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Projections Cinémathèque de Toulouse

Cinémathèque de Toulouse

Séance Cabinet des Curiosités du 20 février 2018

Christopher Spencer-Lowe, ALEATORIA

5min05 | Winnipeg Film Group, Canada

Le titre en espagnol sonne comme un prénom de femme, en accord avec l’implication
de celle, qui, un sein découvert, buste voilé de tissu léger, s’escrime, tout au long de
sa convocation d’images, à tourner une immense roue : une bobine de films vide
avec ses rayons. Cette « roue » suit celle constituée de plusieurs pales ainsi qu’un
ventilateur. Toutes deux brassent du temps constitué de nombreux plans filmiques,
allongé par la répétition des éléments. Cependant, l’aléatoire renvoyant simultanément
à la fonction mathématique, cela féminise la question de l’aléatoire.
Le tournoiement de la bobine entraîne divers types d’images documentaires comme
abstraites quand, dans un processus visible/illisible, l’effet pellicule rayée s’accélère
alors ce sont de petites figures géométriques en pluie, des traces actives ou quand le
panoramique s’accélère, lui, jusqu’au filage pour privilégier des traces en mouvements
et en couleurs.
Le visible joue de nos sens quand le kaléidoscope s’impose, plusieurs fois, en cercle
perturbé ou quand les nuées d’oiseaux ou les flux de poissons forment en tournant
sur eux des masses circulaires et cylindriques ou encore, il se joue de nous qui
cherchons la clarté, quand le lisible retient des fils emmêlés qu’un homme tente de
désembrouiller.
Lisibles des fragments de vidéo qui pullulent sur le Net. Vidéos animalières de tel
félin sur un arbre perché ou inversement circulant parmi les véhicules, vidéos de
catastrophes dites naturelles ou d’accidents provoqués, par exemple, par une grue
qui accroche – volontairement ? – des voitures garées. Vidéos de manifestants dont
celle-ci accumule le désordre causé en
se faufilant à travers un embouteillage
et celle-là subit les coups des policiers,
vidéos de défilés mais aussi d’émeutes.
Ces images empruntées aux réseaux
sociaux mais aussi à des caméras fixées
sur des endroits aléatoires, deviennent
parts de ce monde que la femme met en
mouvement. Un ballet s’organise entre

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