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Installations Goethe Institut

de gestes naturels eux-mêmes pleins de rythme, en accélérant les mouvements de
cette unique séquence de descente dans le labyrinthe fantasmagorique de l’Enfer.
Les formes, en constant changement, se fondent, se dissolvent jusqu’à s’interpénétrer
disparaissant dans un impressionnant ensemble symbolique qui conduit la fin au
commencement et vice versa.
En une construction très imaginative ou en une forme propre et épurée, un flux
continu entraîne de la figuration à l’abstraction, à travers les domaines de la réalité
et de la métaphysique ou du subconscient. Transportée par une extase créatrice,
l’artiste n’a pu durant longtemps, s’échapper de ce labyrinthe d’escaliers envoûtants,
riche en enchevêtrements mystiques de l’âme. Forme majestueuse qui a capté tous
nos sens tout au long de sa marche filmique.

Božidar Zečević1

Oscar Veyrunes, À l’atelier (2017)

installation vidéo en diptyque | 12min17 | Allemagne

Intérieur jour.
Intérieur nuit.
Un atelier.
Un homme, jeune est assis à sa table de travail.
Travaille-t-il ? S’ennuie-t-il ?
Deux moments d’une journée. Quel intervalle entre
la prise de vue de jour et celle de nuit ? Quelle
importance ?
Les objets dans l’atelier ont changé. L’angle de prise
de vue aussi.
De grandes fenêtres offrent une vue sur la ville.
Cheminées en brique d’une usine, le clocher d’une
église.
L’homme ne regarde pas dehors. Que regarde-t-il
d’ailleurs ? Que fait-il ?
Images fixes, images en mouvements.
Sur les murs de l’atelier, la ville défile. De jour, de
nuit.
Le mouvement accéléré de la ville pénètre dans l’atelier par les murs. Les parois
fondent. Les frontières s’abolissent.
Pourquoi sortir quand la ville s’immisce dans l’antre de l’artiste ?
Le paysage par la fenêtre est resté inchangé.

1 Article paru dans Pečat, n°554, Belgrade, 25 janvier 2019, p. 57.

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