Performance | 20:00 | Grèce (Athènes)
Pick a Pic
Pick a Pic trace un chemin de la mémoire à l’oubli. En danse improvisée, la performeuse invite le geste des publics pour que s’accomplisse son parcours à travers le temps. Cette action s’inscrit dans la recherche artistique intitulée Act of Memory au titre des plus performatifs. Cependant, le lien entre la recherche et la performance, loin de se réduire en une relation de « cause à effet » s’avère relation entre des cercles éternels, centrés sur le même point, où l’un inclut l’autre mais le contient aussi : une abyme fructueuse.
S’inspirant initialement du fonctionnement du cerveau pour la mémoire, l’ensemble du projet se déploie, étape par étape, vers la mémoire personnelle et collective mais aussi sa perte. Ainsi, en convoquant la perte de mémoire et ses conséquences, la performance entraîne les spectateurs vers la nécessité de sa préservation au plan personnel comme collectif.
Par l’ouïe – en musique et parole, par la vue – celle d’un corps en mouvement, le toucher – celui des accessoires, Pick a Pic désire stimuler le plus de sens dans le public or, plus d’implication des sens entraîne une empreinte mémorielle plus profonde. Ne sommes-nous pas tous tesseres d’une mosaïque interactive, faite de nos souvenirs grâce auxquels nous pouvons imaginer et tenter de prévoir notre avenir ? Et ce qui est susceptible d’étendre encore plus la mémoire des spectateurs : l’action/le mouvement/la mémoire musculaire ne se peut qu’une performance participative.
Et puisque les photographies sont les objets les plus populaires liés à la mémoire et peut-être la façon préférée de s’en souvenir, elles s’imposent ici. Photos personnelles de la vie attachées à mon vêtement dont chaque personne est conviée à en choisir une.
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Pick a Pic
Pick a Pic traces a path from memory to oblivion. In improvised dance, the performer invites the gesture of the public to accomplish her journey through time. This action is part of the artistic research entitled Act of Memory with a very performative title. However, the link between the research and the performance, far from being reduced to a relation of « cause and effect » turns out to be a relation between eternal circles, centered on the same point, where one includes the other but also contains it: a frutuous abyss.
Initially inspired by the functioning of the brain for memory, the whole project unfolds, step by step, towards personal and collective memory but also its loss. Thus, by summoning the loss of memory and its consequences, the performance leads the spectators towards the necessity of its preservation on a personal and collective level.
By hearing – in music and speech, by seeing – that of a body in movement, by touching – that of the props, Pick a Pic wishes to stimulate as many senses as possible in the audience, and the more senses are involved, the deeper the memory imprint. Aren’t we all tesserae of an interactive mosaic, made of our memories thanks to which we can imagine and try to foresee our future? And what is likely to extend the memory of the spectators even further: the action/movement/muscle memory can only be a participatory performance.
And since photographs are the most popular objects related to memory and perhaps the preferred way to remember it, they are a must here. Personal photos of life attached to my clothing from which each person is invited to choose one.
© photographie par Alexandra Georgiou