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Projections  Cinéma ABC

des règles/ments de vision de l’image. Dès que l’on déborde le « ça ressemble à »
pour la subjugation de ce qui fait (l’)image.

L’artiste explique : « Je propose d’emprunter un concept à la théorie de l’information,
le concept d’entropie relative, pour mesurer le degré de déséquilibre induit par un
nouveau plan dans un contexte d’images successives. Disons très grossièrement
que le degré d’équilibre ou de déséquilibre d’un photogramme est la quantité
d’informations contenues dans une représentation en relation avec les images
immédiatement précédentes.
L’organisation temporelle d’une séquence peut être représentée graphiquement
comme une courbe où l’abscisse représente le temps, mesuré en photogrammes et
l’ordonnée représente le déséquilibre du photogramme correspondant. L’enveloppe
entropique d’une séquence vidéo entre les images A et B est la partie de la courbe
d’entropie relative entre ces images.
Je propose de caractériser le flux temporel d’une séquence vidéo comme un modèle
d’équilibre et de déséquilibre. L’équilibre se produisant quand un plan ressemble
aux plans qui le précèdent immédiatement. Le déséquilibre se produit lorsqu’un
photogramme apporte des informations sensiblement nouvelles par rapport aux
photogrammes immédiatement précédents dans une séquence d’images. Le modèle
que je propose, mesure les informations nouvelles des plans quant à leur forme ou la
composition interne, la disposition visuelle des éléments calculés en coins et bords. »

                                                                           Simone Dompeyre

Pablo-Martín Córdoba, L’inter-code

10min19 | France

                                          Entre les codes de l’écriture, de l’image, ce qui
                                          se passe en dessous pour que l’image soit, cette
                                          image-machine y passe et repasse précisément
                                          pour y découdre l’idée reçue de l’image-reflet,
                                          transparence, double du réel.

                                          L’écran refuse l’image unique, il se double, se
redouble, se fragmente entraînant icone et mots en une même effervescence, en une
même déréalisation par la couleur éloignée du registre du ressemblant référentiel.

Tous deux, lisibles ou pas, subissent des transformations ainsi dans des textes en
pages, en colonnes ou en paragraphes scindés, se lisent parfois s’y détachant des
notions « théories/symboles/sciences/concept », des formules qui peuvent être
d’exclusion « à la place de », comme des verbes « se réfère/ne signifie pas » et en
« auto-commentaire » « les textes dont des méta-codes ».

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