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Maximilien RAMOUL
Couronne de Sucres
Au contraire des installations précédentes, mais du même type, de Maximilien Ramoul, les Couronnes
de Sucres, celle-ci reçut une double position aux Arènes : l’une dans le hall d’entrée de l’établissement, l’autre dans
la cour à l’extérieur.
Deux installations : chacune sur une grande surface tendue de tissu sombre et détachée du sol, sur
lesquelles Maximilien a déposé une couronne de sucre. Il les a lui-même confectionnées, chez lui, dans le Nord de
la France, il les a sculptées en un bloc constitué de l’empilement de morceaux de sucre reliés entre eux par une
colle. Les couronnes ont été apportées lors de notre première rencontre au lycée, dans un carton et offerte comme
on offre un présent.
Les deux installations, séparées par la façade vitrée du lycée dans laquelle chacune se reflétait, et
sous un certain angle, en se superposant, invitant fortement et facilitant à la fois la lecture de leur différence. Instal-
lées comme dans un laboratoire où l’on compare le résultat d’une expérience avec un échantillon témoin.
Ici le témoin, c’est l’installation intérieure, celle qui ne subit pas les intempéries. L’échantillon à analyser, à voir, celui
qui contient toute la charge, c’est l’installation extérieure, soumise aux caprices du mois de mars à la pluie, au vent,
qui l’ont rongée, en ont abrégé l’existence en la dissolvant, la déformant.
La lecture ne fait aucun doute, et les précédentes installations de cette série, en 2013, dans l’enceinte
d’un cimetière, à Roubaix, confirment le caractère solennel dont Maximilien recouvre cette métaphore de la vie, faite
de sucre, carburant du cerveau qui réactive dans nos esprits le lien puissant que nous entretenons avec la vie, mais
avec la mort aussi. Yves GARNIER
132 Photos : Yves GARNIER
Maquette V3 2015.indd 134 LYCÉE DES ARÈNES
INSTALLATIONS
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