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Performances Traverse Vidéo 2016 - L’atypique trouble 77

mais ce modèle continue d’inféchir notre perception des images, dans un principe général qui éprouve
les limites de l’imitation et de l’illusion et, dans le cas du numérique, de la simulation tactile et interac-
tive. Stimulant des réponses intuitives, les représentations de synthèse formulent le problème de l’image
sous l’angle du contact. Elles captivent et s’expérimentent comme des manifestations sensibles. Au-delà
des phénomènes et des fonctions dont elles font état, le spectateur souhaite entretenir avec elles les
mêmes rapports qu’avec les images traditionnelles, à savoir dialoguer avec une « substance » dont elles
nous feraient don. Cet état de fait est indissociable de la question de l’Incarnation dont l’irréductibilité
« consubstantielle » authentife une présence. Elle est fondamentale à l’art comme métaphore du vivant.
L’identifcation du spectateur y est subordonnée. Et le numérique n’échappe pas à cette exigence.
Dans Rainy Day, Dream Away, l’apesanteur du cosmos numérique et de motifs évanescents, des fgures
scintillantes émergent au son d’une musique évocatrice. Le monde des invisibles et celui des vivants se
confondent. Les souvenirs et les rêves trouvent une forme qui puisse encore faire partie de l’existence.

Image et musique originales, montage et production : Régis Cotentin 2015-2016
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Régis Cotentin est plasticien, réalisateur de flms courts et créateur d’installations. Autoproduites ou produites par
Transcultures (Bruxelles-Mons), ses œuvres font partie de la Collection de Nouveaux Médias du Centre Georges
Pompidou (Paris).
« Grand illusionniste de la vidéo audiophile » (Jazzaround), « l’univers de Régis Cotentin firte avec Edgar Allan Poe,
les frères Quay, Guy Maddin, Bunuel, Man Ray » (Repérages) avec « des images et des dispositifs donnant à voir le
souvenir et le rêve à l’œuvre… » (Françoise Parfait, Vidéo, un art contemporain). « L’imagier toujours très torturé et
charnel du vidéaste » (Poptronics) créent « des images métaphoriques toujours belles et inquiétantes » (Artishoc).
« C’est un auteur et ses images ne cajolent pas les conventions esthétiques du spectateur. » (Poptronics).
Les musiques originales de ses flms sont réalisées par des musiciens de la scène internationale : DJ Olive (USA,
New York), Pierre Bastien (France, NL, Rotterdam), Philip Jeck (UK, Liverpool), Scanner (UK, Londres), David Shea
(Australie, Melbourne), aMute et Paradise Now (Belgique, Bruxelles). Certaines s’accomplissent lors de performances.

© R.Bourrillon

- 3. Chapelle des Carmélites -