Vidéo | 02:04 | France ESAD de Reims
47 mois
Un ou une intervalle ? Tout a débuté de là.
Un pan de l’histoire grammaticale s’ouvrait à moi; quand selon des époques ou des circonstances, des mots pourraient être qualifiés « transgenres » puisqu’ils changent de genre ou n’en portent tout simplement pas. Certains à la terminaison dite féminin en « -le/-lle », se classent dans le masculin et inversement. Quant à « Intervalle », il a vécu sa transition vers le masculin au XIVe siècle. J’y ai trouvé écho de mon parcours de transidentité mais aussi de mes ami.e.s aux genres confondus.
Aujourd’hui, je conte l’histoire d’Intervalle, un être né avec des parties génitales de femme mais qui s’affirme en tant qu’homme. La corde, fil des souvenirs, défile dans le champ.
Tout débute avec l’enfance et les premières questions aux réponses fatalistes des parents briseurs de la chaîne de la remise en question de notre monde, de nous.
Puis surviennent des événements marquants. Je les nomme « Mi-temps » et « Œuvre » que je qualifierais d’être/de mot genderfluid : fluctuations entre deux genres ou plus. La découverte d’autrui nous forge et nous amène à emprunter de nouveaux chemins, de nouvelles perspectives. Dans ce cas-ci, la découverte du spectre infini du genre. La dissociation du corps charnel et de l’esprit. La déconstruction en long processus passe par un grand nombre de mots. Mais quand on le trouve, l’évidence est là.