Page 52 - catalogue_2013
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Vidéos du Canada

                            Anne GOLDEN, Dwelling, 1'45, 2011, GIV

                            La découverte de l’appartement annoncé glisse vers le palimpseste.

                            Dans l’économie parfaite, sans bruits en effets de réel, ni cris, les topoï du

                            film de crime sévissent. Il suffit d’un couteau étincelant, brandi et de la nuit.

                            Avant même un écho de la douche emblématique de Psycho, un robinet qui

                            coule contamine tout l’appartement désert et visité pièce à pièce… et les va

                            et vient extérieur nuit/intérieur n’ont plus qu’à jouer sur l’échelle des plans

en s’approchant au plus près du lit et à désamorcer l’horreur en y déposant le couteau ; même si au dehors

des silhouettes s’agitent.                                                                      D.S

                            Victoria STANTON & Christian RICHER, Arrest, 2'42, 2012, GIV
                            Comment les espaces vides sont remplis avec les objets, les souvenirs et
                            les émotions qui sont délaissés. Délaissés et stratifiés, de telle manière que
                            la mémoire fixe des images clés et fasse une relecture de séquences en
                            répétition, jusqu’au point d’abstraction. Cet espace est un compagnon
                            constant, rempli d'objets, d’émotions et de souvenirs nécessaires afin de
                            conserver un présent fermement connecté à un passé.

                                 Frédérick BELZILE, Madame Butterfly, 1'24, 2011, GIV
                                 Pour se risquer en moins de deux minutes à invoquer la figure de Butterfly,
                                 avec un simple yucata de coton bleu à simples motifs blancs et deux
                                 phrases de l’opéra de Puccini, il faut oser le contrepoint de La Voix - Callas
                                 - et d’un gros plan peu fréquent sur des pieds d’homme avançant au
                                 ralenti sur un ou deux mètres de sol blanc.
                                 Et pour dire le faux espoir de la jeune Japonaise abandonnée, ces pieds
adoptent la démarche du No quand ils abordent le retour, et aussitôt, le pas et la mesure se réajustent au
réel, après un carton en italien et sa traduction : “tu vois, il est venu”.

                                                                                                                D.S

                                 Erin SEXTON, 3x2, 2'37, 2011
                                 À l’aide de simples commutateurs analogiques et de trois signaux
                                 audio-vidéo, 3x2 propose un élargissement de la perspective afin d’en
                                 saisir les complexités. On y procède à une séparation des paires
                                 audio-vidéo pour créer des rapports disjonctifs et donner lieu à une prise de
                                 conscience réflexive de l’acte de perception du son et de l’image.

                            Michaël CROS, Démarches Parallèles, 4'30, 2011, Vidéographe
                            Un corps sombre et son double traversent deux mondes en miroir.
                            Leur démarche varie d'un espace à l'autre… en une étrange danse
                            influencée par le paysage.

52 Cinéma expérimental, art vidéo, monobandes - Histoire(s)
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