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Lili PLASTICIENNE

                           Sacralisation, Installation photographique plasticienne, Toulouse

              Le Lieu est un fragment de l’espace, il est caractérisé par le vécu, le passage, les objets, le temps,
l’humain... LE lieu est en lien avec l’endroit. Il porte l’idée de position de point de départ.

              La Chapelle des Carmélites est le lieu qui fait sens dans ma proposition d’installation photographique
plasticienne. Mon travail repose sur ce lieu du mystère, de l’adoration, de l’incarnation, du spirituel... DU SILENCE
... DE LA SACRALISATION ...

              Le sens allégorique, mais aussi le sens dans l’espace : la direction, la trajectoire, la déambulation dans
une lecture liée aux différentes « stations » (sept boîtes reliquaires) situées au sol, ponctuation qui amène à l’Autel.
J’aspire à ce qu’il y ait une correspondance, un échange entre mon travail au sol face au plafond de lambris peint, la
monumentalité face à l’iconographie « miniature ».

              Le format réduit des reliquaires renforce le contraste entre mon travail ramassé, enfermé dans des
petits lieux implantés et confronté à cet espace et ce lieu de profusion iconographique caractéristique d’une chapelle
baroque.

              Les reliquaires sont fabriqués pour conserver les restes d’un corps, d’un vêtement liés à un personnage
sacré. Ils les préservent de la corruption et des souillures. La mise en boite évite qu’ils ne s’altèrent. Les miens
gardent le souvenir d’un instant...Le reliquaire dans mon travail est un réceptacle de la trace de l’identité du lieu, d’un
souvenir flottant dans un espace ; clos en forme de cube, il sacralise un instant.

              J’y enferme des images dans la suite de mon travail de superposition d’images, de textes qui sans
cesse s’empilent, s’effacent, réapparaissent …en superposant temporalités et lieux différents alors que reconstruc-
tion et destruction successives constituent le palimpseste. C’est pourquoi par extension, mon travail est palimpseste,
en se définissant comme « objet reliquaire».

              Cette Chapelle s’apparente, de même, au palimpseste en ce qu’elle renferme ses mystères, ses
silences, en ce qu’elle a reçu des écritures architecturales et picturales le long de son histoire, se construisant tout
en se déconstruisant selon les époques et les passages des hommes.

130                        CHAPELLE DES CARMÉLITES
                                INSTALLATIONS
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