pu avoir lieu entre eux et moi.
Vidéo | 10:00 | Pays-Bas (LIMA)Venir voir cette oeuvre
Dérivant entre données et images, Re-Sculpted in Time: Sanatorium Zonnestraal plane parmi des humeurs a priori incompatibles : les rêves cinématographiques de Tarkovsky et l’architecture utopique de Zonnestraal. Le Sanatorium* Zonnestraal éponyme construit en 1928 est cité comme emblématique pour l’architecture moderne et la pensée éclairée et rationnelle par ses transparence, lumière, air, tranquillité et espace.
Le contraste avec le malade nécessitant des soins pourrait difficilement être plus grand. Van Bakel ayant parcouru le sanatorium, l’a converti en un « nuage de points », devenant une maquette dans laquelle on a l’impression de se déplacer ou mieux l’impression de voler – comme dans un rêve. Il mêle ces images fantomatiques aux fragments d’images rêvées de bâtiments, paysages et d’une silhouette humaine sporadique échappée de l’oeuvre magistrale d’Andrei Tarkovsky : Stalker, Solaris, Nostalghia, The Miroir. De telles images par leur photogénie presque magique et inexplicable s’apparentent à une hallucination.
Grâce à la photogrammétrie, van Bakel transforme les scènes de Tarkovski en des nuages de points: il dit : « Dans ce film, je voulais que la clinique moderniste soit comme la coquille externe à partir de laquelle tu peux commencer à rêver et à plonger vers l’avant, vers le royaume psychique : jusqu’au subconscient, plus sombre, au monde magique de rêve. Pourquoi réinterpréter le travail de Tarkovski ? Parce qu’il possède ces qualités immatérielles uniques susceptibles d’être mises hors du temps. »
* Pour rappel : Un sanatorium est une infrastructure médicale, une clinique, pour les maladies à long terme – dans l’ère qui a précédé les antibiotiques. Cette thématique a été souvent reprise en littérature ; La Montagne magique de Thomas Mann, se déroule dans un tel lieu en métaphore de l’état malade de l’Europe aux prémices de la Première Guerre mondiale face aux nationalismes agressifs et au militarisme. Zonnestraal fut construit autour de 1928, la même année de la sortie du roman de Mann. À Zonnestraal les patients se reposaient, faisaient des bains de soleil -héliothérapie- et bien sûr, rêvaient.
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Drifting between data and images and hovering amidst seemingly incompatible moods : Tarkovsky’s cinematic dreams on the one hand and Zonnestraal’s utopian architecture on the other. Sanatorium Zonnestraal (1928) : Famous symbol of enlightened rational thinking par excellence: transparency, light, air, tranquillity and space. ‘One of modern architecture’s most important buildings’ (Wikipedia). The contrast with the sick person in need of healing could hardly be greater.
Van Bakel has scanned the sanatorium building and converted it to ‘point clouds’ that turn into models where you seem to move in between – or rather: seem to fly through – as in a dream. He combines these ghostly, whimsical images with the fragmented dream images of buildings, landscapes and a sporadic human figure derived from the masterful films of Andrei Tarkovsky : Stalker, Solaris, Nostalghia, The Mirror. Photogenic images with an almost magical inexplicability that resemble a hallucination. Using photogrammetry Van Bakel interpreted Tarkovsky’s film scenes to point clouds, enabling him to move freely through the otherworldly images as if flying through a surreal dream-scape. Artist statement: ‘In this film I wanted the modernist clinic to be like the outside shell from where you can start dreaming and dive inward, to the psychic realm: on to the subconscious, more dark, magical dream world. Why reinterpret Tarkovski’s work? Because it has those unique immaterial qualities that can put you outside of time.’
A sanatorium is a medical facility, a clinic, for long-term illness (in the pre-antibiotic era). It is a well-known topic from literature; Thomas Mann’s novel The Magic Mountain is set in a sanatorium – a metaphor for the sick state Europe was in around World War I with aggressive nationalism and militarism. Zonnestraal was built around 1928, the same year Mann’s novel was published. In Zonnestraal people would rest, sunbathe (heliotherapy) and of course, dream.
With images & samples from: Sanatorium Zonnestraal Hilversum, Tarkovsky’s films: Ivan’s Childhood, Solaris, Mirror, Stalker, Nostalghia and Terry Riley’s ‘In C’
Vidéo | 14:12 | Canada (Vidéographe)Venir voir cette oeuvre
Une promenade/rêverie au Musée des beaux-arts de Montréal devient prétexte à une réflexion sur une nouvelle ère qui n’a pas encore de nom. Une artiste est endormie sur un bureau, entourée de ses outils de travail. Des oiseaux, des croquis, des paysages et des œuvres de la collection du Musée migrent à travers des histoires, proches et lointaines, et tentent de la réconcilier avec ses sens.
Œuvre créée dans le cadre de la résidence Empreintes au Musée des beaux-arts de Montréal en 2020 ; une résidence organisée et soutenue par le Musée et par le Conseil des Arts de Montréal.
Vidéo | 13:00 | France
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Par là… Mème est le montage de 10 des vidéos de la série Mème.
Dans l’ordre de montage. Mème n°3, n°11, n°5, n°7, n°2, n°6, n°9, n°10.
