Page 133 - Catalogue_Traverse Vidéo_2018

Musée des Abattoirs Projections

La construction de l’image à partir de l’instant, la réflexion et la recherche d’une
nouvelle relation entre l’art et la vie à une époque de profonds changements humains
et technologiques et de défis sont autant de questions qui taraudent l’artiste. Celui-
ci adopte une lente vélocité dans son travail, pour dresser un inventaire d’images
sur l’acte de capturer des images, sur l’idée du temps et ses limites. Il mène, par
ailleurs, une observation sur la collecte d’images et de moments comme anthologie
de nos vies, selon le modèle sur la photographie de Susan Sontag, qui y commente
To collect photographs (or images – our quote) is to collect the world/collecter
des photographies, c’est collecter le monde… Étudiant l’usage contemporain des
images à l’ère technologique, la vidéo s’avère une occasion de réfléchir dans une
perspective globale locale. Dans une nouvelle analogie avec Sontag, photographier
(ou, comme nous le disons, enregistrer sur vidéo) c’est s’approprier la chose que nous
désignons : « C’est se placer dans une certaine relation au monde qui ressemble à la
connaissance – et, par conséquent, au pouvoir ».

Laura Garcia Calleja, Al(li)teration

4min41 | Espagne

Altération. Agitation ou variation d’une chose par
rapport à son état normal ou à un ordre établi.
« Allitération. » Figure stylistique consistant en la répétition
du même ou des mêmes sons dans une phrase.
Al(li)teration est une performance vidéo construite
autour des deux concepts qui lui donnent son nom.
Dans une sorte de jeu où les significations se chevauchent et se fondent, comme les
sons émis par l’artiste, cette pièce travaille sur les limites de la communication non
verbale, l’expression primordiale ou le mantra comme forme de connaissance et de
fascination, créant un discours inédit qui cherche la réaction du spectateur.

Marie-Paule Bilger, Sweet Fight

4min36 | France

Magie du trait qui apparaît. Le trait écrit l’histoire.
Noir sur blanc, blanc sur noir, l’histoire se raconte sur
elle-même, une histoire de relation humaine.
Dialogues de sourds, silences, les corps s’aiment et se
détestent, se caressent et se battent…
L’écriture paraît spontanée, elle est minutieusement

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