Miroir/D/Lié

Pascaline Richtarch-CastellaniMiroir/D/Lié

Installation | 30:01 | France
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Miroir/D/Lié est la continuité et le développement de Ma Chair

Il y a l’histoire du lien (Fil d’Ariane) mais aussi le lien qui parle de l’autre, du double.

Avec le concept du double, le concept du Miroir, une constante dans ma démarche de création : un outil et un moyen qui vont questionner l’homme et son reflet.

Se perdre pour chercher à se reconnaître à travers la brisure du miroir qui dédouble et par l’eau qui trouble (et déforme).

La figure reste de ce que l’on veut reconnaître de soi mais aussi de cet autre qui nous ressemble.

Dans le dédoublement du corps : nul isolement, nul narcissisme ; c’est bien au contraire une façon de chercher et de trouver son rapport au monde.

Aujourd’hui deux idées se rejoignent : celle du cadre qui a toujours été un concept par rapport à l’espace avec celle du cercle qui hante mon monvement.

La nature est présente dans ce dédoublement ; elle est aussi un lien, un équilibre et une proportion de toute chose, celle de l’espace et du temps.

Celui qui réalise la photo et la vidéo s’interroge sur son rapport au double.

Concevoir entre le trouble et la disparition un rapport au réel, un rapport entre la forme et l’ouverture pour que le spectateur qui regarde, chercher et s’interroge.

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En se promenant dans la vidéoinstallation Miroir/D/Lié, on se rappelle le dispositif de Ma chair. Il faut, pour y entrer, soulever un rideau, car la chorégraphe a pris possession de la lumière.

Et l’on va d’un espace à l’autre, au fil de l’écoulement du temps des images/mouvements où se créent des ruptures, des correspondances d’un côté à l’autre.

On peut s’asseoir, flâner d’un côté ou de l’autre, mais au moment du passage, il est difficile de ne pas rester un peu, là, entre deux, prendre conscience des deux histoires qui s’écoulent et qui n’en sont qu’une.

Il y a des images, des objets, sortis de la nature mais devenus rouges, branchages devenus traits d’artiste, peaux devenues masques.

Des miroirs, au mur, vous font soudain face, qui vous déforment comme si vous étiez un arbre soumis à des forces telluriques.

Il y a des vidéos sur les murs, où le mouvement des corps va de l’impulsion au mouvement des sentiments, une histoire de liberté s’écrit comme si elle c’étaient les éléments qui la généraient.