Page 17 - catalogue 2017
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1. isdaT Projections
ENSAD (École nationale supérieure des arts décoratifs)
Élodie BOUÉDEC, De là à là, 5min15 (ENSAD, Fr.)
Un délicieux retour dans l’enfance comme un carnet de souvenirs,
le dessin joue la transparence, la légèreté voire le décalage du
mouvement pour la période la plus précoce, celle des 5 ans. Les
couleurs varient jusqu’au plus sombre, pour le portrait des 17 ans
qui, très rapidement, annonce le déraillement du train coupable
d’avoir perturbé la suite des wagons et par là, la logique des
souvenirs.
L’itinéraire suit la voix du réel, se scande avec les billets, qui se
lisent sur la vitre, indiquant la ville et l’âge de l’enfant voyageuse.
La voix qui se souvient, laisse le champ aux demandes de la si
jolie petite flle à ses cinq ans qui attribue la possession du train
au père et apprécie les chocolats oferts ou s’amuse de tout. Alors
que la couleur se sature quelque peu, le dessin dote d’une tête d’oiseau, un voyageur selon l’appréciation qu’elle a
à 9 ans ; sans explication, ainsi que naissent les souvenirs… Film élégant, il ne s’appesantit pas sur la perte par le
déraillement… la litote accompagne la superposition du dernier visage sur lui-même.
D.S
Bertrand CHARLOT, DIGEST, 7min (ENSAD, Fr.)
À l’intérieur d’une assiette de ragoût, deux couples, venus d’on
ne sait où, s’attablent dans un bâtiment étrange. S’instaure une
discussion sur les bonnes manières entre ces êtres étranges et la
tablée, selon les mouvements et des têtes et des tiroirs tous aussi
vides de sens. Dans ce lieu restreint, l’animation s’emballe, la folie
s’accroît dans la plus évidente joie de faire animation.
Laurent LICHOU, En suspens, 6min (ENSAD, Fr.)
La poésie de la friche… Elle réside en sa nature éphémère, et en
ce qu’elle révèle, de façon tangible, les aventures qui s’y sont
déroulées. Il y a toujours une grande émotion à imaginer, à la vue
des traces rongées par la rouille, la mémoire d’une vie passée.
Paysage de friches industrielles, strates mémorielles, soupirs de la
perte désarçonnés quand un insecte poussant sa bouse en boule
traverse ce champ. Retenir l’émotion pour un sourire mais.
D.S
Émilie ROBIN, Motha, 4min (ENSAD, Fr.)
Un non-nom où se mêlent le nom d’un chocolat glacé, une
ressemblance avec celui de mère voire une traduction de trop…
et une vidéo à l’humour « vache » qui, par une coalition ou une
collision ou les deux ensemble, provoque la rencontre de situations
où les seins sont triomphants. D’abord maternels et abondants, ils
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