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Musée des Abattoirs Installations

et la lumière, un passage de la mise en terre au surgissement dans le visible, de
l’enracinement au sol à l’élévation. Cette dynamique des contraires est envisagée
nécessaire pour qu’advienne la naissance du mouvement. L’état de flottement ne
serait-il pas un état d’harmonie dans cette dynamique des contraires ? Il semble être
en tout cas l’état du devenir, comme le montre le phénomène de la dissémination
des graines au gré du vent dans la nature.
Les travaux empruntent à la nature sa matière vivante, organique ou végétale :
poussière blanche de pollen, herbe de printemps, feuilles lunaires d’été, poudre de
feuilles d’automne à la pigmentation de la terre. L’empreinte est comme la trace de
ce processus temporel : impressions de graines germées sur papier de soie, pression
du corps dansant dans la pâte à pain, compression du temps dans la matière de la
tourbe. Par tâtonnement, ces expérimentations avec la matière visent à toucher la
transformation souvent imperceptible à l’œil nu. »

Simone Dompeyre

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