Page 69 - catalogue_2012
P. 69
Mehdi FARAJPOUR
I am fine, do not bother me
Dans la poésie persane, en dépit de la beauté littérale et de la mélodie de la langue, d’autres
éléments ne sont pas moins importants que les mots : le symbole et les images surréalistes.
La poésie persane est souvent porteuse d'une forme métaphorique dans laquelle les mots sont
polysémiques. Ils évoquent d'autres éléments ou sentiments.
Par exemple, dans les poèmes de Hafez SHIRAZI - moins connus internationalement que ceux de
KHAYYAM, RUMI ou FERDOUSI - la cage est le symbole du corps de l'homme et l’oiseau est le symbole
de l'âme humaine. Cela reconnaît que nous sommes emprisonnés dans notre propre corps. Selon cet axe,
iIl ne fait aucun doute que la liberté est signifiér par la même chose que la mort de l'oiseau emprisonné.
Mais la mort dans la poésie persane n'est pas tragique, elle n'apporte pas la tristesse. Parce qu'elle repré-
sente la rencontre avec l'être aimé désigné comme le divin.
Dans la performance I am fine, do not bother, j'ai tenté d'adapter cette image poétique à la vie
contemporaine. Un homme assis sur un banc, dans un jardin, qui nourrit les oiseaux, alors que son visa-
ge est emprisonné dans une cage à oiseaux.
Mehdi FARAJPOUR
Performances - Faut Voir 69