Par là… Mème* très largement et sensiblement recoupe des questions concernant les liens entre… humains…, leurs appartenances et territoires. De courts instants distinguent des personnes dans leur individualité, leur histoire et/ou leurs pratiques artistiques. Dans Mème, il y a des situations, des actions sans dialogue, avec seulement notre observation de ce qui s’y joue. Les personnes ont toutes un lien, par leur savoir, leur histoire vécue ou une filiation, et le mème compose une appartenance et une conscience de l’autre aussi fugitive soit-elle. Une partie de ce que nous acquérons dans nos apprentissages vient de l’observation des autres et de nos environnements, nous l’assimilons par mimétisme*, imitation, en développant et enrichissant ainsi nos capacités et nos savoirs, tant corporels qu’affectifs et cognitifs. Dans ces récits « fictionnels » chaque Mème, la question du portrait et de notre regard s’impose alors que les paysages, les territoires, les lieux peuvent être à l’origine du travail, ils en deviennent le « décor » et le questionnement. Ou, ce peut-être le scénario qui se construit à partir d’une action choisie, d’une personne, d’un objet ou d’une œuvre. Dans certaines vidéos sont évoquées, presque effleurées, des transpositions d’événements sociétaux actuels ou historiques, évènements qui interfèrent dans notre quotidien et habitent notre mémoire commune, ils se glissent ici en écho à nos vies.
David Bideau a composé la musique en libre expression et les ambiances et textures sonores ajoutent une strate, une autre densité au propos.
Mème* est le terme anglais employé par Richard Dawkins dans Le Gène égoïste, 1976 ; il est né de l’association entre gène et mimesis, imitation en grec.
*le mimétisme, l’imitation selon Pierre-Marie Baudonnière, Directeur de recherche au CNRS « est à la base du processus d’humanisation et de l’avènement de la culture ».
Dans Mème n°2, 3, 5, 6, 7, 9, 10 et 11 sont impliqué.e.s des ami.e.s artistes, collègues, anciens étudiants de l’EESAB-site de Lorient. Ils cohabitent dans le champ avec d’autres personnes qui sont de mes intimes, de ma famille et des ami.e.s… Ils se retrouvent dans le cours monté alors qu’ils ont pu ne pas partager ces instants de filmage, ils ne se sont pour certains jamais croisés. Par là… Mème suspend, interroge le spectateur dans une attente, une perception contemplative.
Vidéo | 07:13 | Pays-Bas (LIMA)Venir voir cette oeuvre
Cette vidéo combine une série de souvenirs visuels d’une personne aveugle avec des plans rapprochés d’éléments minéraux transparents. L’image agit presque comme un décor, ouvert à différentes interprétations : vous voyez quelque chose se faisant passer pour quelque chose d’autre.
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This video combines a collection of a blind person’s visual memories with close-ups of transparent minerals. The images work almost as a set design, open to different interpretations: you see something posing as something else.
Vidéo | 06:30 | ItalieVenir voir cette oeuvre
Lors du premier confinement, la caméra a été ma bouée de secours contre l’incertitude et la peur du moment. Filmer était une façon de construire un monde autre, une observation alternative à la vision dominante. La lecture des réflexions sur l’image « opérationnelle » de Farocki m’a incité à rendre visible ce qui n’a d’utilité que pour la vérification de l’utilisateur d’une caméra-vidéo, c’est-à-dire les images pixelisées rouges générées lors de la mise au point. J’ai ainsi décidé de « forcer le système » et de révéler ce qui reste invisible. J’ai enregistré la visionneuse de la caméra avec mon iPhone pendant qu’elle était en action. L’image émergente fait un monde de plis et de fissures incitant à la pensée critique de la réalité et à formuler la question fondamentale et indispensable : qu’est-ce que je vois ?
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Durante il primo lockdown la videocamera ha rappresentato un’ancora di salvezza contro l’incertezza e la paura del momento. Filmare è stato un modo per ricostruire un mondo altro, un’osservazione alternativa rispetto alla visione dominante. La lettura delle riflessioni sull’immagine “operativa” di Farocki mi ha spinto a rendere visibile ciò che è funzionale solo all’osservazione di chi usa una videocamera, ovvero le immagini pixelate di rosso generate durante la messa a fuoco. Ho così deciso di “forzare il sistema” e rivelare ciò che il pubblico non può vedere. Ho registrato con il mio iPhone il visore della camera mentre era in azione. L’immagine che emerge dà conto di un mondo fatto di pieghe e crepe e stimola lo spettatore a un’osservazione critica verso la realtà e alla formulazione di una domanda basilare e indispensabile quale: che cosa sto vedendo?
Vidéo | 06:30 | ItalieVenir voir cette oeuvre
Lors du premier confinement, la caméra a été ma bouée de secours contre l’incertitude et la peur du moment. Filmer était une façon de construire un monde autre, une observation alternative à la vision dominante. La lecture des réflexions sur l’image « opérationnelle » de Farocki m’a incité à rendre visible ce qui n’a d’utilité que pour la vérification de l’utilisateur d’une caméra-vidéo, c’est-à-dire les images pixelisées rouges générées lors de la mise au point. J’ai ainsi décidé de « forcer le système » et de révéler ce qui reste invisible. J’ai enregistré la visionneuse de la caméra avec mon iPhone pendant qu’elle était en action. L’image émergente fait un monde de plis et de fissures incitant à la pensée critique de la réalité et à formuler la question fondamentale et indispensable : qu’est-ce que je vois ?
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Durante il primo lockdown la videocamera ha rappresentato un’ancora di salvezza contro l’incertezza e la paura del momento. Filmare è stato un modo per ricostruire un mondo altro, un’osservazione alternativa rispetto alla visione dominante. La lettura delle riflessioni sull’immagine “operativa” di Farocki mi ha spinto a rendere visibile ciò che è funzionale solo all’osservazione di chi usa una videocamera, ovvero le immagini pixelate di rosso generate durante la messa a fuoco. Ho così deciso di “forzare il sistema” e rivelare ciò che il pubblico non può vedere. Ho registrato con il mio iPhone il visore della camera mentre era in azione. L’immagine che emerge dà conto di un mondo fatto di pieghe e crepe e stimola lo spettatore a un’osservazione critica verso la realtà e alla formulazione di una domanda basilare e indispensabile quale: che cosa sto vedendo?
