Vidéo | 8:41 | France / Espagne
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Price définit, en 1984, la « domestication » comme un processus par lequel une population animale s’adapte à l’homme et à une situation de captivité par une série de modifications génétiques qui se produisent au long de générations ainsi qu’une série de processus d’adaptation produits par l’environnement et répétés par ces générations. Cette définition concerne à la fois les animaux, les plantes mais aussi les êtres humains. De la domination équilibrée à la poursuite de la survie selon l’échange d’avantages, la domestication a atteint l’exploitation voire l’extermination. Ainsi la biogénétique se lance-t-elle sur une voie accélérée de transformations et de modifications qui pourraient s’avèrer en certains cas indésirables, si elles sont menées par le contrôle des ressources et des corps au profit de l’accumulation de pouvoir et de richesse par/pour un groupe restreint.
La nature et les êtres qu’elle abrite demeurent dans un imaginaire collectif mené par les désirs et les rêves, ils n’appartiennent pas à une réalité modifiée. La forêt y a été « paysagée », ce qui brouille sa valeur symbolique, désormais remplacée par la valeur économique ou d’expérience ; ce sont des chaînes qui emprisonnent le cheval, des écrans qui encadrent et contrôlent le paysage. Des écrans qui nous conduisent jusqu’à un espace virtuel où le monde physique a été dématérialisé.
La nature comme métaphore de l’état collectif actuel. Exploitation, division, précarité, inégalités… L’évolution des avancées technologiques, le contrôle des médias, le contrôle des institutions par le pouvoir économique, aux mains de quelques-uns, ont aliéné une grande partie de la population. Perdu dans des espaces virtuels à la recherche de paradis perdus.
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La definicion de “domesticacion” hecha por Price (1984), decia « La domesticación es un proceso mediante el cual una población animal se adapta al hombre y a una situación de cautividad a través de una serie de modificaciones genéticas que suceden en el curso de generaciones y a través de una serie de procesos de adaptación producidos por el ambiente y repetidos por generaciones ». Esto es aplicable tanto a animales, plantas y a los mismos seres humanos. De la dominación equilibrada en pos de la supervivencia dentro de la obtención de un beneficio mutuo se ha llegado a la explotación e incluso al exterminio. La biogenetica abre un camino acelerado de transformaciones y modificaciones que pudieran ser en algunos casos indeseadas, si se dirigen al control de los recursos y los cuerpos en beneficio de acumulación de poder y riqueza por parte de una elite.
La naturaleza y los seres que alberga, restan en un imaginario colectivo que pertenece a los deseos y sueños y no a una realidad modificada. En la cual el bosque se ha ajardinado desdibujando su valor simbólico, siendo este sustituido por el valor económico o experiencial; son las cadenas que aprisionan al caballo, las pantallas que encuadran y controlan el paisaje. Pantallas que nos adentran a un espacio virtual en donde el mundo físico ha quedado desmaterializado.
La naturaleza como metáfora de un estado colectivo actual. Explotación, división, precariedad, desigualdad … La evolución de los avances tecnológicos, el control de los medios de comunicación, el control de las instituciones por parte del poder económico, en manos de una élite, han alienado a gran parte de la población. Perdida en espacios virtuales en busca de paraísos perdidos.