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Installations Prép’art
Estelle Vétois, Crash Test
1min50 | France
télévision française jusqu’en 1974. D’une image photographique projetée
Crash Test fait une séquence vidéo
narrative en éclairant les zones haute et
basse de l’image dont le centre reste dans
l’obscurité, et ce, en boucle. Estelle Vétois
l’a créée à partir d’une photo découverte
dans un marché aux puces non pas
d’un fonds amateur mais prise par un
caméraman professionnel qui travaillait
à l’ORTF, l’Office de radiodiffusion-
La composition entraîne la question des manières de projection, ce que Traverse
provoque particulièrement en programmant ce travail, en deux formats sous deux
modes : une projection parmi d’autres films dans la petite salle de cinéma sise au
sous-sol de Prép’art et une projection nomade, installation éphémère projetant,
annulant le film, projetant, annulant le film métaphore du crash, destructeur,
amplification du travail du regard pour saisir.
Le travail prouve par ses deux options, des qualités sûres qui conservent sa puissance
même lorsque les éléments de la présentation sont décomposés, une installation qui
focalise sur cet « objet vidéo » devient un moment d’une liste de films d’autres artistes
vidéastes. Quel que soit le contexte, le travail s’impose traversant élégamment les
péripéties d’affichage. En effet, Estelle Vétois s’intéresse à la nature interchangeable
et intégrale de la photographie au sein de la vidéo et aux éléments de la vidéo
entrant dans la photographie. Elle retient le noir et blanc pour infuser un code
binaire avec le blanc pour saturer les données et le noir pour notifier l’absence de
données ; chacun des deux éléments dépend de l’autre pour la compréhension et
la vision.
L’artiste apprécie la diversité de l’approche de son travail par le public, porteur de la
multiplicité de perspectives qui nous façonne comme habitants du monde mais de
pays divers. « Pour moi, Crash Test n’a pas d’existence sans le regard du spectateur.
Crash Test est un dispositif de monstration, indubitablement activé par le regard
de l’autre. C’est une expérience différente selon nos références culturelles, notre
mémoire ou encore notre niveau de concentration à l’instant. Il y a une variabilité
de l’expérience et c’est qui me plaît. »
Pour l’éprouver, son travail loin de garder l’image intacte, agit comme un balayage
de scanner qui ne délivrerait que des espèces restreintes de l’ensemble… ainsi le
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