Vidéo | 06:39 | France
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Eté 1985, devant une peinture de l’école hollandaise à Venise, avec des corps, certains dressés, un autre mort. Le sang s’échappe de la tête de celui qui est mort: « on dirait une grenade », je dis. Cela y ressemblait beaucoup.
2014, Paris, mes mains écorchent et démontent une grenade
Au montage, je retire mes mains : je n’ai rien fait.
Ne restent que les soubresauts heurtés du fruit qui se défait.
La musique s’y juxtapose, dans un jeu de balancements et de déséquilibres.
Le désordre de l’image échappe à la rigueur de Bach.
Le fruit est chair et arme à la fois.
Je m’en lave les mains.
Vidéo | 05:30 | FranceVenir voir cette oeuvre
Une lumière bleu froid vif clignote dans mon cerveau à demi numérisé, martelant la phrase « je ne dors pas » sur la contracture de mes traits jusqu’à ce que je glisse brièvement dans l’oubli et me réveille en effroi encore ; jusqu’à ce qu’enfin je m’endorme, ou plutôt me noie dans le lac gelé où sommeillent mes peurs. Les mots se diluent dans ce bain d’acide-images ; je ne sais plus dans quelle matrice je gestationne.
Vidéo | 8:01 | FranceVenir voir cette oeuvre
Les huit minutes de Regains, sont issues d’un travail de récolte et d’atelier débuté il y a trois ans. Constituées de centaines de photogrammes de 1920×1080 pixels réalisés à l’aide d’un scanner de bureau ce montage pulse et respire. Ces images sont entièrement celles de fragments de fleurs cueillies aux abords de l’atelier, ce montage constitue une sorte de tableau impressionniste en mouvement. Ce travail pictural se rapproche des principes de l’impression à plat analogique et s’inscrit dans la continuité d’un bricolage quotidien entièrement ‘fait maison’. Son déroulé peut être interprété comme un chemin à rebours que le son accompagne : du scanner vers les champs ; à l’inverse presque du processus de fabrication de l’objet filmique.
Réalisation & Montage: Théo Revelen-Bernard, Enregistrements sonores : Harold Barme, Théo Revelen-Bernard, Matthieu Reynaud. Mixage : Matthieu Reynaud.
Vidéo | 7:52 | FranceVenir voir cette oeuvre
Substance éclot spontanément au carrefour des questionnements sur les images : les mutations qui affectent leur nature, leur action sur nous, leur pouvoir d’évocation. La matérialité des images devenant de plus en plus difficile à cerner, nous les appréhendons dans les termes d’une supposée immatérialité, hypothèse aujourd’hui insoutenable. Quel espoir d’exhaustivité lorsqu’on se réfère aux images seulement en tant qu’« information » ? Peut-on concevoir les dynamiques de l’affect en dehors de toute matérialité ?
Au centre de l’œuvre palpite une narration : celle-ci, fictionnelle, s’est construite progressivement en lien avec les images du film, au fur et à mesure de leur génération, de leur enchainement tâtonnant, de leurs dialogues et leurs silences.
Une voix se demande : ont-elles un corps [1], les images ? Qu’advient-il de ce corps, support d’image, au sein du numérique ? La voix est celle d’une femme âgée qui, sur la fin de sa vie, regrette la perte d’un tirage photographique, seule trace gardée d’un père disparu au combat. Des versions numériques de la même image ne lui suffisent pas, elles lui semblent incomplètes.
Il y a, on le sait, des frontières brumeuses entre les images, les histoires individuelles et les histoires collectives : où finissent les unes et où commencent les autres ? Il y a également une relation entre forme et matière : les phrases détournées d’Aristote, qui rythment la narration à l’instar du chœur classique, versent en ce sens. Cependant, forme et matière ne sont-elles pas des aspects d’une entité qu’on appelle image, que ne peut pas être appréhendée autrement que comme une unité indissociable ? Tel est le cas du tirage photographique qui manque à la voix de cette histoire. Car ce tirage était imprégné de « quelque chose » du père perdu, mais pas seulement : il était redevable du toucher, il avait vieilli avec celle qui le gardait précieusement, sans pourtant pouvoir éviter sa perte accidentelle.
Comment concevoir, au-delà du schizo théorique forme/matière, les images numériques ? Leur côté « informationnel » s’impose plus clair que jamais. Elles s’avèrent le véhicule efficace du message du pouvoir, qui stipule quoi voir, quoi penser, quoi acheter. Dans Qu’est-ce que l’acte de création ?, Deleuze postule sans détour : « informer c’est faire circuler un mot d’ordre ». Notre époque va encore plus loin car l’audiovisuel constitue le terrain sur lequel nous sommes dépossédés non seulement de nos traces visuelles, mais également, de nos empreintes comportementales. Dans le marché de l’information, l’individu est doublement perdant. L’acte de résistance et donc l’art, doit forcément trouver d’autres chemins.
Quelles péripéties nous réserve la quête impérieuse du corps de nos images, aujourd’hui tellement nécessaire ? Même la Ville lumière, prétendue immaculée, cache des centres de données d’envergure industrielle. Elle devient décor d’une flânerie aérienne, aussi virtuelle qu’impossible, qui rend sensible l’épaisseur de la question.
[1] Le corps d’une image est une notion empruntée à Jacques Perconte.
