Page 63 - Catalogue_Traverse Vidéo_2018
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isdaT Projections
On parle d’amour, de mort.
De la vie comme un film.
On termine une histoire.
Pour fonds, les images de la mer, à Tharon-Plage en Loire Atlantique.
Elsa Belbacha, Sans titre ajouté
1min | ESAD Reims, France
Sans titre ajouté mais en une musique répétitive
et enjouée s’opère une étrange chorégraphie
entre la machine et les corps harmonieux de
sportifs. Le montage parallèle occasionne
l’improbable rencontre entre l’outillage en action
d’une usine à fabriquer des biscuits et des athlètes
en compétition, sans explication autre de leur co-présence filmique. Cependant
l’humour léger induit par ce titre, qui connote la désormais vigilance adressée aux
étiquettes des aliments, transforme en succulence, la qualité des jeunes danseuses
en salle ou aquatiques, équilibristes et autres athlètes au corps gracile et sprinters
plus musclés dans l’effort de leur course, en les embrassant dans la même accolade
que les Biscuits de Reims non nommés mais renommés.
Cela s’opère comme ciné-œil puisque le spectacle s’opère après le très gros plan
d’un oeil vigilant, augurant d’axes de prise de vue, de guingois ou de contre-plongée,
à la dérobée ; cela survole la machine tâchant d’écraser le petit bout de pâte échappé
de l’alignement des biscuits à cuire, le passage au sucre, l’eau déversée en écho
de celle des piscines et sans fin annoncée ni de commentaire, une perspective sur
un couloir aux multiples portes : usine ou bateau…
Regard vigilant mais non explicatif puisque tout est dans l’effort du « faire »,
son élégance et sa dégustation.
Simone Dompeyre
Hoang Nguyen, X 91420181 (intra)
5min56 | ESAD Reims, France
Une même contrainte – filmer le travail, l’option d’un
même lieu mais un regard filmique foncièrement
différent : X 91420181 (intra) provoque l’intrusion dans
l’espace mental, tout en évoquant des moments
d’absence dans le travail, des moments « déconnectés ».
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