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Projections               Cinéma ABC

Claude Marguier, Synchronie

3min05 | France

                                   Synchronie s’écrit en une diachronie active  ; la vidéo
                                   épouse son complémentaire en travaillant la
                                   transformation et (dès lors) le temps : l’évolution porte
                                   sur chacun des quatre espaces constituants ainsi que
                                   sur les éléments internes  : carrés et points, lignes et
                                   formes.
                                   La synchronie a lieu – c’est sa définition – en même
                                   temps et le polyécran, refusant souvent la forme sage et
                                   pleine des quatre carrés réunis – varie constamment,
                                   se décomposant, se recomposant ; ses carrés variant
en interne et dans leur apparition, disparition ; des propositions nouvelles s’opèrent
constamment. Les sons comme autant de mots visuels se choquent, comme le noir
au blanc. Parfois des frémissements en bruits, parfois des clignotements en lumière :
sons et images sont interchangeables jusqu’à ce que l’ombre blanche d’une main,
d’un pied rappelle que c’est lieu d’homme.

L’artiste dit  : « Ces formes dialoguent au rythme syncopé d’une bande-son qui
amplifie – par pulsations, par battements – l’effet hypnotique et spectral de la vidéo.
Autres images fantômes, des halos de lumières – ou points sombres – traversent les
surfaces, passent sous la chair et en modifie l’aspect. Par la mise en mouvement,
l’orchestration des images et des sons, je cherche à jouer une partition visuelle et
sonore et à créer une id/entité filmique. »

                                                                   Simone Dompeyre

Peter Klausz, Still Life

1min27 | Espagne, CJC

                          De la nature morte, Still Life ne garderait que le plan
                          fixe, si ce n’est que le plan unique se diversifie par
                          un jeu constant de carrés qui le composent ou plutôt,
                          selon lesquels, il se décompose. Par ailleurs, s’y fait
                          plutôt l’écho d’une scène de genre, de vacances dans
                          un petit jardin devant le petit perron d’une petite
                          maison. Les sons in répondent aux gestes, ainsi le
                          rebond du ballon envoyé  – étrangement  – depuis
                          l’intérieur vers l’extérieur, ainsi la musique diffusée

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