Vidéo | 08:00 | Pays-Bas (LIMA)Venir voir cette oeuvre
Le court-métrage est une adaptation du célèbre titre de Frank Sinatra, All or Nothing at All, 1939. À l’origine interprété d’un point de vue très masculin, Nina Vadshølt, une jeune chanteuse de Copenhague, a transformé la chanson en un chant angélique dans lequel de nombreuses voix convergent et se contestent entre elles. Un groupe d’avatars identiques, tous réalisés sur le modèle de la chanteuse Nina Vadshølt, se promènent dans les rues désolées d’une réplique numérique de l’ancienne ville européenne, Viborg, au Danemark. Cette ville banale faite de nostalgie, sinistrement réelle et irréelle, devient un labyrinthe de mondes imbriqués, dans lequel des rues commerçantes, des centres commerciaux abandonnés, des garages, des anciennes routes de croisade et des allées centenaires convergent comme un jeu tel les ruines du passé et les ruines à venir. All, or Nothing at All prend la suite du film adapté de la comédie musicale West Side Story, 1961, un récit moderne de Roméo et Juliette situé dans le New York des années 50. Dans notre version, la dualité entre le réel et le virtuel reflète l’attitude du tout-ou-rien de notre culture dictée par la technologie, dans laquelle tout semble possible quand c’est sur nos écrans, un monde dans lequel il n’y a pas de terrain d’entente, c’est Tout ou Rien.
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The short film is an adaptation of Frank Sinatra’s hitsong All or Nothing At All,1939. Originally performed from an utterly male perspective, Nina Vadshølt, a young singer from Copenhagen, transformed the song into an angelic chant in which many voices converge and dispute eachother. A group of identical avatars, all fashioned after singer Nina Vadshølt, are rambling the desolate streets in a digital replica of the ancient European town of Viborg, Denmark. This eerily real, unreal everytown of nostalgia becomes a labyrinth of overlapping worlds, in which shopping streets, abandoned malls, garages, old crusader paths and centuries-old alleys converge as game like ruins of the past and ruins to come. All, or Nothing at All takes its cue from the musical film West Side Story, 1961, a modern-day Romeo and Juliet narrative set in 1950’s New York. In our version the duality between the real and the virtual reflects the all-or-nothing attitude of our technology-dictated culture, in which everything seems feasible that appears on our screens, a world in which there is no middle ground, it’s Everything or Nothing.
Vidéo | 13:00 | Royaume-Uni (LIMA)
UNINVITED joue avec les codes du film d’horreur mais dans un monde de réseaux de machines et avec des organismes humain-machine. Il naît de la collaboration toujours vive de Nye Thompson et d’UBERMORGEN, qui explore la nature de la perception et du réalisme de l’inconnu, la terreur de l’angoisse et de l’épuisement au sein du réseau émergent de la conscience.
Cette série en cours, 2018- crée un organisme en réseau auto-évolutif qui regarde et génère un scénario de « film d’horreur » récursif peuplé de Monstres mécatroniques – machine de chair numérique d’algorithmes intelligents. Décrite par les artistes comme « une créature radicalement nouvelle regardant le monde et rien n’a de sens, pendant qu’on entend l’univers à travers des millions de capteurs malmenés viralement », la production générée est un système nerveux hybride, un réseau en corps d’échanges somatiques-synaptiques. Émergeant comme un ensemble mêlant protocoles, fonctions et souvenirs qui interagissent, interviennent et se recombinent dans des récits en fins ouvertes et actions d’effet, cette forme de vie de Thompson et UBERMORGEN évolue alors qu’elle définit sa propre existence et son pouvoir tout en faisant l’expérience de la peur, de l’instabilité et de la vulnérabilité. Apparemment irrationnelle, la créature extraordinaire et inquiétante se déplace sur des rails en réponse à ses propres paysages sonores et ses images de surveillance codés, qui font un écho avec les ombres de ses propres expériences partagées.
Ces projections mouvantes, les sons alentour et les coquilles qui ressemblent à des insectes connotent des espèces d’ailleurs vivant parmi nous sur Terre. Chaque être invisible devient son propre être, crée son identité, communique avec les autres régions de son organisme. Celui qui regarde devient observé en même temps qu’il devient partie de cet organisme supposément alien. Vous Êtes Indésirable !
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UNINVITED is a horror film for machine networks and human-machine organisms. An ongoing collaboration between Nye Thompson and UBERMORGEN, exploring the nature of perception and realism of the unknown and the terror of angst and exhaustion within emergent network consciousness.
This series (2018–) is a self-evolving networked organism watching and generating a recursive ‘horror film’ scenario using mechatronic Monsters – digital flesh running machine learning algorithms. Described by the artists as “a radically new creature looking at the world and nothing makes sense, while hearing the universe through millions of hallucinogenic virally abused sensors,” the work is a hybrid nervous system, an embodied network of somatic-synaptic exchange. Emerging as a cast of protocols, functions and memories that interact, intervene, and recombine in open-ended narratives and effect actions, Thompson and UBERMORGEN’s life-form evolves and defines its own existence and agency while experiencing fear, instability and vulnerability. UNINVITED is presented both as a horror film and an installation that transforms the gallery into a zone of rapid cycling between comfort and discomfort, disrupting the traditional contract between the work and the visitor by insisting on the life-form’s autonomy to define its own path and way of communicating. Seemingly irrational, the uncanny and eerie creature moves on rails in response to its own encrypted soundscapes and surveillance images, echoing back with shadows of its own shared experiences.
These moving projections, surround sounds and insect-like shells remind us of alien species living on earth among us. Each invisible being becomes its own, creates identity, communicates with other areas of its organism. Viewers become observers while being parts of this allegedly alien organism. You Are Uninvited !
