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Des mots...

avec les différents films diffusés lors de cette séance : implication de la forêt, de la
danse, des lumières... L’enchaînement des films devenait un tout, chacun appelait
le suivant. Je suis reconnaissante de l’attention portée par Simone Dompeyre
à accompagner et à défendre chaque œuvre programmée, à l’inscrire dans une
histoire plus large et à encourager la parole autour de celle-ci que ce soit pendant
les projections, à travers l’organisation d’un atelier, d’une table ronde, ou encore à
travers l’édition du catalogue, dans lequel elle-même ou les artistes mettent en mots
leur approche et leur analyse. Je suis admirative de son regard engagé, bienveillant
et curieux, de son énergie communicative. J’ai été très touchée par l’implication et
la gentillesse de tous les membres de l’équipe que ce soit en amont ou pendant les
Rencontres. Les rencontres, tout en circulant de lieu en lieu, sont très chaleureuses,
« familiales ». Les artistes et organisateurs sont réunis à l’endroit de leur désir de
faire et de partager. Les rencontres tissent des fils invisibles qui s’étirent dans le
temps. Ces rencontres sont précieuses. Elles accueillent le hors-format, le bricolage,
la recherche, la singularité... le vivant.
(N. B. Ma maman qui s’intéresse à l’art mais connaît assez peu l’art vidéo et le
cinéma expérimental, a eu un grand plaisir à assister à des séances.)

                                                                   Sarah Ouazzani Touhami
                                                                   depuis la France

Traverse est une belle découverte pour moi portée par ma participation comme
exposant, j’ai ainsi pu apprécier de « l’intérieur ». J’ai beaucoup appris sur le plan
personnel par la variété des œuvres tous médiums confondus. Cette diversité est
fructueuse car elle « décentre » du support-contenant pour nous approprier ces
propos où la contemporanéité est active par la recherche de nouvelles formes, par
le concept, les notions, le traitement plastique, etc. que la pensée accueille. En outre,
le projet que j’ai présenté m’a conduit à poursuivre ma recherche pour l’affiner
et profiter d’un vécu personnel lors de la réalisation de ces « déchirures », plaie
ouverte de l’image donnant lieu à de nombreux autres signifiants du terme.
Sur le plan organisationnel pas de failles malgré la difficulté de faire « s’emboîter »
œuvres et lieu, entre autres solutions à trouver. Un accueil chaleureux par le
partage du verre amical en tous lieux est très appréciable. J’ai beaucoup aimé les
interventions de Simone faisant toujours référence à l’histoire de l’art, ce qui suscite
une véritable atmosphère d’appropriation qu’a prolongé la Table ronde d’Ombres
Blanches. Nous ne sommes pas là dans le « white cube » aseptisé.
Merci pour ce beau voyage immersif, intense de sensible et de connaissances.

                                                                   Louis Viel
                                                                   depuis la France

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