Page 128 - catalogue 2017

Installations 5. Lycée Ozenne - boucles sur écran

Les mots en vidéo prennent trois dimensions pour une construction d’espaces entrelacés : les lettres deviennent
écrans des images, elles s’allument dans le noir en kaléidoscope, métaphore des fragments de mémoire.
Ainsi l’épitaphe devient-elle la voie abstraite de l’itinéraire de Hauser, l’écho de ses expériences peu connues,
jusqu’à se prolonger en un labyrinthe déroutant image de l’incompréhension qui touche sa vie.
En clausule, l’écrit redevient plan jusqu’à coïncider avec la pierre tombale de Kaspar Hauser.
Susanne Wiegner sait qu’elle ne donne pas de solution à l’énigme mais sa vidéo ajoute à l’élégie de Trakl sa
détermination vidéographique.

Susanne Wiegner et Simone Dompeyre

6. Galeries Lafayette

Vincent LÉVY, Fantôme(s), expérience chrono-vidéo-informatique (Fr.)

L’installation est devenue, depuis les années 60 du siècle dernier, le
mode d’exposition si adopté que l’on oublie qu’elle répondait à la
volonté d’investissement du lieu par l’œuvre au-delà de l’espace plan,
l’image en mouvement échappant ainsi à la contrainte de l’écran en
deux dimensions : cinéma élargi, vidéo sculpture. C’était modifer à la
fois la perception de l’espace et du flm et de la vidéo… or le cinéma
c’est du temps et nous-mêmes, nous nous mouvons dans l’espace en
êtres du temps.
Le temps, la mémoire, la trace et l’être ensemble sous-tendent le
travail de Vincent Lévy, il n’hésite ainsi pas pour en quêter les variantes
et les invariants à programmer ses installations qu’il qualife de
chrono-vidéo-informatique, dans des lieux très diférents, en extérieur,
en vitrine, en intérieur, sur la place publique, les jardins, le Quai des
Savoirs et et la vitrine des Galeries Lafayette.
D.S

« Vous vous approchez de l’écran, vous regardez : vous voyez l’image du lieu derrière vous.
En restant devant l’écran, l’image de votre visage commence à apparaître : la machine vous a vu !
Si maintenant vous vous mettez à bouger, votre image suit, mais comme en décalé : elle se multiplie et se dissout
dans le décor.

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