Vidéo | 03:06 | EspagneVenir voir cette oeuvre
Enhance s’inquiète de la technologie et du contrôle, décrivant une situation qui se replie sur elle-même. Un individu donne des ordres à une technologie futuriste qui suit précisément et exactement sa voix tout en menant à des résultats inattendus ; il agit, en fait, sur lui-même. Ainsi, l’individu est-il rattrapé par ses propres ordres. Une telle expérience de rattrapage par un mécanisme auquel vous avez vous-mêmes contribué est très contemporaine, et ce, particulièrement par la technologie et des plateformes Internet.
Enhance emploie un logiciel de vision par ordinateur qui vise à déduire la profondeur d’origine des éléments d’une image. Cette information, extraite des plans d’origine, est travaillée par un logiciel 3D pour une représentation dans un espace virtuel.
Par ailleurs, Enhance concerne le footage et la qualité d’appropriation des images. Le film retient une scène Blade Runner, lorsque le protagoniste analyse une photographie selon une technologie de grossissement voire un dépassement pour intégrer ce qui était hors cadre. Cette technologie, toujours impossible, est alors reprise par le logiciel de vision par ordinateur, même si nous nous approchons de la réalisation de ce fantasme, tout en nous en trouvant aussi loin qu’alors. Ce débat sur la technologie et ses potentialités s’avère quelque peu ridiculisé dans Enhance, mais cela n’empêche pas qu’elle y soit simultanément célébrée, particulièrement par des situations étranges, humoristiques mais aussi par la beauté de certains résultats.
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Enhance is a film about technology and agency. It depicts a situation that folds into itself. The character gives orders to a futuristic technology that follows precisely and exactly his voice but leads also to unexpected results ; acting, in fact, into himself. Therefore, the character is caught by his own orders. This experience of being caught up on a mechanism that you yourself contributed to is quite a contemporary experience, particularly in regard to technology and Internet platforms.
Technically, Enhance makes use of a computer vision tool that tries to infer the original depth of the elements on an image. This information, which is extracted from the original frames, is used in a 3D software to be visualized in a virtual space.
The third layer to be addressed of Enhance is its found footage/appropriation quality. The film makes use of a well-known Blade Runner scene, where the main character analyzes a photograph thanks to a technology that allows him to enhance it anyhow he wants and even to see things that were originally off-camera. This technology, as impossible then as impossible now, is echoed by the computer vision tool used. One could say that we are a bit closer now to this fantasy but, notwithstanding, still as far as we were then. The discourse on technology and its potentialities is a bit mocked in Enhance. But this does not exclude that technology is also celebrated, particularly because of the strange and even humorous situations it can lead to, and also in the beauty of some of its results.
Vidéo | 01:28 | États-UnisVenir voir cette oeuvre
SHAKYHEAD 2 participe à une série qui explore la solitude et la relation entre la chair et la machine.
L’écriture a débuté en une composition-musique en Max/MSP avant d’importer les fichiers audios dans le Blender afin de l’animation.
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This work is part of a series that explores loneliness, and a relationship between flesh and machine.
The scene is first written as music in Max/MSP, then the audio files are imported into Blender to drive the animation.
Vidéo | 8:33 | États-UnisVenir voir cette oeuvre
the gleaners, and: ritual for signaled bodies se produit aux frontières entre le corps et l’extérieur, oscillant et érodant ces frontières. Un rituel pour créer de nouveaux mondes et situations pour des corps fragmentés, les signaux traversent les articulations de corps animés et sans genre et parties du corps enchevêtrant les actions du signal corporel à la fois matériellement et conceptuellement, car ces mécanismes de contrôle interfèrent avec le contenu pré-animé. Des surfaces et des peaux en perpétuel changement servent de sites de projection et d’interférence, contribuant à « l’étrangeté » supplémentaire de l’état de ces corps et des fragments qui sont étirés et immergés dans et à l’extérieur de l’environnement qu’ils habitent, alors qu’ils rencontrent le désir, la détresse et les oscillations ritualisées. L’intégrité de l’espace dans son surnaturel et les relations spatiales qu’il établit avec le public dans la crise et la satisfaction, l’œuvre adopte le rôle des propres « glaneurs » de Millet, faisant-faire à la frontière entre la subsistance et le vide.
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the gleaners, and: ritual for signaled bodiesperforms at the edges between body and the external, oscillating and eroding those boundaries. A ritual for creating new worlds and situations for fragmented bodies, signals pass through the joints of animated and genderless bodies and body parts entangling the body-signal-actions both materially and conceptually as these control mechanisms interfere with pre-animated content. Perpetually shifting surfaces and skins serve as sites of projection and interference, contributing to the further « queering » of the state of these bodies and fragments that are stretched and submerged into and outside of the environment they inhabit, as they encounter desire, distress, and ritualized oscillations. Signals that generate sounds and compel movement, the making of the images, and the body, further challenges the stability and integrity of the space in its otherworldliness and the spatial relationships it establishes with the audience. At the edge between crisis and satisfaction, the work adopts the role of Millet’s own « gleaners, » making-do on the boundary between sustenance and the devoid.
Vidéo | 8:58 | Inde
Venir voir cette oeuvre – Venir voir cette oeuvre
Dustbin of a Middle Class Family annonce explicitement la découverte du contenu d’une POUBELLE d’une famille de classe moyenne en Inde. Une poubelle peut, en effet, s’avèrer très indicielle d’une personne ; beaucoup peut être appris en analysant ce qu’elle jette, le film s’y essaie. Il décrit une société grâce aux rebuts d’une poubelle d’une famille de classe moyenne. Il prouve comment toujours quelque chose se révèle dans un tas d’ordures. Il s’écrit en « sculpture cinétique » dans laquelle un stylo constamment martelé est finalement détruit par un marteau, une « sculpture cinétique » dans laquelle une main-jouet tente constamment d’atteindre un billet de dix roupies et où diverses autres images de paysages, de rues, de biens de consommation et d’autres images métaphoriques sont flashées en un glitch de 8 minutes.
