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Vidéos d’Allemagne et d’Ailleurs




Till PENZEK, Jon FRICKEY, Bankenkrise (Financial Crisis), 2',
2008mime un jeu de société fort connu, où l'on achète et vend, mais
cette version emprunte le modèle d'une banque fédérale d'État. Peu
importe le nombre d'erreurs imbéciles que vous y commettez, vous
empilez toujours de l'argent. Aucun risque, c'est un jeu… même si
métaphoriquement l'animation s'avère sardonique à bon escient.

Gudrun KREBITZ, I know you, 4', 2009
Une voix enfantine brouillée brouille les pistes de compréhension de ce
qu’elle a subi ou de ce qu’elle a fait subir ; ou les deux, l’un conséquen-
ce de l’autre…Les bribes de récit et de description de l’oubli, de la perte,
du trou dans lequel elle est profondément enfoncée, du couteau de cuisi-
ne enfermé dans le tiroir, de la pelle confinent à provoquer la pensée du
viol et du meurtre dont on ne veut ni ne peut se souvenir pour surviv-
re…mal. L’animation colle à cette anxiogène proposition, encre noire, gribouillis, tracé disloqué forment et
déforment les objets cités, un corps nu de jeune fille succombant sous une énorme araignée, succombant
sous la morsure d’un chien « auquel on a permis de manger son cœur », une baleine incongrue, elle se
cantonne à ses tracés sur un fond blanc sans fonds ni limite. Le vide noie autant que le noir déchire sous
la scansion de cette voix de la douleur qui s’adresse à vous I know you : Je vous connais

Karsten KRAUSE, You and me, 4', 2010
Une femme marche vers la caméra de son mari depuis quatre
décennies. Une histoire d'amour sur un petit film. Un poème dit de E.E
Cumings sans doute entraîne-t-il le débord du quotidien dans ses prome-
nades d’une femme - jeune puis moins jeune - pour un film personnel, mais
que l’on tourne et montre à d’autres, car il est l’adéquation rêvée : Amour/
une vie. Les matériaux – vacances, enfants, fêtes familiales- viennent de
la grand-mère, celle-là même qui marche vers celui qui tient la caméra, son mari. Il ne films qu’elle,
partout où ils se rendent… Le film d’affection tisse un lien de toutes ces années qu’énumèrent la mode
vestimentaire autant que les changements corporels et le poétique paradoxalement induit des effets de
réalité voire de vérité.

Rosana CUELLAR, Cronologia, 12', 2010
Cronologia est un puzzle créé à partir d’images de found footage prises à
“Neue Heimat”, le projet architectural en charge de la reconstruction de
l'Allemagne après la guerre. Le résultat en est une atmosphère unique et
mystérieuse où les pièces individuelles du puzzle se rassemblent et offrent
au spectateur de créer une image plus grande.


Yiorgos NALPANTIDIS, Virtualities, 15'34, 2010
dépeint la relation entre l'image – en tant que représentation de la
réalité - et la réalité elle-même. Le film vise à démontrer le décalage
entre elles ainsi que les déformations causées par la visualisation de
la réalité et de son “spectaculaire” récit.
En affichant des images du monde contemporain tel que l'assène
l'industrie publicitaire, Virtualities se bat pour une représentation réaliste d'un monde objectivé.





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