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Denis COINTE

A la Galerie Concha de Nazelle
Les fées n'existent pas

Le silence des mots, le silence de l’espace renversent l’attente et l’idée reçue.
Trois lés vidéos saturent le mur du fond de la Galerie… dans un face à face image/ regardeurs,
quoique la vidéo dépasse le 1/1.
Des femmes : jeunes - deux - ou plus mûre - la troisième, attendent mais là où on ne les atten-
drait pas attendre : une porte à moulures simples, géométriques mais suffisantes pour connoter l’apparte-
ment bourgeois, sans meubles visibles; un simple revêtement bleu clair fait chemin de couloir ; l’espace se
réduit, vertical, à la nécessité de la posture debout, bras immobiles, le long du corps immobile de ces trois
femmes.
Les vêtements ne visent pas l’identification, autres que la quotidienneté et la contemporanéité,
ce sont des femmes de cet aujourd’hui, en jupe ou pantalons sombres.
Certes l’une porte un pantalon large à poches, un battle dirait le costumier, mais en pull en pointe rai-
sonnable, elle n’arbore aucun signe de force; certes la seconde jeune femme a choisi de bottes hautes
dans lesquelles enfouir le jeans topique mais sans plus de signe d’implication guerrière ni même d’au-
dace, elle a revêtu une veste longue unie; la troisième en corsage imprimé de dentelle grise sage, porte
un petit collier. Différentes, elles s’assemblent dans la toponymie de femmes en instance.
La lumière ne vise pas de dramatisation, elle n’est pas agissante de plein fouet mais pourtant elle
s’avère actante puisqu’indicatrice de cette absence de faire qui en devient un- faire.
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