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Vidéos d’Ici et d’Ailleurs
“Parler sans se faire entendre, écouter sans se faire voir, tout voir sans se monter. D’où le spectateur
regarde-t-il la vidéo ? De quel côté de l’écran est-il ? Et de quel écran s’agit-il : celui de la télé ou celui de
la projection ? Qui regarde, qui est regardé ? Qui tend l’oreille, qui profite du son trop fort de la télévision
et qui le subit ?”
D.S
Le Collectif Faux-Amis, avec Lucie Pastureau, Lionel Pralus, Hortense Vinet, formé en 2008,
explore les composantes de la cellule familiale et les problématiques qui en découlent, la personne dans
le développement de son identité et son rapport au territoire. Travaillant principalement l'image photogra-
phique liée au texte, sa pratique s'étend cependant au son, à la vidéo, à la sculpture ou à l'installation.
Quelques lettres et des photos, 16'10, 2012, France
Sur un bureau, quelques archives et une photographie de la famille
Jarowslav. Celle-ci s'anime, la famille rejoue son histoire, avant et pendant
la guerre. Les objets du quotidien deviennent composants et participent au
récit. Techniquement parlant, le montage en stop motion nous a donné la
possibilité de transformer un simple bureau en paysage changeant, en scène de cette histoire familiale.
La famille d'Emile Jaraud - membre de l'UEVACJ-EA - famille de juifs originaires de Pologne installée en
France, a vécu de façon exceptionnelle voire exemplaire. Chacun de ses membres a été impliqué dans la
Seconde Guerre Mondiale d’une manière différente : père, mère et sœur déportés / un frère engagé dans
la Légion Etrangère puis aux côtés des Alliés / un frère engagé volontaire, emprisonné en Stalag / un frère
résistant, déporté et qui a survécu / Emile et sa sœur enfants cachés.
34/44, 5'15, 2012, France
Le corps d'un homme se transforme, traversant la guerre et ses épreuves.
Le visage marqué, les changements de vêtements tracent un parcours,
indices de cette histoire passée, étrangement proche de la nôtre.
Partant de 1934, les dix années de la vie d’un homme, avec ses espoirs et
ses drames… en un plan séquence de cinq minutes, temps condensé, douleur portée.
Tenir coûte que coûte, 7'06, 2012, France
Dans la Somme, à Marchélepot, retour sur les lieux des derniers jours de
combat du 22ème RMVE en juin 1940.
Le paysage se laisse contempler, indifférent à cette voix essoufflée, réveille
une mémoire enfouie.
Les Passeurs, un corpus de 12 vidéos (de 1’29’’ à 5’26’’) 2012, France
Des vies qui s’entrecroisent, des fragments de vie pour tenter de reconsti-
tuer la grande Histoire. Des hommes et des femmes en transit, en attente,
racontent, chacun, un moment de leur vie lié à la guerre.
On ne sait pas toujours très bien de quelle guerre il s’agit, à quelle époque
se situe le récit, ainsi ces voix off renvoient-elles à la nature cyclique de l’histoire.
Cinéma expérimental, art vidéo, monobandes - Histoire(s) 33
