Page 96 - Catalogue_Traverse Vidéo_2018

Projections Cinéma Le Cratère

d’influences du cinéma américain et de ses photographies. Il place souvent l’action
dans un moment passé ou suspendu, équivoque. Les œuvres font émerger des
souvenirs, des traces de vies, des images révolues ou arrêtées. Les lieux, villes et
visages qu’il explore par strates ou dans l’instant, les silhouettes fantomatiques qui
apparaissent, sont une réflexion sur le temps, sa fuite, la durée qu’implique sa propre
production. »

Michael Betancourt, Going Somewhere: Episode IV

7min | États-Unis

Going Somewhere: Episode IV reconsidère
les films de science-fiction avec de la
documentation scientifique venant de
la NASA/JPL et des images abstraites
déformées reprenant le fantasme de
transcendance de la science-fiction.
La narration déroule une trajectoire simple :
un voyageur s’embarque dans un voyage
des plus abstraits de l’espace intérieur – selon une métaphore transcendante explorant
le moi. Le flux des données qui constituent le fichier numérique a été « fignolé » pour
obtenir un continuum d’images qui obéit à une logique syntagmatique, en masquant
le montage et le plan séquence de sorte que se poursuive en douceur dans le suivant,
se transformant d’une image à l’autre. La structure générale induit à examiner la
relation entre les déplacements – principalement des structures insérées – et leur
capacité à amplifier les caractères narratifs-conceptuels de l’histoire de science-
fiction. Simultanément, grâce à la conversion de la prise de vue en une animation
de code ASCII, la surface de l’image et son organisation interne comme du code se
distinguent. Le public est au cœur de ce processus : sans lui, pas de cohérence, pas
d’organisation pour cette progression.

Michael Davies / James Hatton, CANAN: Liberty or Life

8min07 | Angleterre

Mike Davies et James Hatton appartiennent à la plate-forme de diffusion London
Experimental qui promeut le film expérimental et qui est l’équivalent, dans le monde
du cinéma expérimental, du logiciel libre au sens où les projections sont libres de droit
à condition de mentionner leur auteur. Cela donne une liberté de ton et de conception
grâce auquel un film déploie son caractère expérimental. L’originalité de CANAN est

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