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Avant-propos : Faut Voir




Les 15èmes rencontres du festival Traverse Vidéo déroulent cette année une thématique à
la signification polysémique « Faut Voir ».
Organisée sous l’égide de la directrice Simone Dompeyre, cette manifestation toulousaine
s’articule autour de l’art expérimental sous toutes ses formes. Art vidéo, cinéma, photographie
plasticienne et écriture numérique sont présentés dans de nombreux lieux de la ville, participant
eux-mêmes à la transversalité affichée dans l’identité du festival.




Projections vidéo, installations, expositions, performances sont proposées à la fois dans des lieux
habituellement consacrés à l’art comme le Centre Culturel Bellegarde ou la Fabrique Culturelle du Mirail,
mais aussi dans des espaces patrimoniaux ou privés comme la magnifique Chapelle des Carmélites ou le
cinéma Gaumont Wilson, ce dernier étant habitué à une programmation « mainstream ».
De nouveaux partenaires font leur apparition cette année, comme la galerie Le Confort des Etranges ou
l’Hôtel Du Barry au Lycée Saint-Sernin qui accueillent performance et installations. Au total, Traverse
Vidéo s’installe dans une dizaine de lieux d’exposition ouverts gratuitement pour l’occasion, le temps de la
découverte.


Aller vers l’art expérimental
Parler d’art expérimental au plus grand nombre relève d’un pari ambitieux que Traverse Vidéo se dévoue
à réaliser depuis sa création. L’expérimentation artistique, réputée difficile, met en jeu toute une réflexion
et un questionnement sur les codes même de cette discipline, inventant souvent de nouvelles formes
esthétiques ou narratives. Ainsi, Traverse Vidéo est partie « du constat de la difficulté vécue par les
jeunes artistes pour montrer leur travail, d’autant plus quand ils se risquent à l’expérimental », le festival
s’intéresse « aux travaux d’étudiants comme d’artistes émergents, dont il découvre les œuvres et auxquels
il donne la possibilité de rencontrer des artistes confirmés ».
Comme nous le précise Simone Dompeyre, « les artistes composent, créent et ne formalisent pas toujours
leur projet, les rencontres devenant pour eux un espace où ils confrontent leur projet et leur point de vue».


Une programmation internationale
L’édition 2012 expose plus d’une soixantaine d’artistes de nombreux pays, pour un large panorama de la
création expérimentale contemporaine.
Face à des artistes confirmés comme Olivier Py (FR) qui propose son film Méditérannées, Jaap de Jonge
(NL) et son installation Shadow Machine, Eric Mutel (FR/Finlande) pour des photographies et installations,
ou encore le birman Lin Htet et sa performance, Traverse Vidéo donne également la parole à de jeunes
artistes émergeants : citons brièvement les toulousains Matthieu Fappani et Myriam Ramousse, le
danseur et chorégraphe iranien Mehdi Farajpour, ou bien encore Yann Weissgerber et Kamil Guenatri…
Une série de « cartes blanches » permettent à Simone Dompeyre de nuancer cette édition foisonnante
(plus de 140 films notamment) : « par exemple Kinema Nippon qui programme des films expérimentaux
japonais pour une action menée à la suite du tsunami de 2011 ; Le Labo qui est une session du Festival
du Court Métrage de Clermont-Ferrand, ou imagespassages d’Annecy, parce qu’il est nécessaire de
tisser un réseau entre nos expériences de l’expérimental. Et j’aime réunir en moments privilégiés des films
qui m’ont accrochée ainsi le quart d’heure croate… ou organiser une séance allemande avec le petit bijou
Bankenkrise de Till Penzek et Jon Frickey ».






15ème édition des Rencontres Traverse Vidéo 7
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