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Carte blanche au Collectif Jeune Cinéma (CJC)
Derek WOOLFENDEN, A Shine On Your Shoes, 12', 2012, France
“Avant, on avait affaire à des gymnastes, à des athlètes porteurs d’une
certaine relation particulière au monde. Maintenant, on a surtout affaire à
des informaticiens”. Cheng Pei-pei, entretien paru dans les Cahiers du
cinéma de février 2004.
Voyage métaphysique à travers les grands genres (et grands espaces) du
cinéma américain et de son âge d’or grâce aux souliers des plus grands danseurs de Tap Dance de tous
les temps, The Nicholas Brothers. Le comédien et danseur Gregory Hines a déclaré que si l’on devait leur
faire un biopic aujourd’hui, cela nécessiterait des images de synthèse pour reproduire leur numéro de
danse !
Orlan ROY, Trésors, 20', 2012, France
Qu’est-ce qu’on peut voir de notre désert intérieur ?
Des musiciens, danseurs et comédiens, solitaires et pourtant peuplés d’une
histoire commune. Les corps sont traversés de personnages, de voyages
imaginaires et des archives de notre collectif.
Bob KOHN, Flags, 2'33, 2012, France
Filmer les gens sans caméra.
Compactées, contractées, pétries, malaxées, accélérées, multipliées,
enchaînées, déchaînées, explosées, dépecées, torturées… les ‘‘Slices of
life’’ triturent de l’humain, à la vie, à la mort et à l’amour.
Un véritable “Shopping de vie” parmi tous les rayons des grandes surfaces
et des magasins de quartier de la mise en scène du quotidien.
Séquences de films connus ou pas, elles sont parties jouer ailleurs une partition qui n’étaient pas la leur.
Comme en musique, la tonalité d’un film s’exprime par la force de son propre leitmotiv, par la répétition
quasi hypnotique de la simple mesure de son propos.
Gérard CAIRASCHI, Silences, 12', 2012, France
Le silence de la barque, le silence du fleuve, le silence des villes traversées,
le silence des usines désertes, le silence après le fracas des bombes, le
silence de mort, le silence avant la catastrophe. Le silence à l'approche de
la frontière, le passage silencieux des guerriers et des migrants. L'infini
entre deux rives.
Louis BENASSI, The Arc Arial Trilogy, 40', 2012, Angleterre
Ces fragments proviennent d’archives filmiques collectées au fil des ans, de
films trouvés au marché aux puces, ou qui m’ont été donnés par les
Archives Ecossaises du Film et de la Télévision lorsque je travaillais pour le
Festival du Film d’Edimbourg.
Certaines de ces images ont été tournées par moi ou détournées à la
manière des situationnistes. Les formats sont tous différents : 16mm, standard 8, super 8 voire vidéo. La
bande-son est composée de bruitages et de dialogues détournés. C’est une sorte de fantasmagorie
benjaminienne, embrassant, retraçant tout le XXème siècle. Un autre “sens” de cette trilogie est de
montrer l’imbrication de la technologie aéronautique et du cinéma - cinéma et progrès de l’aviation
militaire se développent en même temps et très rapidement. En bref, d’Icare à Gagarine!
Cinéma expérimental, art vidéo, monobandes - Histoire(s) 43