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Anna-Lena GREMME
My Market Place
Lui succède un homme dont la description se concentre uniquement sur l’architecture, la structure
extérieure. Le facteur sensuel passe en arrière-plan. Il donne, en outre l’impression qu’il veut montrer
combien il sait de choses sur cette place au lieu de s’en tenir à décrire simplement ce qu’il voit.
On peut voir ta vidéo en boucle au Goethe-Institut. Le médium audiovisuel domine-t-il ton travail
artistique ?
Jusqu’à voici un an, la vidéo était mon activité principale. J’ai ensuite commencé à me tourner
vers d’autres formes d’expression comme le travail sur les objets ou la photographie. Mais même si mes
travaux vidéo ont diminué, l’élément audiovisuel est et reste très porteur pour moi.
Dans quelle mesure la métropole qu’est Paris laisse-t-elle des traces dans tes travaux et tes
projets ?
C’est avant tout la relation ambivalente entre l’homme et la nature, qui me fait beaucoup réfléchir
actuellement et que je thématise, par exemple, dans les travaux photos réalisés récemment. Cette relation
diffère certainement dans une ville compacte comme Paris, de celle de ma ville natale.
Je trouve passionnant de voir comment l’homme intègre toujours de nouvelles formes de vie dans son
environnement, comment il les façonne, les adapte à ses besoins et arrive ainsi à s’en détacher. Des
plantes d’appartement ou des animaux de compagnie dans l’espace urbain peuvent être l’expression de
ce détachement. Ce qui provoque l’émergence possible de situations ambivalentes et conflictuelles.
L’interview a été menée par Denis Heuring.
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