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Dustbin of a Middle Class Family attempts to give the viewer an experience of going through the contains of a DUSTBIN, a dustbin can give a very interesting overview of a person, lot can be learned by studying what a person throws away, the film tries the same, it tries to portray a society trough the contains of a dustbin of a middle class family, just how we always find something to look at in a pile of trash, the videos of a “kinetic sculpture” in which a pen which is constantly hammered and eventually destroyed by a hammer, a kinetic sculpture where a toy hand constantly tries to reach a ten rupee note (money) and various other images of landscapes, streets, consumer goods and other metaphoric images are flashed between a 8 minute glitch.
⇒ PERFORMANCES
Performance | Brésil/France Venir voir cette oeuvre
Pour cette œuvre d’art vivante et collaborative, l’artiste Renata Andrade, qui réalise notamment des sculptures en argile, propose au public de venir construire et déconstruire une œuvre avec elle. Chacun est libre de venir imprimer sa marque dans un bloc d’argile et d’y exprimer ce qu’il souhaite, en collaboration avec l’artiste. Une communication à travers la matière qui pousse aussi à s’interroger sur la place du langage corporel et de la communication non verbale dans nos sociétés.
« C’est une manière pour moi de partager mon expérience de sculptrice, le plaisir de modeler l’argile, poursuit Renata Andrade, et de recevoir en échange l’expérience, le contact, l’émotion du public. »
Performance | France Venir voir cette oeuvre
Venez assister à une performance inédite, réalisée par Socheata Aing pour les Rencontres Internationales Traverse.
CURIOSITÉS
⇒ PROJECTION
Vidéo | 4:57 | Autriche (CJC) Venir voir cette oeuvre
Au cinéma, un miroir n’est rarement qu’un miroir, mais un des symboles les plus fréquents et les plus expressifs du cinéma. Ils portent toujours un sens au-delà du premier ce qui l’a souvent fait considérer comme le reflet tourmentée de l’esprit de l’être humain. Avec Teal, Björn Kämmerer dépouille le miroir de ses ornements métaphoriques et, ce faisant, lui redonne un peu de sa magie matérielle propre.
Selon les modes du travail du réalisateur viennois, il le fait d’une manière trompeuse et complexe voire contradictoire. Filmé sans sons, 25 images/seconde, Kämmerer braque son objectif sur une série de miroirs en chute libre dont les derrières brunis, colorés bleu-sarcelle, font face alors qu’ils tombent verticalement à travers le champ. Sur le fond absolument noir, les miroirs tombent à intervalles réguliers, s’écrasant sur la surface en une suite de destructions syncopées. Alors que chaque carreau se brise, des éclats réfléchissants jaillissent vers l’extérieur, attrapant des reflets brefs des lumières du studio avant de disparaître rapidement en un montage court. Comme dans Navigator, son oeuvre précédente, l’impression variante de la profondeur et la verticalité produite par ces éléments contrastés créent des motifs et des illusions d’optique dans le champ 35mm qui dissout lentement les coordonnées spatiales ainsi l’événement profilmique sculpte et remanie la perception du regardeur plan après plan. En une considération totale de l’espace, de la disponibilité et de l’iconographie cinématique (et donc d’une image littérale répétée) TEAL recalibre l’oeil de la pensée à travers une subtile application et la perturbation de formes familières. (Jordan Cronk)
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When it comes to cinema, a mirror is rarely just a mirror. As one of the medium´s most ubiquitous and expressive symbolic objects, mirrors have long represented something greater than themselves — usually, when looked upon, some otherwise internalized or unsavory facet of a person´s psyche. With Teal, Björn Kämmerer strips the mirror of its metaphoric trappings and, in the process, restores a bit of its practical magic.
As has become typical of the Vienna based filmmaker´s work, he does so in deceptively complex, even contradictory fashion. Shooting silently at 25 frames per second, Kämmerer trains his lens on a series of free falling mirrors whose burnished, teal-colored backsides face the camera as they drop vertically through the frame. Against an all-black backdrop, the mirrors fall at rhythmically timed intervals, crashing to the surface in fits of syncopated destruction. As each pane shatters, reflective shards erupt outward, catching brief hints of the surrounding studio lights before being swiftly folded into the film´s clipped montage. As in Kämmerer´s earlier Navigator, the modulating sense of depth and verticality produced by these contrasting elements creates optical patterns and illusions within the 35mm frame that slowly dissolve spatial coordinates by allowing the profilmic event to shape and reshape the viewer´s perception from moment to moment. A tautological consideration of space, disposability, and cinematic iconography (and as such a literal object lesson in repetition), TEAL re-calibrates the mind´s eye through the subtle application and disruption of familiar forms. (Jordan Cronk)
Vidéo | 2:15 | BrésilVenir voir cette oeuvre
Nous sommes dans l’éternel cycle de l’abîme. Aller contre est une forme de manifestation : civilisation contre nature ; humanité contre animalité. À quel moment la rupture est-elle arrivée ? Sans y répondre, nous sommes conscients que nous ne pouvons plus continuer ainsi.
La réalisation originelle en super 8, sans son, réclame le 18 images/seconde, en écho aux rythmes incarnés des fourmis. La version numérique filmée en 24 images/seconde, a été achevée pour 29 images/seconde, afin d’accélérer la perception visuelle et sonore.
PS : Aucune caméra n’a été blessée pendant la réalisation de ce film.
