Streams, 2024, 3 min 24, Film (FR, IT) : « Les corps nageurs dérivent progressivement vers l’abstraction. Au gré des courants leur force se révèle : c’est en se laissant emporter que l’on peut déjouer la résistance de la matière filmique et refaire surface. Streams est une ode à la fluidité en ces temps sombres.
J’ai développé une pratique analogique qui se fonde sur l’utilisation de pellicules anciennes. À la base il y avait un intérêt pictural et plastique, de ma part, à vouloir travailler sur ces vieilles pellicules. Je cherchais les imperfections, les craquelures, l’instabilité des images, une vibration plus mystérieuse qui tranche avec la netteté du numérique. D’emblée j’ai choisi cet outil pour raconter des histoires perdues, enfouies, fragments de rêves et souvenirs qui s’effacent, d’un passé indéfini. »
« The swimming bodies gradually drift towards abstraction. As the currents flow, their strength is revealed: it’s by letting ourselves be carried away that we can overcome the resistance of the filmic material and resurface. Streams is an ode to fluidity in these dark times.
I’ve developed an analogue practice based on the use of old film. There was a pictorial and plastic interest on my part in working with these old films. I was looking for the imperfections, the cracks, the instability of the images, a more mysterious vibrancy that contrasts with the sharpness of digital. From the outset, I chose this tool to tell lost, buried stories, fragments of dreams and fading memories from an undefined past. »