Refractory, 2025, film, 19’42 (CN) : « Ce court métrage poursuit l’histoire du Petit Prince. On y suit le vieux prince et le petit prince dans leur voyage, à la veille de la disparition de l’humanité. Ils rencontrent différentes personnes et, confrontés à l’inéluctabilité de la fin des temps, chacun réfléchit à ses erreurs, renonce à ses désirs et présente ses sincères excuses au monde, comme si, la prochaine fois, les choses seraient différentes.
Il s’agit d’une fable sur les hormones androgènes. Les hommes sont habitués à s’excuser, mais, du fait de leurs limites, ils ont tendance à répéter les mêmes erreurs. À la suite d’une révélation décisive, lorsque des circonstances périlleuses surviennent, les individus sont contraints de reconnaître leurs erreurs et de présenter des excuses sincères. Cependant, il n’est pas certain que cette sincérité perdure.
L’œuvre adopte une approche d’installation pour le montage du film, en mettant l’accent sur l’interaction dynamique entre le contexte matériel et spatial. Le film présente de nombreux artefacts. Les personnages sont représentés comme des accessoires. Symboliques et interprétés dans un style minimaliste, ils offrent une expérience visuelle unique. être perçue comme une installation.
Elle découle de ma perplexité face à la situation actuelle de l’humanité. Après la Seconde Guerre mondiale, il semblait que l’humanité ait entrepris une profonde introspection et trouvé une voie à suivre. Pourtant, au cours de la dernière décennie, les erreurs du passé semblent avoir été oubliées, et nous semblons à nouveau pris au piège des mêmes cycles.
Je considère la société humaine comme une « condition masculine », façonnée par la testostérone, qui stimule le désir de puissance, de domination et de transformation des autres. Une véritable réflexion n’émerge qu’après un échec catastrophique. Mais cette réflexion est de courte durée, rapidement effacée par les mêmes pulsions qui ont causé les dégâts initiaux.
Le titre fait référence à la « période réfractaire », un moment de faiblesse et de récupération après un point culminant, symbolisant une période où la civilisation humaine semble temporairement adoucie et introspective. Le vieux prince est comme un sauveur dans un jeu : il cherche constamment une voie à suivre pour l’humanité, mais il est condamné à échouer à chaque fois et contraint de recommencer. Après ce dernier échec, tout le monde semble apaiser ses désirs, comme pour se préparer à quelque chose de mieux la prochaine fois. Mais les choses seront-elles vraiment différentes ?
« »This short film continues the story The Little Prince. The story follows the old prince and the little prince as they head out on a journey on the eve of mankind’s farewell to the world. They meet different people, faced with the fact that mankind has to go, everyone reflects on their own mistakes, letting go of desires and sincerely apologizing to the world as if next time things will be different.
This is a fable about androgenic hormones. Men are very used to being apologetic, but due to their limitations, tend to repeat the same mistakes. Following a climactic revelation, when perilous circumstances arise, individuals are compelled to acknowledge their missteps and offer genuine apologies. However, it remains uncertain whether such sincerity will persist.
The work employs an installation-based approach to assembling film, with a particular focus on the dynamic interplay between material and spatial context. The film features numerous artifacts. The characters are portrayed as props within the film. The characters are symbolic and were performed in a minimalist style. This results in a visual experience of film that can be perceived as an installation.
It stems from my confusion about the current predicament of humanity. After World War II, it seemed as though mankind had undergone deep reflection and found a path forward. Yet in the past decade, past mistakes appear to have been forgotten, and we seem to be trapped in the same cycles once again.
I see human society as a “male condition”—one shaped by testosterone, which drives the desire for strength, dominance, and the transformation of others. Genuine reflection only emerges after catastrophic failure. But such reflection is short-lived, soon overwritten by the same impulses that caused the damage in the first place.
The title refers to the “refractory period”—a moment of weakness and recovery after a climax—symbolizing a time when human civilization seems temporarily softened and introspective. The Old Prince is like a savior figure in a game—constantly seeking a path forward for humanity, yet doomed to fail each time and forced to start over again. After this latest failure, everyone appears to be quieting their desires, as if preparing for something better next time. But will it really be any different? » »
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