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Galerie 3.1 Performances

L’univers de ton travail s’apparente à ce que d’aucuns appelleraient le transhumain mais ce n’est pas
ainsi que tu nommes ton espace. Peux-tu le préciser et préciser ce qui guide ton désir de ce « monde-
là » ?
Je n’essaie pas tant de créer un espace qui me soit propre que d’essayer de
fabriquer des images (visuelles et textuelles) qui puissent traduire et analyser des
imaginaires contemporains en postulant sur des futurs possibles, probables et/ou
interchangeables.

Paradoxalement certaines œuvres ou certaines figures – comme Trash-tragedia avec Véronique Binst,
programmée aux Rencontres Traverse 20141, et le garçon aux yeux inquiets de Mdr, programmée
aux Rencontres Traverse 20172 –, frôlent l’anxiogène… comment navigues-tu de tel à tel espace ?
Trash-tragedia est un rituel de désensorcellement.

Tu actues avec d’autres : musiciens le plus souvent. Traverse a ainsi programmé plusieurs œuvres avec
violoncelle ou musique électroacoustique – ce qu’est également le cas de ta collaboration avec Gaël
Tissot pour la performance Uncanny Possibilities3… comment se « forment » ces performances ?
Comment « choisis-tu » tel ou tel musicien ?
Je construis des projets de performance avec des musicien-nes que je choisis en
fonction des possibilités de lectures plurielles que peuvent ouvrir leur pratique
sonore sur mes propres propositions de départ. Une collaboration est une mise en
partage. Travailler l’un avec l’autre. Chacun prenant sa place pour porter l’autre au
plus juste et être porté par l’autre. (Idéalement.)

Comment travailles-tu concrètement puisque parfois un océan ou au moins des kilomètres vous
séparent ?
Je travaille en ligne.

1 Cf. catalogue des Rencontres Traverse 2014, Processus, p. 82.
2 Cf. catalogue des Rencontres Traverse 2017, 20 ans ce n’est pas rien, p. 83.
3 Programmée aux Rencontres Traverse 2019, L’Expérimental{recherche/art}, cf. p. 169.

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