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We are in the eternal cycle of abyss. Going against something is a form of manifestation. Civilization against nature. Humanity against animality. Since when did we break up? We can no longer continue in the same system.
This film was made in a sound striped super 8 with the intention of projecting it in 18fps, which corresponds with the embodied rhythms of ants. The digital version presented here was filmed in 24fps, and consequently finalized in 29fps, which accelerates the visual/sonic perception. The best way to experience it is obviously in film projection, and I hope to present it in person one day.
PS : No cameras were harmed in the making of this film.
Vidéo | 5:07 | États-UnisVenir voir cette oeuvre
L’invitation à se confier sur leur toute première voiture, d’un inconnu à un autre inconnu. Une observation d’une sorcière, une chaise pour s’asseoir. Opacity honore le crypté comme le sobre, en provoquant un code obscur, une distanciation narrative et un voyage non résolu dans un monde souterrain hallucinogène. Le dernier film de Michael Mersereau explore, ainsi, des événements mi-biographiques mêlés en un récit atmosphérique dans des paysages d’un autre monde.
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An invitation from one stranger to another to open up about their very first car. A sighting of a witch, and a chair to sit in. Opacity is a short video honoring the cryptic and restrained, using obscure symbolism, narrative distance, and an unresolved journey into a hallucinogenic netherworld. The latest short by Michael Mersereau explores semi-biographical events blended with an atmospheric narrative in otherworldly landscapes.
Vidéo | 2:35 | AllemagneVenir voir cette oeuvre
La prééminence de la culture. La culture au-dessus de la race. L’ouverture et la fin de culture leap (non linéaire) réunissent des fragments de films familiaux retrouvés dans l’Afrique du Sud de l’époque de l’apartheid, et entourent d’autres fragments de 16 mm mis au rebut par le Département d’Anthropologie de l’Université du Cap et récupérés par le cinéaste Roger Horn alors qu’il achevait son doctorat en anthropologie.
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The primacy of culture. Culture over race.
The opening and ending of culture leap (non-linear) is composed of found home movies from apartheid era South Africa, with the main body of the work comprised by discarded 16mm film from the anthropology department at the University of Cape Town, salvaged by filmmaker Roger Horn while completing his PhD in Anthropology and multiple accompanying films.
Vidéo | 06:46 | France Venir voir cette oeuvre
Rencontre de quelques mythes : des ombres en mouvement, comme des peintures rupestres, associées à la voix d’un « monstre sacrée », Sarah Bernhardt, première star mondiale, donnant le monologue de Phèdre il y a maintenant une centaine d’années, dont on ne comprend plus très bien de quoi il est question tant l’enregistrement et la prosodie ont tous deux vieilli ; une tentative de sortie du labyrinthe.
Je ne peux dire d’où part ce film car il s’est fait progressivement, en avançant, sans intention. Il s’est avéré que je suis tombé sur cette archive sonore pendant que je retravaillais ces images et qu’en toute honnêteté j’ai regroupé les deux ensembles pour voir ce que ça faisait. J’ai gardé ça, puis j’ai retravaillé le montage en fonction du texte. Je dis qu’il n’y avait pas d’intention, mais en fin de compte, ce qui m’amusait c’était d’essayer de voir ces silhouettes noires dans un acte très simple, celui d’avancer continuellement. Avec la voix de Sarah Bernhardt, ça a changé le mouvement justement : ça devait bien s’arrêter à un moment. Et puis il y a l’ambivalence que je peux ressentir en entendant cette voix : une prosodie très daté, très exagéré, et en même temps, à la fin, qui touche au but, c’est à dire que même sans savoir de quoi il est question, car on ne comprend plus guère que quelques mots, l’enregistrement est trop ancien, on ressent quelque chose. Elle nous hante. C’est un film de fantôme.
Vidéo | 2:24 | Israël Venir voir cette oeuvre
Dans les profondeurs de la biographie, Lali est exposée aux racines de ses errances obsessionnelles dans le monde. La maison est toujours un mobil-home qui s’enroule autour et se détache d’elle par intermittence. Sa maison d’enfance a été déracinée sous la contrainte et la rendue sans-lieu. on a stormy day fait se succèder le déplacement d’une maison chaleureuse, aimante, stable, plantée en terre, le sentiment d’aliénation dans une nouvelle terre, une nouvelle langue et l’incapacité de se sentir stable, de se conduire hors de l’égalité. Le déplacement de la terre et de la langue maternelle défie Lali comme poète tout au long de son écriture. Le sentiment de persécution de la terre d’où elle était déracinée la tourmente et pleure en quête d’amitié à l’aube de l’enfance. Aux racines.
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In the depths of the biography Lali is exposed to the roots of her obsessive wanderings in the world. The house is always a mobile home that wraps around it and detaches from it intermittently. Her childhood home was uprooted out of coercion and made her an outcast. Emissions accompany her writing with all that entails: displacement from a warm, loving, stable home, planted in the ground, a sense of alienation in a new land, a new language and the inability to feel stable, to conduct oneself out of equality. Displacement from the land and the mother tongue will challenge Lali as a poet throughout her writing. The feeling of persecution of the land from which she was uprooted torments her and cries out for fellowship at the dawn of childhood. To the roots.
Vidéo | 02:47 | Canada (Vidéographe)Venir voir cette oeuvre
Je pars rarement du vide pour créer, j’ai besoin de m’appuyer sur quelque chose qui existe déjà pour m’enlever ce malaise du début que je n’aime pas ressentir et que je n’ai pas envie de m’imposer. Chaque nouvelle création a donc comme point de départ une partie, grande ou petite, de quelque chose que j’ai créée avant. Le fait de travailler numériquement me permet de conserver toutes mes illustrations et ainsi avoir accès facilement à une banque d’images où je peux venir chercher à ma guise, « le » détail qui me servira de base et viendra alimenter mon inspiration pour une nouvelle création.
