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Vidéos du Canada
Petunia ALVES, Réminiscence, 3'04, 2012, GIV
Le film obéit à son propos en tissant des images à teneur documentaire du
Brésil - versant petite ville aux maisons basses, aux petits étals de marché
d’aulx ou de fruits sur la musique de la fanfare autochtone ; versant
bestiaire domestique, poulet, cochon, agneau et vaches chacun à sa place.
Ce n’est pas une enquête d’un pays puisque s’y glissent deux photogra-
phies familiales anciennes N/B puis couleur, parents et enfants alors que
l’eau – celle du passage du temps, celle du lieu où habiter désormais, couvre les animaux.
Plus encore, se différenciant en optant pour le N/B, deux plans d’une maison d’ailleurs - intérieur rangé
avec des femmes âgées sur des fauteuils et d’un homme agaçant de son pied un molosse non agressif
impliquent qu’un déplacement essentiel a eu lieu. Deux fondus en guise de raccord connotent ce temps
différent.
Des phrases claires importent la réflexion sur ce passage d’un pays à un autre, elles regrettent que seuls
des fragments du passé surnagent.
Malgré une image de bonheur simple de jeune fille sur une balançoire de fortune, elles disent cette perte
mais aussi la nécessité de ne pas oublier. Des mots simples disent le désir de garder le lien : “je suis celle
qui veille”. D.S
Marik BOUDREAU, Récréation, 2'25, 2012, GIV
Manèges et algorithmes, les figures de l’image numérique prennent la
vacance du récit et jouent. Puisque avoir choisi le carrousel comme matrice
apporte sa connotation ludique à ses calculs nécessaires à cette variation
s’achevant en mandala.
Cheryl PAGUREK, Wave Patterns, 3'30, 2012, GIV
Douze canaux vidéo agencés composent une véritable chorégraphie à
partir d’une seule image de cours d’eau, qui se ramifie en une matrice
complexe et dynamique. Les reflets ambiants se transforment en abstrac-
tions colorées, auxquelles fait écho l’alternance de canaux.
En confinant le libre flux de l’eau dans le quadrillage régulier de la compo-
sition, Wave Patterns approche l’intersection entre le monde naturel et le
penchant humain pour l’ordre, la structure. Une trame sonore inusitée, composée de bruits de construc-
tion, confirme le caractère évolutif de l’œuvre.
Aurélie PEDRON, Lunaison, 5'55, 2012, GIV
Lunaison ou le mouvement du corps en transformation.
Apesanteur du corps en soi, en dehors de soi.
Grossesse, corps multiples qui démultiplient nos points de vue.
Un éloge à la femme.
Cinéma expérimental, art vidéo, monobandes - Histoire(s) 51