Page 125 - catalogue_2015
P. 125
Sofie OLLEVAL / Mary PUJO
Du plein au vide, Toulouse
Photo : Beatriz MATIAS
Dans l’obscurité de la cave, attire l’éclat d’une lumière réverbérée par des parallélépipèdes posés
au sol, droits ou en biais soutenus par les autres. Du blanc, beaucoup de blanc, du noir brillant quasi lumineux,
peu de couleurs. Les sons refusent, de même, un quelconque réalisme, aigus ou cadencés, en nappes ou moins
perceptibles, liés à cette apesanteur des êtres emportés par le mouvement vidéographique. La proximité des cubes
participe à l’appel des figures qui y sont projetées car des silhouettes s’y meuvent, les mêmes réitérées, celles de
personnes d’aujourd’hui, des femmes, un homme, une enfant. Il faut surveiller leurs déplacement, qui les occultent
ou les retrouvent, selon les angles des volumes qui s’avèrent successivement lieu ouvert, espace fermé. Une stase
devant un grand portail, impossible à ouvrir, à franchir, mais il attire… mais il se délite, perd sa matérialité jusqu’à
la transparence sur un terrain vague où gisent des bidons, des structures vides. Une enfant se meut aussi, se
déplace. Un homme s’en approche. Les femmes avancent, reculent sans logique…C’est le lieu de la rencontre, du
croisement.
Ce n’est pas une histoire qui se raconte mais un peu de nos questions sur notre occupation de la terre.
Le lieu devient notre maison si nous savons l’habiter ainsi le dedans / le dehors ne se distinguent-ils que par notre
manière de les occuper. Si nous rendons à la cité au-delà de la structure de l’urbanisme - les cubes - l’urbanitas au
sens latin qui définit les qualités humaines développées en société.
Simone DOMPEYRE
Photo : Sofie OLLEVAL
GALERIE CONCHA DE NAZELLE / GALERIE JEAN SÉGALAT DECAZEVILLE
124 I N S T A L L A T I O N S
Maquette V3 2015.indd 126 21/06/2015 19:49:14