Le point central de mon travail artistique est le personnage et bien qu’il puisse apparaître sous différents traits d’une oeuvre à l’autre, il demeure toujours pour moi le même, soit un autoportrait. C’est à travers cette pratique que j’aurai appris à prendre contact avec les différentes couleurs qui me composent. Prendre conscience de toutes mes nuances, m’aura en partie réconcilier avec mes propres contradictions, ainsi qu’avec celles des autres. Alors comme une grande majorité des artistes, mon processus créatif a l’effet d’une longue et salutaire auto thérapie.
Donc, aimant partir d’une image déjà existante pour en amorcer une autre, aimant également jouer avec les détails pour créer différentes variantes en conservant le même fil, il allait de soit que l’animation finirait par s’imposer à moi. Le mouvement étant une multitude d’images fixes, le pas n’était pas grand pour passer de l’illustration à l’animation image par image.
Y’a du noir dans tes ailes est né doucement, naturellement, naïvement. Sans même en prendre vraiment conscience au tout début du processus de création, j’ai superposé en image des paradoxes qui m’habitent simultanément, soit l’inertie et l’agitation, la paix et le trouble, la paralysie et l’envol. Cet amalgame d’états d’âme qui peuvent te transporter d’un instant à l’autre aux deux antipodes. J’ai compris en regardant se transformer mes images, que j’étais en train d’illustrer de façon poétique ce qu’était la cyclothymie.
Vidéo | 9:23 | CanadaVenir voir cette oeuvre
Un bouleversement – cousu et tissé en sculptures abruptes de lumière du 16 mm reflétant des cités assiégées alors que la gentrification urbaine les déchire et les reconfigure. Le film puise son matériel dans des fragments de gravats d’infrastructures dispersés et jetés aux alentours alors que les vieux bâtiments sont détruits et les histoires non-dites sont effacées. Il en devient une carte élégiaque expérimentale des textes et des textures des villes dans de tels flux.
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An upheaval – stitched and woven into abrupt 16mm light sculptures that reflect on besieged cities as they become ripped apart and reconfigured due to urban gentrification. The film material is sourced from fragments of rubble infrastructure dispersed and strewn about as older buildings are demolished and untold histories become erased. This film is an elegiac experimental map of the text and textures of cities in a state of flux.
Vidéo | 18:02 | CanadaVenir voir cette oeuvre
Nourri des illustrations originales de Jason McLean, What You Are Out Here For essaye le cinéma expérimental lui-même, en animant des illustrations originales de Jason McLean, ainsi, pour la première fois en mouvement. La fin ouverte et parvenant à l’âge adulte d’un voyageur d’un jour entraînent d’échelles aux métros, des métros aux tunnels de l’expressionnisme abstrait et, enfin, dans une suite de lieux lointains dans les royaumes extérieurs. Sur la musique originale de Jason Zumpano, artiste canadien vivant New York, Jason McLean a créé des figures surréalistes et des tableaux mis en mouvement par rotoscopie par l’artiste new-yorkais, Jimi Pantalon. Guidé par le récit composé par Jason Zumpano, qui assume également le poste de réalisateur, cet ensemble de créateurs idiosyncratiques parvient à une animation unique en son genre se situant quelque part entre le liminal et le subliminal. What You Are Out Here For est une quête méditative qui monte un sensorium total de « trippiness » sans médiation.
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Springboarding off original illustrations by the internationally renowned artist Jason McLean, What You Are Out Here For experiments with experimental film-making itself, putting McLean’s art for the first time into motion. The open-ended and coming of age beginnings of a day tripper take us from ladders to subways, from subways into tunnels of abstract expressionism, and finally into a series of far flung locales in outer realms. Drawing upon original music by composer Jason Zumpano, New-York based Canadian artist Jason McLean has created surreal characters and tableaus, set into rotoscope-like motion by New York artist Jimi Pantalon. Guided by a narrative composed by Jason Zumpano, who’s also taken on the role of director, the overall effect of this ensemble of idiosyncratic creators is a one of a kind animation lying somewhere between the liminal and subliminal. What You Are Out Here For is a meditative quest that mounts a total sensorium of unmediated trippiness.
Vidéo | 22:39 | Francehttps://traverse-video.org/wp-content/uploads/2021/12/still-3-WHAT-YOU-ARE-OUT-HERE-FOR.jpg
En visitant des musées et des expositions à Paris j’ai commencé à m’intéresser à la question de la relation de l’œuvre et de l’endroit où celle-ci est exposée, c’est-à-dire, la plupart du temps dans les musées. Parfois on peut trouver un objet qui est exposé au Jeu de paume, puis au quais Branly ; on peut sauter d’un musée d’art contemporain à un autre qui est de science, ou d’anthropologie. En gros, ça m’intéressait de voir comment on va catégoriser un objet selon où on le place. Les musées construisent, à partir de différentes thématiques, différentes formes narratives. On regroupe une série d’œuvres et à partir d’un sujet créé, l’œuvre va prendre une valeur différente. J’ai voulu donc jouer avec ça, dans la construction d’une fiction à partir des différentes œuvres d’une trentaine de musées à Paris.
Atlas est un hybride entre la docufiction et le foundfootage, à l’exception que cette pièce à été créée à partir d’œuvres complètes ou des extraits d’œuvres d’art d’une trentaine de musées à Paris.
ATLAS: une civilisation craintive essaie de survivre dans l’univers violent qu’elle habite; puis, avec le temps, la peur disparaitra.