Film | 0:10:43 | France | 2018
Let me dream
Il s’agit d’un poème visuel, qui s’appuie sur la mise en mouvement de mes photos. Un poème de Fernando Pessoa, extrait de Ode Maritime, le structure. Et la musique d’Arvo Part, Fur Alina, aide a créer la chair sonore du film : elle le rythme et contribue puissamment à son sens.
Let me dream parle d’une quête, une quête d’absolu, d’amour absolu, impossible à trouver. Fernando Pessoa va tous les jours sur le quai du port, attendre une femme qui n’arrive jamais. Sa démarche touche à l’absurde, voire à la folie.
Le travail de la monteuse, Djamila Daddi-addoun, a été essentiel : malaxer les images jusqu’à réussir à construire un déroulé qui puisse se caler sur la musique.
Mes propres images n’ont pas été créées spécialement pour la réalisation de ce film : elles sont le fruit de mes déambulations à travers l’Europe, à l’Est et dans les ports, dans ces espaces entre-deux.
Let me dream a été primé à plusieurs reprises lors de festivals de cinéma indépendants aussi bien aux Etats Unis , qu’en Europe.
“”…Dans mon imagination le voici proche et invisible
Dans toute l’étendue des lignes de ses hublots,
Et tout en moi tremble,
toute la chair et toute la peau,
A cause de cette créature qui jamais n’arrive sur aucun bateau
Et que je suis venu attendre aujourd’hui sur le quai,
Par suite d’un message détourné… » »
Fernando Pessoa
In Ode maritime