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Quai des Savoirs Installations
l’instant où des millions d’actes dans l’univers peuvent être vus simultanément de
tous les points et sous tous les angles.
L’installation rassemble de telles préoccupations.
Et ce, d’autant plus, que diffusée dans un grand Hall des manips, elle donne le la
de l’ensemble exposé.
En sous-titre, elle se réclame « coup d’œil/glimpse » sur le monde.
Le champ où domine le bleu multiplie les « sous-champs » colorés qui captent
en différents endroits, sur Terre et dans l’espace, simultanément et en direct, ceci
parce que Through the Aleph intègre le time-lapse1 dans sa réunion du système de
vidéosurveillance et d’Internet : 142 webcaméras de surveillance dans sept pays.
Ainsi en retenant des données en direct, il
rassemble des informations internationales
concernant la terre et l’homme, quand de
tels points de perception éloignés fondent un
nouvel Aleph, une unité dans l’infinité. Une
seconde condense trois heures d’un jour par
mois, de septembre 2016 à août 2017 ; le
tremblement s’empare des éléments ainsi
pris par l’accélération. La différence entre le
clair et l’obscur distingue le jour et la nuit vus
simultanément. L’agrandissement se fait sur tel ou tel point ou telle page du site
s’ouvre avec flèche et indication d’ouverture alors que de part et d’autre, s’inscrivent
les constellations changeant selon le mois. La mince ligne en rotation, figure du
temps qui passe, est indiquée, elle balaie une montre. Les images de la terre sont en
temps réel comme les dernières images solaires captées par la Nasa. S’y lit la carte
du réchauffement des eaux en temps réel de quatre océans, l’Arctique, l’Atlantique,
l’Indien et le Pacifique dont on connaît l’influence dans le changement climatique.
Les localisations sont glosées, les constellations alternent mensuellement selon leur
position.
Les sources de visualisation sont identifiées : la Nasa, l’Agence Européenne de
l’espace, l’observatoire de l’Université de Tel Aviv. La planète est décrite depuis
le satellite ; alors en arrière-plan le globe terrestre, en premier plan en amorce le
satellite.
Le temps réel devient un temps idéel hors de son territoire, il forme une géographie
mondiale ; non pas une image angélique, hors de la réalité grave de la terre et où
d’emblée, « tous les gars du monde se donneraient la main » mais un support de
1 Cf. p. 227.
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