Blog Post Image: <em>Engranaje</em>

Isabel Pérez del PulgarEngranaje

Vidéo/Installation | 07:05 | France (Douarnenez)

Engranaje

Une machine est un système de systèmes, lui-même, module ordonné d’éléments et tous ces éléments constituent un corps, la machine qui fonctionne grâce à l’intégration et à la coordination entre tous les systèmes ordonnés qui la composent. Cette coordination réclame que chaque élément qui compose le système accepte son rôle au sein des engrenages qui animent la machinerie. Contrôle, soumission, acceptation. Chaque élément observe et est observé. Symptômes d’une machinerie panoptique, qui crée et entretient une relation de pouvoir sans rapport avec l’élément qui l’exerce. Ainsi, le pouvoir sans visage n’est plus identifiable, il devient flou et règne l’impression générale que chaque élément individualisé se conduit en toute liberté de choix, sous la surveillance d’un grand œil qui voit et contrôle tout : le Black Mirror.
Foucault l’analysait ainsi : « notre société est celle de la surveillance ; sous la surface des images, les corps sont atteints en profondeur (…) on poursuit la formation méticuleuse et concrète des forces utiles (…) nous sommes dans la machine panoptique, dominés par ses effets de pouvoir, qu’elle cherche à prolonger en nous-mêmes, puisque nous sommes un de ses rouages », Surveillance et châtiment, 1980.

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Engranaje

Una máquina es un sistema de sistemas a su vez un módulo ordenado de elementos, y todos estos elementos constituyen un cuerpo, la máquina, que funciona gracias a la integración y coordinación entre todos los sistemas ordenados que la componen. Para esta coordinación es necesaria la aceptación, por parte de cada elemento que construye el sistema, de su rol dentro del engranaje que mueve la maquinaria. Control, sumisión, aceptación. Cada elemento vigila y es vigilado. Síntomas de una maquinaria panóptica, que crea y mantiene una relación de poder sin relación con el elemento que la ejerce. Así, el poder sin rostro deja de ser identificable, se difumina y reina la impresión general de que cada elemento individualizado se conduce con total libertad de elección, bajo la vigilancia de un gran ojo que todo lo ve y controla: el Black Mirror.
Foucault lo analizó así : « nuestra sociedad es de vigilancia; bajo la superficie de las imágenes, los cuerpos se ven afectados en profundidad (…) se persigue la formación minuciosa y concreta de fuerzas útiles (…) estamos en la máquina panóptica, dominada por sus efectos de poder, que busca prolongar en nosotros mismos, ya que somos uno de sus engranajes »,Vigilar y Castigar, 1980.

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