Page 63 - catalogue_2012
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Des réalisateurs...




Yasmina BENABDERRAHMANE



Mascarade, 1’35, 2011
Rencontre inattendue à Copenhague d’une prostituée-travesti. Le vent dévoile
les dessous d’un corps de femme, alors qu’il ne l’est pas. Ce cache-cache
répété implique la question de la représentation de ce que l’on voit et de ce qui
est.




Demascara, 1’, 2011
Un effeuillage de visage suggère l’idée du soulèvement de la peau, du soin de
la beauté et de l’artifice du corps, en se réferant aussi à l’expression « faire
tomber le masque » ou montrer sa vraie personnalité.




Erotica Universalis, 1’36, 2011
L’excitation du fantasme érotique est portée par la pandiculation des
membres durant une lecture. Elle se révèle par l’effeuillage d’images de
l’ouvrage et par le montage, qui cite le corps dans tous ses états. Cela
créé une sorte d’échange ou d’étreinte érotique entre le document et son
lecteur.





Portrait-Paysage, 3’57, 2011
évoque l’affleurement de fragments de corps et de motifs sous forme
stratifié.Image par image, l’érotisme se lie à la pudeur d’un corps.








Ce que l’on voit, ou ce qui est donné à voir serait ou ne serait pas véritablement ce que l’on voit.
On peut alors se poser la question de savoir si dans mes photographies ou dans mes films, on ne se
contente pas seulement de reproduire la réalité, l’acte même d’imager ou en quelque sorte si ces artifices
créent toujours une fiction.
Le vrai-le faux, la réalité-l’apparence, les faux-semblants, la mascarade : j’observe et sonde la force et les
raisons profondes de l’objet capté. Les images peuvent entretenir une confusion destabilisante entre la
réalité et sa représentation.
Au-delà de la visibilité de l’image, il n’y a rien à voir puisque l’image concentre sur elle toute la
visibilité. Visible et invisible s’opposent non comme deux contraires logiques mais en ce que la vérité de
l’un achoppe sur la vérité de l’autre.



Cinéma expérimental, art vidéo, monobandes - Faut Voir 63
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